vendredi 20 septembre 2013

Ali Ziri : une vérité difficile, très difficile à admettre !

Pour les proches d’Ali Ziri, l’affaire de la sanction suite à la mort de ce travailleur retraité n’est toujours pas réglée. Après le non-lieu prononcé, ils ont fait appel au niveau de la cour de cassation, et si celle-ci confirme le non-lieu, il est question de faire appel à la cour européenne des droits de l’homme.
     Non-lieu sur le plan juridique, mais le comité Ali Ziri a eu la confirmation au niveau du ministère de l’intérieur suite au courrier que ce comité avait envoyé à M. Valls, que les policiers incriminés dans le contrôle d’Ali Ziri avaient été sanctionnés administrativement, par un simple avertissement il est vrai.
     C’était la confirmation que le contrôle s’était fait dans des conditions anormales.
     Alors, pourquoi cette vérité de 2013 n’a pas été reconnue par les services de police dès juin 2009, après la mort d’Ali Ziri, alors qu'elle était clamée par tous ?

Air France alimente le chômage

La direction d’Air France vient d’annoncer un nouveau plan de 2 800 suppressions d’emplois qu’elle prétend obtenir sous forme de « départs volontaires ». C’est le troisième plan en trois ans et ces suppressions d’emplois viennent s’ajouter aux 5100 annoncées en 2012. Transferts d’activité vers sa filiale « low cost », réductions de personnels et d’activité dans les bases de provinces, pressions et charge de travail accrus pour tout le personnel, c’est l’avenir selon Air France.

     Au moment où le gouvernement prétend apercevoir la « reprise », il laisse une entreprise détenue à 16 % par l’Etat aggraver le chômage pour mieux rassasier ses actionnaires. Cherchez l’erreur !

Psa : une journée de lutte réussie

Les grèves et les débrayages qui ont eu lieu dans toutes les usines du groupe PSA ce mercredi 18 septembre, à l’appel de la CGT et parfois d’autres syndicats, ont rassemblé plus de 2 300 salariés ! Les salariés de PSA refusent les attaques portées sous prétexte d’un « accord de compétitivité » baptisé sans rire « Nouveau contrat social ». Ils refusent entre autres le blocage des salaires, les samedis gratuits, la disparition de certaines primes, la baisse de l’indemnisation du chômage partiel.

     Jusqu’à 600 grévistes à Vesoul et à Sochaux, à Poissy 350… Les salariés en colère ont infligé un désaveu cinglant à la direction de PSA, et ils n’en resteront pas là.

jeudi 19 septembre 2013

Quartiers populaires : comment accepter que la vie devienne impossible pour les habitants ?

Le Parisien de ce jour consacre un dossier très juste sur un immeuble de Bezons devenu un carrefour de vente de la drogue, ce qui rend la vie impossible aux milieux populaires qui y habitent.
     Cet immeuble se trouve à un nœud de transport qui facilite la circulation, certes. Il a remplacé dans ce lieu de trafic un autre immeuble rasé depuis. Le trafic pose la question de la banalisation de consommation de cannabis et de l’existence de tout un réseau organisé et hiérarchisé qui en vit pour alimenter des consommateurs qui viennent, eux, de tous les milieux sociaux. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour rendre la vie impossible aux habitants, avec toutes les tensions que la situation entraîne pour eux.
     Pour l’Etat, ce genre de problème n’est pas facile à régler. Mais les habitants n’ont pas été sans réaction, à la mesure de cette femme qui témoigne et qui déclare l « Je refuse qu’ils prennent le dessus ». Alors ?

     Cela se passe à Bezons, dans un immeuble populaire. Comment peut perdurer une telle situation, quand on a peine à imaginer qu’une situation identique puisse exister longtemps si la commune n’était pas Bezons, mais Neuilly par exemple ?

Braque : cinquantième anniversaire de sa mort. Le lycée qui porte son nom à Argenteuil en voit de toutes les couleurs !

Le peintre Georges Braque est né à Argenteuil. Il est mort il y a cinquante ans. Une grande rétrospective de ses oeuvres ouvre ses portes au Grand-Palais de Paris. 20minutes titre à son propos : "la revanche de l'intello du cubisme".
     A défaut d'intellos, il n'y a guère de chance que le lycée qui porte son nom à Argenteuil permette ne serait-ce une scolarité normale à l'ensemble des élèves et des conditions de travail acceptables pour tous les personnels. Nous avons souvent évoqué ce lycée qui ne cesse pas de subir depuis plusieurs années une hausse de ses effectifs. Aujourd'hui, les terminales atteignent 30 élèves par classe, l'une d'entre elles dépassant même ce maximum "Zep". Mais ce sont surtout les classes de seconde, pourtant déterminantes pour la suite des études secondaires des élèves, qui sont à 32 élèves.
     C'est inacceptable. Les personnels ne l'acceptent pas.
     Un préavis de grève reconductible a été déposé pour à compter du jeudi 26 septembre.

"Cubiste, la situation au lycée Georges Braque ? En tout cas, surréaliste, certainement"


Ecole : il n’y a qu’une Ecole qui préoccupe les communistes, une Ecole de qualité pour leur classe largement laissée pour compte

Nous affirmions hier revenir sur la numéro du Mag de ce mois portant sur l’ « Education à l’heure de la rentrée ». Dans celui-ci, une page porte sur le privé et s’intitule « Diversifier l’offre de scolarité ».
      Effectivement, à propos d’un certain nombre de délibérations instruites ces dernières années, on ne pourra pas reprocher à la municipalité d’avoir entravé l’essor local de l’Ecole privée. Elle l’a même favorisée, coupant, sur ce terrain, l’herbe sous les pieds à la droite argenteuillaise dont c’est traditionnellement un des chevaux de bataille favoris.
     Nous nous sommes opposés avec vigueur aux initiatives qui ne peuvent qu’aggraver le fossé existant entre l’école des milieux les plus populaires, et ceux des milieux plus aisés qui n’ont pas besoin qu’une municipalité les aide.
      Une municipalité ne serait-ce qu’attachée à l’égalité de traitement scolaire mettrait tous ses moyens, ses préoccupations, ses décisions pour favoriser, de fait, et combler, en conséquence, au moins une partie du fossé.

     L’effort scolaire de la municipalité a été indéniable, mais on peut imaginer si Tous ses moyens avaient été affectés à l’essor de la qualité de l’enseignement public.

Dassault : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l’usine d’Argenteuil du 16.09.13.


Toujours le mot pour rire
Avec un certain culot, peut-être hérité d’Edelstenne, E. Trappier écrit dans l’édito de Dassault Magazine : « Nous devons aussi susciter des vocations et continuer à attirer des talents vers les carrières de compagnons… pour promouvoir les formations de l’aéronautique ».
     En fait, la dernière vaguelette d’embauche de compagnons remonte maintenant à plus de 15 ans. Depuis, c’est porte close : drôle de façon de « susciter des vocations ».

Qu’il se la garde
Avant les vacances, le responsable de PPU a refusé qu’une maquette d’avion soit offerte à un ancien qui partait en retraite. Il tient tellement à nous que ça lui met les nerfs de nous voir partir.
     Maintenant, il peut toujours occuper sa journée en montant la maquette.

Drôle d’emballage
Un article de Dassault Magazine présente le concept de « l’ARP ». C’est simple : chaque « GAP » est doté d’un « leader » épaulé d’un référent garant du « takt time » et en charge d’un « Flash 5 » qui peut être suivi d’un « Flash 30 ».
     En clair, c’est nous faire bosser plus vite.
     CQFD.


Médiapost : média peut-être, mais exploitation maxi

La semaine passée, nous évoquions sur ce blog la situation des travailleurs de la plate-forme de Saint-Ouen l’Aumône. Un article du numéro de cette semaine de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière revient les conditions de travail et les revendications des travailleurs.

Médiapost : distributeurs de publicité et chauffeurs en grève

Les salariés de Médiapost, filiale de La Poste chargée de la distribution des publicités, se sont mis en grève mardi 10 septembre sur la plate-forme de La Courneuve. Une semaine après, le mouvement continuait toujours. Cette grève a également touché une partie des 195 plates-formes du groupe. Les travailleurs réclament des changements de coefficients équivalant à 75 euros par mois, une prime de panier pour payer l'équivalent d'un repas, la mutuelle financée à 75 % par le patron et surtout le paiement des heures supplémentaires, rétroactif sur six mois.
     La distribution des imprimés est normalement assurée par des équipes comprenant un pilote, qui passe prendre le matériel publicitaire à la plate-forme et le répartit ensuite entre quatre ou cinq distributeurs l'attendant sur place, dans la rue. Les salaires sont autour de 1 050 euros par mois pour un horaire théorique de 35 heures. Mais justement, cet horaire n'existe que sur le papier. Là où Médiapost estime quatre heures de travail, il y en a six en réalité.
     Médiapost a l'habitude de pousser à la démission, ou de licencier purement et simplement une partie du personnel. Trois salariés de La Courneuve ont ainsi été mis à la porte ces dernières semaines. Il faut dire que l'entreprise a aussi recours à des distributeurs individuels, souvent des étudiants et des retraités, qui viennent avec leur propre véhicule et se chargent d'un secteur. Cela permet à la société d'économiser un emploi de chauffeur et l'entretien d'un véhicule, au prix d'une compensation dérisoire : 5 euros par mois plus 39 centimes du kilomètre.
    C'est en exploitant ainsi son personnel que Médiapost et derrière elle La Poste font leurs bénéfices. Une grande partie des bénéfices du groupe La Poste sont en effet apportés par de telles filiales, où le personnel doit travailler dans des conditions encore pires que les postiers. Ces bénéfices, 483 millions d'euros pour le premier semestre 2013 pour le groupe partent en grande partie sous forme de dividendes versés à l'État et à la Caisse des dépôts et consignations qui est entre ses mains. Ce sont en effet les seuls actionnaires de La Poste.
     C'est contre tout cela que les salariés de Médiapost se révoltent.

                                                                                              Correspondant LO