lundi 7 octobre 2013

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 7 octobre 2013

Non à la liberté d’exploiter

Avec l’ouverture dimanche dernier d’un grand nombre de leurs magasins, Castorama et Leroy-Merlin ont maintenu la pression sur le gouvernement pour obtenir l’autorisation permanente d’ouvrir le dimanche.
     Il s’agit là d’une vaste campagne de propagande patronale dont le but n’est pas de simplifier la vie des bricoleurs du dimanche mais de faire passer l’idée que le patronat doit avoir le droit, si les affaires et le commerce l’imposent, d’ouvrir en tout lieu et en tout temps.
      L’enjeu dépasse Castorama et Leroy-Merlin d’autant qu’ils se débrouillent déjà très bien pour ouvrir le dimanche, avec mille et une dérogations. L’enjeu, c’est le droit pour le patronat de faire ce qu’il veut, quand il veut, avec ses salariés.
     La question pour les travailleurs n’est pas de savoir s’il est pratique ou non de pouvoir faire ses courses le dimanche, mais de savoir si l’on accepte d’être malléable et corvéable à merci.
     Bien des salariés travaillent déjà le dimanche, dans les hôpitaux ou dans les transports, mais c’est une nécessité sociale. Par contre, rien de justifie de sacrifier ses loisirs, son repos et sa famille au nom de la rentabilité patronale.
     En tant que salarié, travailler le dimanche est un sacrifice et cela doit suffire pour dire non à la généralisation du travail dominical.
     Le patronat, Medef en tête, en profite pour mener une campagne idéologique contre les syndicats et contre les travailleurs qui voudraient lui résister. Il faut que les travailleurs répondent à cette campagne et opposent à la propagande patronale leurs revendications et leurs intérêts.
     Pour un salarié invité sur les plateaux de télé afin d’y défendre le droit de travailler le dimanche, combien subissent le chantage patronal, combien résistent et sont forcés de se taire pour ne pas perdre leur emploi ?
     Les salariés « volontaires » l’expliquent eux-mêmes. S’ils demandent à passer leur dimanche à vendre du matériel de bricolage, c’est qu’ils y sont poussés par la nécessité. C’est qu’ils ont besoin de ces 200 ou 300 € pour joindre les deux bouts !
     Comme les heures supplémentaires ou le travail de nuit, le travail du dimanche n’a rien à voir avec le volontariat : c’est pour les travailleurs sous-payés une situation imposée par leur entreprise ou par leurs salaires de misère.
     Salaires de misère que l’on trouve justement chez Sephora, marque du groupe de luxe LVMH de Bernard Arnault, première fortune française, ou chez Leroy-Merlin qui appartient à la famille Mulliez, troisième fortune du pays. Ce n’est pas un hasard ! Les actionnaires sont d’autant plus riches que les employés sont mal payés et mal traités, harcelés pour faire du chiffre, contraints aux temps partiels.
     Si le patronat de la distribution obtient que se généralise le droit d’ouvrir le dimanche, l’exception deviendra la règle et les majorations du dimanche ou de nuit, l’exception ! Quant au prétendu volontariat, il n’en restera rien.
     Dans sa propagande, le patronat nous sert, comme toujours, l’argument de l’emploi et de la croissance. Quelle hypocrisie ! Un bricoleur ne renoncera pas à l’achat d’une perceuse parce que son magasin ferme un jour par semaine.
     Quant au chiffre d’affaire réalisé le dimanche par les magasins qui ouvriront, il sera perdu par d’autres, plus petits. Car ce n’est pas l’ouverture des magasins le dimanche qui fera que les travailleurs auront plus d’argent à dépenser !
     La campagne pour le travail du dimanche masque une campagne pour la liberté d’exploiter sans entrave. Oui, le travail du dimanche est devenu le symbole du combat entre les travailleurs qui veulent préserver leurs droits et le patronat qui veut les démolir un à un.
     Le comble est que ce grand patronat rapace et cynique mène sa campagne au nom de la « liberté du travail » ! Mais qui est libre de travailler ou de ne pas travailler dans cette société ? Sûrement pas les 5 millions de femmes et d’hommes réduits au chômage, qui cherchent désespérément un travail !
     Pas les anciens, licenciés ou poussés dehors à quelques trimestres de leur retraite, pas les nombreuses employées à temps partiel qui rêvent d’un temps complet, ni les CDD, ni les intérimaires !
     Et une fois dans l’entreprise, quelle liberté reste-t-il ? Sûrement pas celle de choisir les jours et les horaires travaillés ! Non, il n’y a pas de « liberté du travail », la seule liberté qui s’impose dans la société capitaliste est la liberté d’exploitation.
      A nous de la combattre pour nos libertés et nos droits : le droit à un travail et à un salaire décent, le droit de ne pas passer sa vie à se faire exploiter ; le droit des travailleurs à profiter des richesses de la société, qu’ils sont les seuls à créer !

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Pour un cadeau au Medef, un coup sur les classes populaires

Une fois de plus, le gouvernement s’est couché devant le Medef, en retirant son projet de nouvelle taxe sur les entreprises. Oh, ce n’est même pas que cette taxe aurait vraiment fait mal au patronat, d’ailleurs, à l’origine, la réforme avait été demandée par le Medef. Mais comme elle ne s’est pas faite exactement comme il l’exigeait, le patronat a exigé son retrait.
       Après avoir fait semblant d’hésiter, le ministre Moscovici s’est exécuté en retirant cette mesure du projet de loi de finances 2014. C’est tout juste si Moscovici ne s’est pas excusé à genoux d’avoir osé envisager une réforme que le Medef n’avait pas dictée.
      Après ce joli cadeau aux riches, Moscovici a annoncé, dans la même émission, que la baisse de la TVA de 5,5 à 5% sur les produits de première nécessité au 1er janvier prochain, serait peut-être abandonnée. Ce minuscule avantage concédé aux ménages les plus pauvres était peut-être encore trop généreux !
     D’une main, le gouvernement annule une taxe qui aurait à peine égratigné les milliardaires, parce que ceux-ci ont froncé un sourcil ; de l’autre, il annonce que les dépenses indispensables de lait, de pain ou de viande des ménages populaires resteront, elles, plus lourdement taxées.
        Moscovici a ainsi résumé hier toute la politique de ce gouvernement : à genoux devant les patrons, et impitoyable pour les pauvres.

                                                                             Nathalie Arthaud, le 7.10.13.

Hygiène élémentaire

Dans une école maternelle d’Argenteuil, un élève s’est retrouvé au contact d’un produit de dératisation dans une cour d’école. Plus de crainte que de mal. Si cette situation n’est pas normale, au bénéfice de la Ville responsable des écoles, cette volonté de lutter contre les méchants rongeurs de l’ombre.

     Les locataires de la cité Joliot-Curie, qui dépendent d’AB-Habitat, eux, aimeraient que l’on ait la même élémentaire sollicitude à leur égard. Les rats pullulent dans la cité. Ce n’est bon ni pour les enfants ni pour les adultes. 

Roissy : pour les travailleurs, la nécessité de ne pas se laisser faire

Dans une affaire de changement d’entreprise de convoyage des passagers sur le tarmac de Roissy, des salariés s’étaient retrouvés licenciés alors qu’en pareil cas, les anciens salariés doivent être repris aux mêmes conditions dans la nouvelle entreprise ayant récupérés le contrat de transport auprès d’Aéroport de Paris. Cela n’avait donc pas été le cas.
     Trois ans plus tard, après moultes péripéties, la cour de cassation a donné raison à un certain nombre d’entre eux. Ils doivent être réintégrès.
     Il en aura fallu de l’obstination pour arriver à ce résultat.

     Un peu d’humour. La société qui avait repris l’activité de la précédente s’appelle Flybus. Ce nom, de la même famille que flybustier ?

Aide juridictionnelle : des crédits en baisse, un coup de canif contre les plus pauvres

Des avocats sont en grève aujourd’hui contre la diminution, dans le budget proposé par le gouvernement, de la somme consacrée à l’aide juridictionnelle, réduite de 32 millions d’euros.

     En diminuant le montant de cette enveloppe qui permettait chaque année aux 900 000 justiciables les plus pauvres de voir leurs frais de justice pris en charge par l’Etat, le gouvernement socialiste s’en prend une fois de plus aux classes populaires.

Agenda militant

Rassemblement syndical à Argenteuil


RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION

Contre la politique gouvernementale

Retraites, Salaires, Emplois

Initié par l’Union Locale des syndicats CGT

 d’Argenteuil

MERCREDI 9 OCTOBRE

18 heures devant la Sous-Préfecture d’Argenteuil

Bien évidemment, j’y serai. DM.



Meeting de Lutte Ouvrière



  • à Paris

    vendredi 11 octobre 2013 à 20h30 avec Nathalie Arthaud

     et Jean-Pierre Mercier

    Mutualité

    24 rue Saint Victor

    75005 Paris

    Métro Maubert Mutualité

    Départ d'Argenteuil : à 19 heures, café des "deux gares", 

    sortie Orgemont de la gare d'Argenteuil

dimanche 6 octobre 2013

Municipales à Argenteuil : Lutte Ouvrière dans les élections municipales 2008-2014

Nous avons tenu notre réunion de "bilan" ce vendredi soir avec Patrice Crunil et moi-même. Plus d'une cinquantaine de participants.
     Nous sommes revenus sur la situation actuelle qui pèse sur le monde du travail, avec les risques politiques qu'elle recèle. Il faut que les communistes défendent dans une telle situation le programme nécessaire aux futures luttes du monde du travail. Il faut que face au camp des exploiteurs de toutes obédiences, ils offrent en mars et mai prochains la possibilité aux travailleurs de se prononcer à l'extrême-gauche pour l'union de tous les travailleurs contre la politique du patronat et de son gouvernement. La tactique que nous pouvions pratiquer en 2008 n'est plus de mise aujourd'hui. Comme dans de très nombreuses villes nous l'espérons, il y aura une liste Lutte Ouvrière aux élections municipales d'Argenteuil en mars 2013.
      Dans le débat, un intervenant tout en nous félicitant de notre bilan de conseillers municipaux nous reprochait de nous être alliés avec le PS en 2008. Un autre lui a fait remarquer que ce bilan positif qu'il exprimait à notre égard n'aurait pas été possible sans cette alliance. D'autres interventions portaient sur la situation de la conscience ouvrière, son recul mais aussi la possibilité d'inverser la tendance. En tout, plus guère de soutien parmi les travailleurs envers ceux qui les ont floués une nouvelle fois, tenait à le souligner un camarade de la Snecma.
       A noter, la présence également de militants avec lesquels nous ne nous retrouverons pas sur une liste aux futures municipales, mais que nous estimons et avec lesquels nous nous retrouverons dans de bien d'autres combats. Deux adjoints également qui avaient tenu à être présents pour entendre notre bilan.
      Je peux rencontrer quiconque est intéressé par cette réunion à laquelle il n'aurait pu participer. DM

samedi 5 octobre 2013

Territoriaux d’Argenteuil : Atsem : ce n’est pas leur boulot

Pour encadrer les élèves de maternelles durant l’absence des enseignants participant aux demi-journées banalisées "assises éducation prioritaire", on voudrait que ça soit les Atsem qui gardiennent les gosses.

     Là, plus question de compétences nécessaires, plus de limites aux groupes d’enfants surveillés.
      Ca rue dans les brancards.
     Les atsem ne veulent pas marcher dans cette affaire. Et elles ont raison. Nombreuses celles qui disent vouloir se rendre jeudi à l'AG de la mairie.