mercredi 30 octobre 2013

Education : un appel à la grève pour le jeudi 14 novembre pour tous les personnels concernés par le fiasco de la « réforme » des « rythmes scolaires ».

Un appel à la grève pour la suspension immédiate de ladite réforme vient d’être annoncé par un certain nombre d’organisations syndicales. Le SNIUPP réserve sa réponse quant à se rallier à cet appel. Nous extrayons de l’appel à la grève les paragraphes suivants :

« Les organisations syndicales, Fédération des Services Publics CGT, CGT Educ’action, FNECFPFO, Fédération SPSFO, SUDÉducation, Fédération SUD Collectivités Territoriales, la FAEN, réunies en interfédérale le 22 octobre 2013, appellent l'ensemble des personnels du 1er degré ainsi que les personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs territoriaux, enseignants artistiques territoriaux et ATSEM, à faire grève le jeudi 14 novembre 2013 , pour obtenir la suspension immédiate de la mise en oeuvre de la réforme et l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires.

      L’intersyndicale nationale apporte son soutien aux mouvements locaux déjà prévus les  12 et 13 novembre 2013. 

      La réforme des rythmes, mise en place à la rentrée 2013 pour un peu plus de 20 % des écoliers, fait apparaître de grandes difficultés. En faisant glisser les missions d’enseignement de l’Éducation nationale vers les communes, elle crée de graves inégalités de traitement sur le territoire, et crée une confusion entre scolaire et périscolaire (locaux, activités…).
Elle va à l’encontre de l’intérêt des enfants et de celui de l’ensemble des acteurs concernés. Cette réforme bâclée a été mise en oeuvre contre l’avis d’une majorité des personnels et de leurs organisations syndicales, elle a été imposée sans les moyens d’encadrement nécessaires.
C’est un échec pour Vincent Peillon et ceux qui l’ont soutenu, le ministre doit en tirer les conséquences et retirer son décret. »


       La suspension de cette réforme est nécessaire. Il est bien que tous les personnels concernés par cette usine à gaz, atsem, animateurs, enseignants, se retrouvent ensemble pour la combattre... avec le soutien des parents bien évidemment.

Salariat : coté or et coté gris de l'exploitation

Augmenter les salaires, c’est possible…

Les salaires des grands patrons européens ont augmenté de 6,9 % en moyenne sur les douze derniers mois. Les gros actionnaires prétendent que c’est pour disposer des meilleurs. Les meilleurs, dans la période, c’est surtout ceux qui savent licencier sans trop de vagues, qui réussissent à contenir les salaires, ce qui revient à les baisser et à augmenter les rythmes du travail.
     Les actionnaires savent récompenser les mérites des leurs. On vérifie, une fois de plus, que « nous n’avons pas les mêmes valeurs » que ces patrons.

...sur le dos de la sueur et de l'emploi des salariés


Pour ce qui est de mettre les légumes en boîte, le groupe Cecab est leader européen.
     Pour ce qui est de mettre les travailleurs à la rue, il n’est pas non plus le dernier : outre les 900 travailleurs des abattoirs Gad laissés sur le carreau, Cecab « développe sa compétitivité » – comme il dit – en fermant deux de ses conserveries de légumes, supprimant ainsi plus de 300 emplois : à Rosporden, dans le Finistère, et à Ciel, où les travailleurs en colère de Val d’Aucy ont retenu cette nuit leur direction, faute d’avoir obtenu d’elle des garanties sur les reclassements ou les primes de départ.
     Le gouvernement, la droite et un certain nombre de médias vont sans doute, comme à chaque fois dans pareilles circonstances, parler d’une violence inadmissible de la part des salariés. Mais elle vient d’où, cette violence ? De ces salariés à qui on ôte leur gagne-pain, ou de ces patrons qui les jettent à la rue après les avoir exploités sans vergogne ?

mardi 29 octobre 2013

Financement de la Sécurité sociale : tergiverser n’est pas changer d’orientation

Pour financer la Sécurité Sociale, le gouvernement Ayrault avait prévu, entre autres, de taxer l’épargne placée sous forme de PEL, PEA.
   Une ponction de 600 millions d’euros sur des économies des classes populaires, si mal ressentie que le gouvernement a fait marche arrière pour une partie de cette épargne, annonçant ce week-end que seule l’Assurance-vie serait concernée.
    Ce qui ne change pas pour le financement de la Sécurité Sociale, c’est que le gouvernement ne fait rien pour stopper l’hémorragie des licenciements, rackette les travailleurs, les assurés sociaux et les petits épargnants, tandis que le patronat ne paye pas les dizaines de milliards d’euros de cotisations dont il est exonéré.

Logement : leur attribution, mais peut-etre contre la "l'opacité", encore faut-il surtout le controle de tous !

Il y a quelques mois, le maire de Bezons annonçait une procédure destinée à plus de transparence dans l'attribution des logements. Cela a, parait-il, donné des idées à l'ex-maire d'Argenteuil, G Mothron.
      Il y aurait beaucoup à dire sur l'action de ce monsieur en matière de logement. Nous rappelerons seulement ici que s'il est dorénavant favorable à un "guichet unique" pour les demandeurs d'emplois pour la jeunesse, il avait liquidé le "guichet unique" pour les demandes de logements dits "sociaux" pour les Argenteuillais, alors qu'il était maire. Les demandeurs devaient s'adresser aux 14 bailleurs de la commune au lieu d'effectuer une seule démarche. Et il faut rendre justice, sur ce plan à la municipalité actuelle, d'avoir rétabli ce service unique.
     Il faut de la transparence, et pour cela, non seulement des procédures adéquates, mais surtout le controle de la population pour que les attributions ne relèvent pas du domaine de l'opaque.
     Mais GM n'est-il pas président de Val d'Oise Habitat ? N'a-t-il pas, au delà de son reve de redevenir maire, la possibilité de mettre dès maintenant en pratique son joli projet ?

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 28 octobre

« L’impôt saigne le malheureux » (l’Internationale)

Le pays sera-t-il privé de foot pendant tout un week-end ? Voilà l’angoissante question qui a préoccupé la presse la semaine dernière devant la menace de grève des footballeurs professionnels. Mais, attention : la menace ne vient pas des footballeurs du rang, des fantassins du football professionnel. Elle ne vient pas non plus de ses enfants gâtés, ces quelques dizaines de stars qui gagnent en un an l’équivalent de 500 ou de 1000 années de smic !
     Non, la menace de grève émane des présidents et des actionnaires de ces entreprises de spectacle que sont les grands clubs vedettes.
     La raison : la taxe que ces clubs devront payer pour leurs joueurs, entraîneurs et dirigeants qui touchent plus d’un million d’euros par an. Un projet qui soulève tant d’indignation dans ce milieu que Hollande a éprouvé le besoin de les recevoir à l’Élysée dans les jours qui viennent.
     « Cette taxe est totalement inique et scandaleuse », déclare Michel Seydoux, président du club de Lille, et d’ajouter « on veut taxer les pauvres à la place des riches » ! L’indignation ne manque pas de sel venant d’un homme qui fait partie d’un des plus riches clans bourgeois, héritier Schlumberger et grand patron dans la production cinématographique !
     Les autres présidents de club qui ont voté à l’unanimité pour mettre leurs footballeurs en grève sont du même acabit. Sans parler de l’émir du Qatar, propriétaire du PSG, d’un des plus riches oligarques russes, propriétaire de Monaco, les autres sont pour la plupart issus de ces grandes familles bourgeoises qui achètent un club de foot et ses joueurs comme leurs grands-pères achetaient un haras avec des chevaux de course... Tel par exemple feu Robert Louis-Dreyfus, une des grandes fortunes mondiales acquise grâce à la spéculation sur les produits alimentaires, qui avait acheté l’OM. Et parmi les propriétaires de ces clubs si « pauvres », il y a Peugeot pour celui de Sochaux, Pinault pour Rennes.
     Face à ce lobby du football, Ayrault a levé le menton pour clamer qu’il ne cèderait jamais.
     On pourrait rire de ce jeu de rôle entre le gouvernement et le lobby du foot, ou s’en détourner avec dégoût. Mais, bien au-delà de cette mascarade, l’affaire nous concerne. Pendant que les informations se partagent pour ou contre les ligues de foot, le matraquage fiscal continue. Il ne s’agit pas du prétendu matraquage fiscal dont se plaignent les plus riches qui, comme toujours, pleurent la bouche pleine alors qu’ils sont favorisés par le gouvernement, celui en place tout aussi bien, voire plus, que le précédent.
      Le véritable matraquage fiscal concerne les classes laborieuses, les salariés y compris les plus pauvres et, plus généralement, tous ceux dans les classes populaires qui vivent de leur travail. Le véritable matraquage fiscal est la hausse au 1er janvier 2014 de la Tva, l’impôt le plus injuste qui soit parce qu’il frappe indistinctement au même taux les millionnaires et les chômeurs ou les SDF.
      Le véritable matraquage fiscal, c’est aussi l’ensemble des mesures décidées en douce qui font que d’un seul coup près d’un million de ménages (petits salariés et retraités) qui ne payaient pas d’impôt sur le revenu sont devenus imposables. Avec les conséquences qui en découlent comme la perte de certaines allocations et la suppression de l’exemption de la taxe d’habitation.
       Et même l’écotaxe, décidée par le gouvernement Sarkozy et reprise par le gouvernement Ayrault, contre laquelle des manifestations ont eu lieu ce week-end en Bretagne, si elle concerne aussi les grosses entreprises elle frappe surtout les petites et les artisans. Elle sera aussi en fin de compte payée par les consommateurs sur lesquels la hausse de prix sera répercutée.
       On nous dit que tout cela est nécessaire car il s’agit de financer les services publics utiles à tous. La mauvaise blague : dans les services publics, on inclut aussi le coût de l’armée, de l’armement et de toutes les guerres de brigandage menées au Mali ou ailleurs. Et, par les temps qui courent, on paie surtout les cadeaux au grand patronat et les intérêts faramineux que les banques prélèvent sur un État endetté jusqu’au cou... pour avoir, pourtant, emprunté pour aider ces mêmes banquiers.
         Alors, la seule politique fiscale juste du point de vue des exploités serait la suppression des impôts indirects, sauf sur des produits de luxe que seule la bourgeoisie achète ; et que l’impôt sur le revenu ne s’applique justement qu’au revenu, c’est-à-dire ce qui est tiré de l’exploitation par le biais du capital.

          Un salaire n’est pas un revenu. C’est la rétribution d’un travail réel, rétribution déjà amputée par la plus-value prélevée pour le profit capitaliste.

lundi 28 octobre 2013

Atos touchée : Valls finira-t-il par prendre des mesures d’urgence pour les habitants du Colombier à Bezons ?

Le président du Conseil général du Val d'Oise vient d’écrire à Valls pour évoquer Atos, la grande entreprise de maintenance informatique, qui l’a interpellé. Cette entreprise de Bezons, sur les berges, proteste contre l’insécurité qui empoisonne les alentours. En clair, elle aussi subit les conséquences des trafics des dealers contre lesquels protestent les habitants de la cité des Colombiers qui dénoncent depuis des mois des agissements qui rendent leur vie impossible. Atos menace meme de quitter Bezons si rien n’est fait.
     Trois remarques.
     Il faut que ce soit un grand groupe qui proteste pour que l’on apprenne que le président du conseil général du 95 en appelle aux autorités. En tout cas à notre connaissance.
   On peut imaginer l’empressement que mettra Valls à répondre, cette fois, aux protestations d’un grand groupe, dirigé de surcroit par un dirigeant du meme sérail.

      Dernière remarque, les affres de la société capitaliste finissent par concerner et toucher tout le monde. Il serait bien de l’intérêt de tous d’en finir, avec son individualisme, son culte de l'argent facile, du profit sous toutes ses formes.

Emploi des jeunes : un guichet unique pour leur donner un emploi à tous !

La question de la situation dramatique de la jeunesse est une question cruciale que la société a les moyens de résoudre de toute urgence. Les nouvelles générations doivent etre formées. Elles doivent trouver un emploi à la sortie de leurs études.
      La droite locale évoque la question dans les termes suivants : “nous avons trop de jeunes aux bords de la route”…”il y a trop de guichet renvoyant (les jeunes) les uns vers les autres sans leur proposer aucune solution. Il faut un vrai guichet unique municipal et professionnel…”.
      Il est bien évidemment préférable que les jeunes puissent s’adresser à un guichet unique. Mais à condition qu’ils y trouvent une réponse à leur unique question : un emploi !
     Aujourd’hui, il y a un guichet unique pour les chomeurs, jeunes ou vieux, Pole emploi. Cela ne leur donne pas un emploi pour autant.

     Pour que les jeunes comme les anciens en retrouvent un, il faut interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, embaucher dans les services publics, donc dans les collectivités territoriales, dont les communes.

dimanche 27 octobre 2013

Impots : Il faut une augmentation nette des revenus pour faire face à toutes les augmentations !

G Mothron vient de prendre l’engagement de baisser les taux d'imposition durant son mandat si sa liste l'emportait en mars prochain.
      Non seulement les promesses n'engagent que ceux qui y croient, mais la promesse est suffisamment vague pour n'engager à rien. 
      De combien cette diminution ? De 10% ? De 0,5% qui est lui aussi un pourcentage de baisse ? Immédiatement ? Au bout de trois, six ans ?

       Imaginons une diminution immédiate et substantielle, le retour par exemple aux taux de prélèvement de 2007. Sur quels postes, les économies seront faites. Sur le fonctionnement ? Le personnel ? Les écoles ? Les prestations scolaires ?
      On est impatient de connaitre les réponses à des questions totalement logiques qui concernent toute la population et les employés territoriaux que GM prétend, la main sur le coeur, chérir.

Voilà ce que nous écrivions il y a peu :

Impot : à la population de résoudre l’équation

La question des impôts, d’Etat ou locaux, est au cœur actuellement de l’actualité. A juste titre. Il y a bien évidemment l’approche des prochaines élections municipales qui stimule les polémiques sur le sujet. Il y a surtout le fait que nous sommes dans cette période automnale où chaque individu, chaque foyer, fait l’état des lieux des impôts qu’il va devoir payer, aux uns et aux autres. Et pendant que la note est difficile à digérer pour nombre de salariés ou de retraités qui sont devenus pour les uns imposables, ou ont pu constater une hausse de plusieurs centaines d’euros, le gouvernement fait des cadeaux fiscaux au patronat. Et c’est inacceptable.
     Pour ce qui est des impôts locaux, dans la période actuelle et les difficultés financières grandissantes de la population, comme conseillers municipaux, nous avions refusé de voter les hausses importantes d’impôts des années 2009 et 2010.
     Bien évidemment, il y a le « retour sur paiement d’impôts, d’aujourd’hui et de demain », et les Argenteuillais ne peuvent que constater que la Ville a bougé, au niveau de nombreux aménagements.

    Les données de l’équation des impôts locaux sont les suivantes : la situation des revenus de la population, l’efficacité de telle ou telle dépense, les réalisations souhaitées. Tout cela devrait être transparent, totalement.