lundi 7 octobre 2013

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Pour un cadeau au Medef, un coup sur les classes populaires

Une fois de plus, le gouvernement s’est couché devant le Medef, en retirant son projet de nouvelle taxe sur les entreprises. Oh, ce n’est même pas que cette taxe aurait vraiment fait mal au patronat, d’ailleurs, à l’origine, la réforme avait été demandée par le Medef. Mais comme elle ne s’est pas faite exactement comme il l’exigeait, le patronat a exigé son retrait.
       Après avoir fait semblant d’hésiter, le ministre Moscovici s’est exécuté en retirant cette mesure du projet de loi de finances 2014. C’est tout juste si Moscovici ne s’est pas excusé à genoux d’avoir osé envisager une réforme que le Medef n’avait pas dictée.
      Après ce joli cadeau aux riches, Moscovici a annoncé, dans la même émission, que la baisse de la TVA de 5,5 à 5% sur les produits de première nécessité au 1er janvier prochain, serait peut-être abandonnée. Ce minuscule avantage concédé aux ménages les plus pauvres était peut-être encore trop généreux !
     D’une main, le gouvernement annule une taxe qui aurait à peine égratigné les milliardaires, parce que ceux-ci ont froncé un sourcil ; de l’autre, il annonce que les dépenses indispensables de lait, de pain ou de viande des ménages populaires resteront, elles, plus lourdement taxées.
        Moscovici a ainsi résumé hier toute la politique de ce gouvernement : à genoux devant les patrons, et impitoyable pour les pauvres.

                                                                             Nathalie Arthaud, le 7.10.13.

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