vendredi 18 octobre 2013

Patronat : Le gouvernement avertit : pas touche aux cadeaux fiscaux du patronat

Plusieurs députés du PS ont tenté d’amender la loi sur le Crédit impôt compétitivité et celle sur Crédit d’impôt recherche. Ils sont un peu gênés par les effets d’aubaine bien trop visibles de ces dispositifs. Le premier est un cadeau à 20 milliards d’euros. Le deuxième, qui a coûté 6 milliards en 2012, est une manne pour de grands groupes qui font financer toutes leurs recherches, et surement d’autres dépenses, par la collectivité.

Mais les députés récalcitrants ont du faire machine arrière : le gouvernement qui multiplie les preuves d’amour envers le patronat, refuse catégoriquement d’augmenter les contrôles administratifs pour les bénéficiaires. Qu’elle est dure la vie de député-godillot !

Droit aux logements, pour les "gens du voyages", pour les Roms, pour les pauvres, pour TOUS !

La cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg vient de donner raison à des "gens du voyage" aidés par l'association ATD-Quart monde, qui avaient, en... 2004, été expulsés des terrains peut-être privés mais inutilisés qu'ils utilisaient, à Herblay, certains depuis plusieurs décennies. La municipalité qui avait initié la procédure n'est par ailleurs pas celle qui fait le moins dans la région à l'égard de ces personnes.
     Comme pour d'autres fractions de la population, ce qui est en jeu, c'est le droit au logement pour tous, au "terrain pour tous", pour les "gens du voyage".
       La question est d'offrir un avenir correct à tous, aux enfants en particulier, qui doivent pouvoir choisir de vivre le mode de vie de leurs parents ou pas. La scolarisation joue à ce niveau un rôle déterminant, à condition, pour les gens du voyage, pour les Roms, comme pour tous ceux dont la situation du logement est précaire, qu'il n'y ait pas l'expulsion au bout qui annule tous les efforts de rares services publics, d'associations, d'enseignants.
        Un logement pour tous, en ce début du XXIème siècle, ce serait "mission impossible" ?


Bretagne : des mots creux pour les travailleurs et des millions pour les patrons de l’agroalimentaire

Les plans de suppressions d’emplois qui frappent plusieurs secteurs en Bretagne (l’agroalimentaire, PSA, Alcatel…) ont provoqué la colère des travailleurs et la mobilisation d’élus ou de patrons, plus ou moins gros, et plus ou moins touchés par ces fermetures. En urgence, le Premier ministre a débloqué une « petite enveloppe » et promis un « pacte d’avenir » pour la Bretagne.
      En clair, les patrons de l’agroalimentaire toucheront une aide de 15 millions d’euros, tandis que la plupart des travailleurs jetés à Pôle emploi ou les petits artisans ruinés verront défiler les ministres et écouter leurs bonnes paroles et leurs discours électoraux.

      En Bretagne comme partout dans le pays, les travailleurs devront se battre pour leur propres objectifs et sous leur propre drapeau, sans se laisser entraîner par des notables qui se présentent comme des défenseurs de « leur région » ou de telle ou telle filière et qui défendent avant tout leurs profits, quitte à laisser tomber les travailleurs.

Manifestation à Brest

Portugal : haro sur les fonctionnaires

Le gouvernement portugais a annoncé son projet de budget pour 2014 : en accord avec la Troïka (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne), il veut réaliser près de 4 milliards d’euros d’économies, qui seront faites sur le dos des fonctionnaires, dont les salaires seront amputés de 2,5 à 12%. Après la diminution de 10% des retraites, la réduction du nombre de fonctionnaires, le recul de l’âge de la retraite à 66 ans, et l’allongement de la durée hebdomadaire du travail dans les services publics, la coupe est pleine pour les travailleurs portugais !

     Pendant ce temps, les banques qui prêtent au gouvernement portugais se remplissent les poches avec des taux d’intérêt de 6%.

jeudi 17 octobre 2013

Lycéens dans la rue pour Leonarda et Khatchik : un communiqué de Nathalie Arthaud de ce jour jeudi 17 octobre

Vive la révolte des lycéens contre les expulsions !

Dans une vingtaine d’établissements parisiens et dans quelques villes de province, des lycéens se sont mobilisés pour dénoncer les expulsions de lycéens, dont celle de Leonarda et de Khatchik survenues il y a peu.
Ce qui semblait normal à un ministre de l’intérieur socialiste et à bien des responsables socialistes a révolté les lycéens.
Les mêmes droits pour tous, le droit à l’éducation pour tous, avec ou sans papiers, leur semblent une évidence.
Bravo les lycéens !

Nathalie Arthaud

Vive la révolte et la solidarité élémentaire de la jeunesse !

(Un autre communiqué de Nathalie hier : voir page suivante. Faites circuler.)

"Rythmes scolaires" : des changements qui creusent les inégalités. L'exemple d'Angers dans le Maine et Loire, un article extrait de Lutte Ouvrière de cette semaine (en vente à la librairie "Le presse-papier" avenue G. Péri)

Nouveaux rythmes scolaires en Maine-et-Loire : une réforme qui creuse les inégalités

Depuis la rentrée, les 64 écoles publiques de la ville d'Angers ainsi que quelques communes limitrophes ont adopté la semaine de 4,5 jours, et trois jours à peine après la reprise des cours, le maire PS Frédéric Béatse se félicitait dans les colonnes du journal municipal d'une rentrée réussie ! Pourtant, quelques semaines après le lancement de l'opération, il est difficile de parler de réussite.
     Certaines communes rurales, comme Soulaire-et-Bourg et Saint-Barthélemy- d'Anjou, ont décidé de rendre payantes les activités périscolaires. Le montant avoisine les 100 euros, ce qui exclut de fait les familles de milieu populaire. D'autres ne proposent que des activités gratuites mais peu attrayantes, faute de moyens financiers. Comment pourrait-il en être autrement quand l'État se désengage, laissant aux communes la charge de la mise en place concrète de la réforme ?
     Angers dispose certes de plus d'infrastructures que ces communes rurales. Mais là aussi, tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne. Quand on s'éloigne du centre ville, la réalité est moins rose.
     À l'école Jean-Jacques- Rousseau, dans le quartier de La Roseraie, le taux d'encadrement diminue, avec parfois un animateur pour 18 dans une école construite sur plusieurs étages et qui ne dispose pas des locaux adéquats. Les activités ont lieu pour l'essentiel... dans la cour, où elles se réduisent parfois à des jeux de ballon. Les écoles de ce quartier doivent « mutualiser » les animateurs qui courent ainsi d'une école à l'autre ! Quand on ajoute à cela le bas niveau de leur salaire, on n'est pas surpris d'apprendre que 30 des 130 animateurs embauchés par la ville ont déjà démissionné.

                                                Correspondant LO

Sagem : d'Argenteuil à Eragny : aux décideurs d'être les payeurs

Selon FO, les conséquences du déplacement des activités d'Argenteuil vers Eragny auront des conséquences importantes sur nombre de travailleurs, en terme de temps et de coût. Selon la direction elle-même, 62% des salariés d'Argenteuil verront leur temps de trajet augmenté, que ce soit en transport en commun ou en voiture. 116 salariés verront même leur temps de trajet augmenter de plus de 30 minutes, on suppose à l'aller comme au retour.
     Dans ce cas-là, la solution est simple, pas besoin de sortir de Polytechnique pour la trouver. Le temps de trajet supplémentaire doit être défalqué du temps de travail, à la minute près, et  chaque surcoût d'essence ou de transport supplémentaire remboursé par la direction, au centime près.
     C'est tout de même la direction qui a décidé ce transfert vers Eragny, pas les salariés !

Quand Leclerc se paie des chômeurs

Le Leclerc drive d’Auxerre, au lieu d’embaucher des salariés, leur propose une formation de six semaines non rémunérée en échange d’une promesse d’un éventuel CDI. Les employés ne touchent que leurs allocations chômage, s’ils y ont droit. Leclerc a ainsi à sa disposition des salariés à plein temps et reçoit en plus de l’argent pour financer leur « formation » de préparateur de commande, qui ne dure en réalité qu’environ une heure. À l’issue des six semaines, bien peu sont embauchés et l’affaire recommence avec une nouvelle fournée de stagiaires.

     Ces méthodes sont pratiquées par d’autres patrons de la distribution, avec la complicité active ou passive de Pôle emploi et des conseils régionaux qui financent la « formation ». Est-ce cela que le gouvernement appelle le « traitement social du chômage » ?