mardi 3 septembre 2013

Patronat et gouvernement : vraiment tout va très bien

Ministre des patron

Participant à l’université d’été du Medef, Pierre Moscovici, ministre de l’Industrie, s’est fait applaudir par les patrons.
     Il leur a vanté le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, décidé l’an dernier et qui doit faire économiser 20 milliards d’euros au patronat chaque année, en précisant « cette baisse (du coût du travail) se fera sans contre-partie ». Ajoutant même qu’« il suffira de deux lignes à remplir pour en bénéficier ».
      Il leur a notamment promis que la (petite) hausse des cotisations patronales prévue dans la prochaine « réforme » des retraites serait intégralement compensée par la baisse de leurs cotisations familiales.
     Bref, quand Moscovici lance aux patrons : « Je suis heureux d’être ici (...) Je suis le ministre des entreprises », ce ne sont pas des paroles en l’air.

Les patrons à l’Etat : « donne les sous et ferme les yeux

Le « crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » (Cice), ce cadeau de 20 milliards d’euros annuel qu’Hollande a donné au patronat, entre en vigueur dès 2014.
     Contrairement à ce que prétend le gouvernement socialiste, cette mesure ne créera pas d’emplois. Les patrons ne s’engagent à rien et exigent que l’usage de ce crédit ne soit pas soumis au contrôle de l’État. Le ministre de l’Économie a même déclaré : « je m’engage à ce que le Cice soit exclu du champ du contrôle fiscal ». Et si contrôle fiscal il y a, un conseiller gouvernemental a confié au journal Les Échos que « le fisc ne pourra pas se prononcer sur l’usage des sommes provenant du Cice ».

     Ainsi toucher de l’argent « pour l’emploi » d’un côté et en supprimer de l’autre, c’est possible sous la gauche.

lundi 2 septembre 2013

Education : le grand bazar de la question des "rythmes scolaires"

A propos de la "réforme" dite des "rythmes scolaires", le journal Le Parisien résume bien la situation en titrant aujourd'hui : "Le grand bazar".
      Prudemment, la mise en place de ladite réforme a été reportée à Argenteuil à l'année prochaine.
     Mais, au niveau de la commune, les parents demeurent partagés, les enseignants sceptiques. Quant aux autres adultes directement impliqués par les changements envisagés, Atsems, Asels, personnels des "centres de loisirs", il reste à les consultés... ce qui n'a pas été fait depuis un an.
     le grand bazar, et cela risque de durer, alors qu'il y a à l'Education nationale bien d'autres priorités !

Culture : la nécessité nous dicte de nous battre pour elle

La dictée collective organisée par l'association "Force des mixités" a connu un beau succès ce samedi. Elle portait, si nous ne faisons pas erreur, sur un extrait d'un roman d'Alexandre Dumas.
     Des initiatives comme cela, il en faudrait des dizaines sur la commune.
     La culture rapproche et élève les consciences.
     Bravo pour cette initiative.

Culture : que vive la culture. A propos des travaux des vestiges de l'abbaye Notre Dame.(suite)

Avec quelques jours de retard, la droite locale revient sur la petite affaire concernant les travaux du site Notre-Dame.
       Incontestablement ce site en travaux devait etre mieux protégé, et c'est à l'intéret de notre camarade qui passait par là que nous devons qu'il le soit apparemment bien davantage aujourd'hui. Voilà par ailleurs, ce que nous entendons par le controle de la population sur ses propres affaires, sujet que nous évoquions en aout à propos des mécènes ayant financé la belle opération "Argenteuil plage".
     Cela dit, on ne peut qu'approuver ces aménagements, et la volonté d'ouvrir davantage le site au public. Et cela grace à la volonté de l'actuelle municipalité.

Rentrée scolaire: un article sur les "recrutements" de V.Peillon dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Rentrée scolaire : il y a loin du discours à la réalité 

À quelques jours de la rentrée scolaire, le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, se vante d'avoir effectué des recrutements massifs et amélioré la formation des professeurs. En réalité, le nombre d'enseignants titulaires continue à baisser et le gouvernement n'a fait que multiplier les CDD et aggraver les conditions de travail des jeunes enseignants.
     17 000 nouveaux enseignants seront devant les classes à la rentrée. Il s'agit de stagiaires ; combien d'entre eux seront titularisés à la fin de l'année ? Et même s'ils l'étaient tous, cela ne compenserait pas les 22 000 départs à la retraite prévus.
      Pour ces jeunes, stagiaires pour un an, le « retour de la formation des enseignants » promis par le gouvernement est un leurre : ils n'auront droit qu'à quelques jours d'accueil avant la rentrée et à une décharge de 3 heures par semaine pour se former. Cette année, comme les précédentes, les jeunes enseignants vont donc se retrouver devant des classes, souvent difficiles, sans préparation et avec un accompagnement minimal.
     À côté de ces enseignants stagiaires, le gouvernement a créé, pour cette rentrée, un nouveau statut d'étudiant-enseignant en alternance. Environ 20 000 jeunes ont passé en juin dernier un concours exceptionnel. Ils enseigneront à la rentrée 6 heures par semaine, après avoir signé un CDD d'un an avec un rectorat. Le reste du temps est censé être consacré à leur formation dans de nouvelles écoles, les ESPE (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation), qui remplacent les IUFM supprimés par la droite. Cela ressemble beaucoup à ce qui existait avec ces IUFM, mais avec une différence de taille : ces étudiants seront payés deux fois moins qu'un stagiaire (environ 850 euros brut) et devront encore passer la deuxième partie de leur concours en juin 2014 pour espérer devenir stagiaires l'année suivante. En ayant commencé à travailler en septembre 2013, ils seront donc peut-être titularisés au plus tôt en septembre... 2015 ! Quant à ceux qui seront recalés au concours de juin après avoir enseigné pendant toute l'année, ils iront grossir les rangs des contractuels que les chefs d'établissement utilisent pour boucher les trous.
    Il faut ajouter à cela une autre invention du gouvernement : les « emplois d'avenir professeurs », de jeunes boursiers recrutés dès la deuxième année d'université pour, officiellement, « se préparer » au métier d'enseignant en échange d'une indemnité d'un peu plus de 200 euros, qui s'ajoute à leur bourse. Ils sont censés observer les enseignants... 12 heures par semaine ! Il faudrait être naïf pour croire qu'on ne leur demandera pas de remplacer enseignants, surveillants ou autres personnels en nombre insuffisant.
     Derrière les belles déclarations de Peillon, c'est donc surtout la précarité qui continue à se développer dans l'Éducation nationale, au détriment des enseignants comme des élèves.

                                                                                               Claire Dunois

dimanche 1 septembre 2013

Agenda militant

Comme tous les vendredis :
permanence régulière devant "Chez Paul" au carrefour Péri-Paul Vaillant Couturier-Gabriel Péri 
de 17 heures 15 à 18 heures 15 ;

Mardi 10 septembre : journée de mobilisation syndicale où nous serons.

Jeudi 12 septembre :
13 heures 30 : tribunal de Pontoise : soutien aux militants poursuivis pour leur soutien à la cause palestinienne ;

Vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 :
Fete de l'Huma, présence de Lutte Ouvrière. Venez au stand !

Samedi 14 septembre : septembre
grande journée de présence de Lutte Ouvrière sur Argenteuil ;

Vendredi 4 octobre :
Réunion de "bilan de mandat" des élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil.
20.15 Espace Mandéla. Grande salle
Avec Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE

Et pour ceux qui réservent des congés à l'avance :
Fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil
Dimanche 26 janvier 2014...

Municipales 2014 : les mystères de l'internet

Nous parlions sur ce blog (voire page ci-dessous) il y a quelques jours du "twitt" qui a fait un peu causer dans le microcosme politique local à propos de la politique du PCF concernant les prochaines municipales, où Lutte Ouvrière était évoquée. A la suite de notre commentaire, nous avons reçu un coup de téléphone du secrétaire local du PCF qui nous a indiqué qu'il ne savait pas d'où venait ce "twitt" et que nous allions recevoir un message de mise au point
     Mais le twitt était bien sur le site twitt, il y a 48 heures encore, de la section locale du PCF, et nous n'avons pas à cet instant reçu le message en question
     Le mystère s'épaissit. Allo Snowden ?

Retraites : le contenu de la nouvelle attaque, un article dans l'Hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine (en vente chaque semaine à la librairie du Presse-papier, avenue Gabriel Péri. Lisez la presse ouvrière révolutionnaire ! 1 euro )

Retraites : une réforme antiouvrière, et un nouveau cadeau au patronat 

En présentant le détail de sa réforme des retraites, Jean-Marc Ayrault s'est vanté d'avoir réalisé un « partage équilibré des efforts ». C'est un mensonge. Pour financer la réforme, c'est-à-dire le prétendu déficit du régime général des retraites de la Sécurité sociale en 2020, ce sont les salariés et les retraités – actuels et futurs – qui vont être mis durement à contribution. Les patrons, les actionnaires et le capital, eux non seulement ne seront pas touchés, mais eux risquent au contraire de gagner à la réforme. C'est un comble.
     Le gouvernement a abandonné – en tout cas pour le moment – l'idée, agitée ces derniers mois, de financer sa réforme par une augmentation du taux de la CSG et par la suppression de l'abattement de 10 % sur les retraites pour le calcul de l'impôt. Mais dans l'immédiat, les retraités n'en seront pas moins mis de façon plus insidieuse à contribution. La revalorisation annuelle des pensions de retraite en fonction de l'inflation sera décalée de six mois, appliquée le 1er octobre au lieu du 1er avril, et la majoration de 10 % de la pension de retraite dont bénéficient les parents de trois enfants sera soumise à l'impôt sur le revenu. Cela représentera un prélèvement supplémentaire sur les retraités de 2,2 milliards d'euros en 2020.
     Le gouvernement se vante de ne pas avoir reculé l'âge légal de départ en retraite, fixé actuellement à 62 ans – mais les futurs retraités devront avoir cotisé plus longtemps pour bénéficier d'une retraite à taux plein, ce qui revient au même.
Mensonges et demi-vérités
      Le gouvernement Ayrault, qui entérine au passage la réforme Fillon de 2010, qui a porté à 41,5 ans la durée de cotisation requise, veut l'aggraver : à partir de 2020 il faudra cotiser un trimestre de plus tous les trois ans, pour arriver à 43 ans de cotisations en 2035. Allonger encore la durée de cotisation c'est, de fait, programmer de nouvelles charges sur le dos des retraités, et une nouvelle baisse des retraites perçues, pour tous ceux, et ils seront de plus en plus nombreux, qui ne pourront atteindre la durée requise.
     Pour combler le trou creusé dans les caisses de retraite par le chômage et par la crise le gouvernement a choisi d'augmenter les taux des cotisations salariales et patronales de retraite, au total de 0,3 points entre 2014 et 2017, ce qui devrait rapporter 4,4 milliards d'euros en 2020. Il se vante d'avoir mis ainsi à contribution à égalité les salariés et les patrons. C'est une tromperie. Lors de la réunion des « partenaires sociaux » à Matignon le 26 août, Jean-Marc Ayrault a promis aux représentants du patronat, avant même que la rencontre se conclue, de compenser l'augmentation de leurs cotisations retraite par un allégement de leurs cotisations à la branche famille. Pour les patrons, l'opération sera blanche : ils n'y perdront rien. Pour les salariés en revanche, la ponction sur leur salaire sera plein pot : elle ne sera pas compensée.
Pour le bonheur du patronat
     Jean-Marc Ayrault a aussi annoncé son intention d'engager l'an prochain une « réflexion » sur une nouvelle baisse du « coût du travail ». Ce qui est dire dès aujourd'hui que non seulement les patrons ne perdront rien à la « réforme » des retraites, mais qu'ils y gagneront quelques milliards d'exonérations de plus. Quant à la population laborieuse, elle devra payer deux fois : parce qu'il lui faudra supporter les conséquences de la nouvelle réforme des retraites de Ayrault et parce qu'elle devra combler, sous une forme ou sous une autre, le trou fait dans les caisses de la Sécurité sociale par ces nouvelles exonérations au patronat qu'il faudra bien financer.
     Ces mesures ont été bien accueillies par les représentants du patronat. Même si, après s'être félicités dans un premier temps de cette « ouverture intéressante » du gouvernement dans leur direction concernant le financement des allocations familiales, ils feignaient, dès le lendemain la déception, afin de faire monter les enchères et sans doute de ne pas dire trop de bien de ce gouvernement. Du côté des syndicats de salariés, toute la presse note la modération de leur réaction, avec des différences. La CFDT, courtisée par le gouvernement et qui n'a pas fait mystère de ses points d'accord, a fait profil bas. Quant à la CGT et FO, ils ont annoncé qu'elles maintenaient leur appel à manifester le 10 septembre. Mais la question ne se pose même pas face à l'ampleur des mesures anti-ouvrières du gouvernement et face à l'ensemble des attaques contre les travailleurs. Cette réaction doit être un début face à la violence d'une réforme qui, pour ne pas faire payer les riches, voire pour les enrichir de quelques milliards d'exonérations de plus au passage, s'en prend aux travailleurs, aux retraités, aux pauvres.

                                                                                             Jean-Jacques Lamy