mercredi 20 novembre 2013

Cercle Léon Trotsky

LES MOUVEMENTS POPULAIRES DU PRINTEMPS ARABE ET LEURS RÉPERCUSSIONS
Ce sera le sujet du prochain Cercle Léon Trotsky.
Il aura lieu le vendredi 22 novembre 2013 – 20h30 au Théâtre de la Mutualité 24, rue Saint-Victor Paris 5e, Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10
Participation aux frais : 3 euros

Départ collectif d'Argenteuil, "café des 2 gares", 19 heures, sortie Orgemont de la gare d'Argenteuil


Ratp : le bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre de cette semaine (dont dépend en particulier la ligne 272)

la lutte paie
Les 3500 ouvriers permanents de nuit, aux caténaires, à la voie, M2E, ont obtenu le doublement de la prime de panier, et 5 points de plus sur la prime grande nuit. Le tout fait 80€, avec effet rétroactif « progressif » depuis 2011.
C’est la direction qui a déclenché le mécontentement en remettant en cause certains avantages. Du coup, les ouvriers des centres de Nanterre et Villette ont fait grève, manifesté, et débrayé spontanément aux annonces de la direction.
La preuve qu’on peut faire céder la direction.

pour une augmentation générale des salaires
En 2013, la direction n’a augmenté nos salaires que de 0,5% en juillet. Alors oui, une hausse générale des salaires est indispensable, à la RATP et partout ailleurs, d’au moins 300€ par mois, pour faire face au coût de la vie.
Un objectif qui permettrait d’unir l’ensemble des travailleurs.

De la poudre aux yeux
La RATP annonce qu’elle va embaucher 1000 machinistes l’année prochaine.
Cela peut paraitre important. Mais les années précédentes malgré des annonces comparables, on constate que les problèmes d’effectif restent toujours les mêmes avec son lot de suppressions et de non couverts.
La Régie veut se donner une bonne image, mais cela reste insuffisant pour transporter les usagers dans de bonnes conditions.

Chaises musicales
Le secrétaire général de RATP Dev vient de rejoindre Trandev. Ce n’est pas le premier haut cadre de la RATP à rejoindre ainsi la prétendue « concurrence ». Et vice versa, bon nombre de cadres de Kéolis, Véolia ou Transdev sont passés à la RATP.
En fait, la concurrence dont ils nous rebattent tant les oreilles n’existe pas, c’est juste pour nous faire accepter plus de sacrifices.
Nous ne sommes pas dupes !

Sas-guillotine
Les sas de la Défense ne fonctionnent quasiment plus jamais correctement.
Au mieux ils ne s’ouvrent pas, mais bien souvent ils se referment subitement sur les voyageurs. Et nous, on doit subir les réflexions des usagers mécontents.
Encore une fois les fameuses innovations de la RATP se sont arrêtées à la porte du bus !

Le cordonnier le plus mal chaussé…
Il n’y a plus qu’un seul Noctilien de prévu pour passer en semaine par les terminus de la Boule et Rueil Gare en rentrée de dépôt.
C’est la conséquence du changement de TM puisque que le premier Noctilien à rentrer prend désormais des voyageurs jusqu’à la Boule.
On passe notre temps à emmener les gens au travail mais, en revanche, pour nous rien !

Froid, nous ? Jamais !
Comme chaque année, avec le froid qui revient on peut s’apercevoir très vite que certaines voitures ne chauffent pas.
Alors pas question de conduire dans une glacière, s’il n’y a pas de chauffage il faudra faire rentrer très vite les voitures.

Faut savoir la fermer
Au Pont de Neuilly on nous a donné une clé pour accéder au local machiniste en remplacement de la serrure à code.
Mais le problème reste toujours le même et la porte bien souvent ouverte.
On attend une solution rapide à la clé du problème.

Ça ne se déroule pas si bien…
Nous venons de recevoir nos déroulés de repos pour 2014.
Si nous avons l’assurance d’avoir tous 121 repos, en revanche dans le déroulé nous ne sommes pas tous traités de la même façon.
Certains d’entre nous ont jusqu’à 3 dimanches secs dans l’année alors que d’autres pas du tout.
Mais avec des effectifs supplémentaires ça tournerai mieux.

Ce n’est pas l’emballage qui compte
La direction nous invite à trouver un nom au futur regroupement de Nanterre-Charlebourg.
On peut donner n’importe quel nom à ce projet, ça restera tout de même une opération de productivité faite sur le dos des agents.
Alors on n’en n’a rien à faire de tout leur cinéma.


mardi 19 novembre 2013

Des fleurs, des épines, et des précautions à prendre

La polémique enfle à Argenteuil autour du coût de la rénovation du kiosque à fleurs et de ses abords de l’avenue Gabriel Péri, à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier.  D’un côté la rose municipale qui a initié le projet, de l’autre le chardon de l’opposition de droite pour qui avec cette initiative, c’est le bouquet !
     Le fait que les commerces de proximité, non seulement du centre ville mais également dans les quartiers périphériques soient améliorées et plus nombreux est une très bonne chose.
     Pour le reste, nous le répétons, les initiatives, les projets devraient être connus, discutés sur la place publique, qu’entre leur coût et l’intérêt, la population soit amenée à donner son avis en connaissance de cause.
     La population doit contrôler tous les aspects de la vie sociale qui concernent leur vie et dont elle assure le coût.

Santé : ne pas chercher la justice dans une société d’exploitation

« Quand se soigner devient un problème d’argent, moi, Philippe Doucet, je dis que ce n’est pas juste. Et vous ? »
      Et nous, nous pensons que c’est effectivement honteux dans une société qui dispose d’énormes moyens pour préserver la santé et la vie de la population.
      Inadmissible que la sécurité sociale est de moins en moins les moyens par les politiques des gouvernements successifs de jouer son rôle.
      Scandaleux le fait qu’une fraction croissante de la population économise sur les cotisations-mutuelle au risque de ne plus pouvoir se soigner en cas de besoin.
      Honteuse cette chute des revenus de salariés, de chômeurs, de retraités qui ne peuvent plus se payer une paire de lunettes ou remplacer une dent cassée.

      Une telle société mérite de disparaître et le plus rapidement possible.

Editorial de la semaine des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière

Les travailleurs doivent prendre la tête de la fronde sociale

Les agriculteurs, les camionneurs, les centres équestres, les sages-femmes, les parents d’élèves, tous s’organisent pour faire entendre leur colère. Il faut que les travailleurs fassent entendre leurs revendications de classe avec autant de vigueur.
Certes, il n’y a pas un jour sans que les travailleurs se battent. Récemment, il y a eu les ouvriers de Marine Harvest en Bretagne, les salariés d’Alcatel-Lucent, ceux de La Redoute et, demain, d’autres travailleurs frappés par les licenciements se mobiliseront. Mais pour peser politiquement, il faut que les travailleurs fassent de toutes ces luttes un seul et même combat contre les licenciements.
     Personne ne le fera à leur place ! Et sûrement pas le patronat, quand bien même il se pose en défenseur de l’emploi. Tous les patrons qui veulent des aides s’abritent derrière la « sauvegarde de l’emploi ». Mais depuis le début de la crise, les banquiers comme les grands groupes ont encaissé les milliards de l’État… et ils continuent à licencier.
     Les patrons font de leurs profits la priorité ? Les travailleurs doivent faire de la lutte pour leur emploi et leur salaire, leur priorité !
     Les grands groupes ont de quoi payer les salaires des travailleurs et, à défaut, qu’ils puisent dans les fortunes accumulées par les grands actionnaires. Les difficultés éventuelles -y compris celles des plus petites entreprises- doivent être palliées par les plus riches, par les plus fortunés, par les banques, celles-là même que l’État a aidées pour traverser la crise. Les travailleurs n’ont pas à servir d’amortisseurs.
     L’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire sont des exigences pour tous les travailleurs.
     Comment ne pas se sentir menacé quand le chômage frappe indistinctement les anciens comme les plus jeunes, les travailleurs qualifiés comme ceux qui ne le sont pas, les ouvriers des petites entreprises comme des grandes ? Comment ne pas voir que le licenciement est aussi une arme utilisée par le patronat pour faire pression sur les travailleurs et pour aggraver l’exploitation de tous ?
      La fermeture d’une usine est un drame pour les ouvriers qui y travaillent comme pour les buralistes, les coiffeurs, les restaurateurs, les garagistes qui voient leurs commerces désertés. L’interdiction des licenciements est une mesure de salut public.
C’est sur les impôts que la colère s’exprime le plus aujourd’hui, mais là aussi les travailleurs ont leur mot à dire. Comme souvent, ce sont les plus riches qui hurlent le plus. Et les entendre se plaindre de payer trop d’impôts alors qu’ils sont riches à millions est écœurant.
     Oui, le véritable matraquage fiscal concerne les classes populaires. Les mesures fiscales décidées en douce ont fait que près d’un million de salariés et de retraités modestes qui ne payaient pas d’impôt sur le revenu sont devenus imposables. Et combien de travailleurs ont à payer 100, 200, 300 € de plus ?
      Le gouvernement a reculé partiellement sur l’écotaxe, il faut le faire reculer complètement. Et, plus important encore pour les travailleurs, il faut le contraindre à abandonner la hausse de la TVA !
      La TVA est la taxe qui rapporte le plus à l’État, c’est l’impôt qui frappe le plus les travailleurs et les plus pauvres. Avec la TVA, tout le monde paye le même taux d’impôt, qu’on soit millionnaire, smicard ou chômeur : il n’y a pas plus injuste ! Augmenter la TVA pour financer les 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité offerts au patronat, c’est prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches, il ne faut pas l’accepter.
     Sur la TVA ou sur les fermetures d’usines, les travailleurs, les commerçants et les artisans qui ne vivent que de leur travail, peuvent se battre côte à côte. Mais les travailleurs ne doivent pas rester une force d’appoint, ils doivent prendre la tête du combat, en mettant en avant leurs objectifs essentiels : le combat pour garantir l’emploi de tous.
     Ce n’est pas un combat catégoriel. C’est se battre pour la jeunesse, c’est se battre pour que la classe productive ne soit pas poussée vers la déchéance, c’est sauver ce que la société a de plus vital.
     La rapacité des capitalistes menace l’ensemble du monde du travail mais les exploités peuvent s’y opposer par leur lutte, de sorte que les emplois, les salaires et les conditions de vie des classes populaires deviennent intouchables.

     La droite et l’extrême droite se font les championnes de l’opposition au gouvernement, sans rien vouloir changer pour les exploités, si ce n’est en pire. À l’inverse, la lutte des travailleurs est la seule qui peut ouvrir la perspective pour libérer la société du joug de l’argent.

Mondial de football au Quatar : l’esclavage moderne

Après d’autres, Amnesty International dénonce dans un rapport les conditions de travail « dures et dangereuses » des ouvriers immigrés au Qatar, qui doit accueillir le Mondial de football 2022. L’exploitation des travailleurs immigrés y est impitoyable. Beaucoup d’ouvriers ne sont pas payés et certains se retrouvent bloqués dans le pays par leurs employeurs, qui refusent de leur délivrer des permis de sortie. Les nombreux accidents de travail sont souvent mortels.

     La Fédération internationale de football association (FIFA) et l’ONU se sont contentées des vagues promesses du Qatar de « trouver des solutions ». En réalité, tout le monde ferme les yeux sur cette ignominie. Le plus important reste la manne gigantesque de profits générés par le Mondial de football, et le « prestige » que recherche le Qatar dans cette opération, même s’il a un goût de sang.

Les ambulanciers contre la hausse de la TVA

Les ambulanciers protestent aujourd’hui contre l’augmentation de la TVA de 7 à 10 % au 1er janvier, prévue sur les transports sanitaires.
     Pour l’heure, le porte-parole de la Chambre nationale des services d’ambulance mène la contestation au nom de l’ensemble de la catégorie, regrettant de ne pas pouvoir répercuter la hausse de la TVA sur les patients, puisque certains tarifs sont fixés par l’assurance maladie.
     Mais parmi les ambulanciers, il n’y a pas seulement des patrons propriétaires d’une flotte importante. Il y a aussi des artisans petits patrons et des ambulanciers salariés. Autant dire que tout le monde n’a pas les mêmes intérêts.

     Après les transporteurs, les défenseurs des centres équestres, des restaurateurs, il est grand temps que les travailleurs – qui ne peuvent, eux, reporter la hausse sur personne - fassent entendre leur voix contre la hausse de la TVA, pour la défense de leurs intérêts et ne laissent pas à d’autres le soin de parler en leur nom.

lundi 18 novembre 2013

"Sentiment d'insécurité" : attention quand on veut surfer sur le « sentiment d’insécurité » à ne pas le renforcer

Après avoir évoqué : « Quand rentrer chez soi peut être source d’inquiétude… », le maire d’Argenteuil liste dans son premier tract-bilan et ses affiches les mesures qu’il a fait voter au conseil municipal durant ces dernières années: « 40 policiers municipaux présents au quotidien », la « police municipale armée », « 120 caméras installées », « les sorties d’écoles sécurisées ».

         Mais on se demande, quand on y réfléchit  quel rapport il y a entre ces décisions et le fait de rentrer chez soi moins inquiet. On peut même tout à fait considérer que ces mesures en elles-mêmes contribuent à stimuler le « sentiment » d’insécurité, au lieu de le réduire. Et à ce jeu-là, qu'est-ce qu'en gagne la collectivité ?