Ministre des patron
Participant à l’université d’été du Medef, Pierre Moscovici,
ministre de l’Industrie, s’est fait applaudir par les patrons.
Il leur a vanté le crédit d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi, décidé l’an dernier et qui doit faire économiser 20 milliards d’euros
au patronat chaque année, en précisant « cette baisse (du coût du travail)
se fera sans contre-partie ». Ajoutant même qu’« il suffira de deux
lignes à remplir pour en bénéficier ».
Il leur a notamment promis que la (petite) hausse des
cotisations patronales prévue dans la prochaine « réforme » des
retraites serait intégralement compensée par la baisse de leurs cotisations
familiales.
Bref, quand Moscovici lance aux patrons : « Je
suis heureux d’être ici (...) Je suis le ministre des entreprises », ce ne
sont pas des paroles en l’air.
Les patrons à l’Etat : « donne les sous et ferme
les yeux
Le « crédit d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi » (Cice), ce cadeau de 20 milliards d’euros annuel qu’Hollande a
donné au patronat, entre en vigueur dès 2014.
Contrairement à ce que prétend le gouvernement socialiste,
cette mesure ne créera pas d’emplois. Les patrons ne s’engagent à rien et
exigent que l’usage de ce crédit ne soit pas soumis au contrôle de l’État. Le
ministre de l’Économie a même déclaré : « je m’engage à ce que le
Cice soit exclu du champ du contrôle fiscal ». Et si contrôle fiscal il y
a, un conseiller gouvernemental a confié au journal Les Échos que « le
fisc ne pourra pas se prononcer sur l’usage des sommes provenant du
Cice ».
Ainsi toucher de l’argent « pour l’emploi » d’un
côté et en supprimer de l’autre, c’est possible sous la gauche.
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