samedi 10 août 2013

Retraites, pénibilité, un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Pénibilité du travail : une diversion dans l'attaque contre les retraites

Les attaques contre les retraites sont le chantier gouvernemental de l'été. Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, promet qu'il n'y aura pas de réforme brutale, qu'elle ne s'appliquera que petit à petit et qu'il n'y aura pas d'ici à 2020 d'accélération de l'augmentation de la durée de cotisation. Elle se veut rassurante, mais confirme en tout cas que cette durée va bien augmenter. Le patronat de son côté réclame qu'en 2020, on doive cotiser 44 années pour une retraite à taux plein.
      En attendant le détail du projet gouvernemental, la ministre et ses interlocuteurs patronaux et syndicaux dissertent sur la pénibilité. Depuis la réforme Fillon de 2003, les mesures prises sous le prétexte de compenser la pénibilité du travail ont en effet toujours servi à déguiser les attaques contre l'ensemble des retraites.
La ministre a parlé, jeudi 1er août, de points de pénibilité qui seraient cumulés par le salarié en fonction du nombre de mois passés à des travaux pénibles. Ces points donneraient droit à des trimestres de retraite, à des congés formation ou peut-être encore à un complément de salaire en fin de carrière. Les deux milliards que pourrait coûter ce dispositif seraient fournis par une cotisation de toutes les entreprises, par une sur-cotisation des entreprises faisant effectuer ces travaux pénibles et enfin par la solidarité nationale, c'est-à-dire en priorité par les cotisations et impôts des salariés.
     Quelles sont les chances de voir ce système fonctionner ? Sarkozy avait instauré en 2010 une retraite pénibilité à 60 ans. Sur 30 000 salariés qui y auraient eu droit, 5 700 seulement en ont bénéficié : moins d'un sur cinq. 1 400 ont vu leur dossier refusé. Les autres n'ont pas déposé de dossier, par manque d'information ou à cause de la difficulté à prouver la pénibilité.
     Dans le cas présent, comme ce sont les entreprises elles-mêmes qui devraient attribuer les points pénibilité, on peut déjà prévoir qu'elles ne déclareront que le minimum, aussi bien pour alléger leur propre sur-cotisation pénibilité que pour alléger l'ensemble de la cotisation des entreprises. Mais le Medef s'indigne déjà : « Gérer la pénibilité avec la réforme des retraites est absurde et injuste. C'est une question de conditions de travail, et pas de retraites. » Et voilà ces bons apôtres qui prônent la prévention et regrettent qu'il n'y ait eu sur ce sujet « aucune étude d'impact, ni pour son financement ni pour ses modalités pratiques ».
     Ils ont raison sur un point : la pénibilité n'a rien à voir avec la retraite. La pénibilité ne devrait tout simplement pas exister. Les méthodes, les moyens pour l'éviter sont connus : il faut imposer au patronat de les mettre en oeuvre, et d'embaucher en suffisance. Tout comme il faut imposer le retour à la retraite pour tous à 60 ans. Ce n'est pas une question de négociations, c'est une question de rapport de force entre patronat et monde du travail.

                                                                              Vincent GELAS

vendredi 9 août 2013

Argenteuil-plage : discussion estivale

Monsieur Métézeau a des difficultés avec notre blog. Il n'arrive pas à y inclure un "commentaire".Apparemment, d'autres y arrivent facilement, mais peut-être que M Métézeau est, à nos âges, aussi novice que je le suis en la matière.
     Par ailleurs, comme je crois l'avoir déjà écrit, il peut m'envoyer un message à l'adresse internet. Comme cela, son problème nous parviendra.
     Comme il est un habitant d'Argenteuil, et que, comme conseiller municipal, je réponds systématiquement à toute interrogation, mais de cette façon à titre exceptionnel, voilà la transmission intégrale de son message extrait de son blog :

Le 08/08/2013 à 19:19:43 par philippe METEZEAU , réponse a M' Mariette, conseiller municipal délégué de M. Doucet. à Argenteuil
 M. Mariette, conseiller municipal Lutte Ouvrière, commente mon texte en me prêtant une position différente de celle que j'exprime. C'est désagréable. Mais le plus désagréable, c'est que lorsque j'adresse un commentaire, il demande pour le publier de fournir "10 adresses mail d'amis" , condition obligatoire. Ce n'est pas la première fois que je constate cela et je le déplore. Peut être est ce un bug technique 
Voici donc ma rréponse adressée a M. Mariette : 
" Je vous invite a lire attentivement mon texte, et vous verrez que je suis plutôt proche du votre. Mais bien sur, pour vous, partager une idée commune avec "la droite" est insupportable... ce qui me console, c'est qu'il me semble aussi pénible pour vous de partager maintenant une idée avec ... La gauche argenteuillaise. encore un point commun entre nous qui sans doute vous irritera....


Mon commentaire à ce commentaire :
     M Métézeau l'aura certainement remarqué depuis cinq ans, ce qu'il importe aux élus de Lutte Ouvrière, c'est d'exprimer leur point de vuen un point c'est tout. Que cela dérange ou pas. Il ne lui a pas échappé que nous avons exprimé systématiquement celui-ci lorsque les questions nous paraissaient essentielles. Sur certains votes, de la même façon que sur d'autres les voix de votre minorité rejoignaient celles de la majorité de la majorité municipale, nous avons pu avoir, très rarement, des votes identiques aux vôtre. A y creuser, les raisons n'y étaient le plus souvent pas les mêmes.
     Et nous ne sommes pas idiots comme vous avez pu le constater. Si la droite locale dit que le temps est couvert, nous regardons le ciel, et l'extrême-gauche en convient : "le temps est couvert". Quand vous regrettez que notre libraire Fati ait dû fermer son commerce, nous le regrettons comme vous.
      Quant à l'opération "Argenteuil plage", lorsque nous disons que la droite "titille" sur le sujet, c 'est une réalité.
      Quant au "mécénat", les combattants du capitalisme que nous sommes, auraient bien des choses à en dire et à en écrire. ca vous intéresse que nous développions le sujet ?
        Mais en attendant, nous ne ferons pas sur le sujet d'"Argenteuil-plage" un mauvais procès au maire d'Argenteuil. Que le résultat soit que des milliers de personnes des familles populaires de la commune puissent bénéficier à travers cette opération d'un petit air de vacances, eh bien tant mieux, mille fois tant mieux ! DM

Les œufs de la colère

Les éleveurs producteurs d’œufs protestent contre le cours du marché qui leur achète leur production en dessous du prix de revient. Depuis plusieurs jours, ils détruisent 100 000 œufs par jour.

     Quand on fait ses courses on achète 6 œufs pour environ 1,50 € ou 2 €. Ce qui met au mieux le prix d’un œuf à 25 centimes et souvent plus. Mais un hypermarché, lui, achète le même œuf à moins de 5 centimes au producteur. C’est donc en prenant sur les profits de la grande distribution que les éleveurs et les consommateurs peuvent avoir satisfaction ensemble.

Action des producteurs d'oeufs à Carhaix (Finistère) le 7 août 2013 au soir
Tous ensemble, s'en prendre aux profits de la grande distribution. 

Accident ferroviaire espagnol : le système de sécurité mis en cause

Une commission parlementaire espagnole a débattu de l’accident ferroviaire survenu dans le nord du pays et qui avait fait 79 morts et près de 180 blessés. Le gestionnaire du réseau ferroviaire interrogé sur les causes du déraillement a reconnu que la portion de voie où a eu lieu l’accident devait au départ être équipée d’un autre système de sécurité. Celui qui a été finalement retenu ne prévoyait un freinage automatique qu’au-delà de… 200 km/h !
     Le conducteur avait dénoncé l’aberration d’un tel dispositif, expliquant « qu’on ne pouvait pas passer de 200 km/h à 80 km/h sans aucune supervision d’aucun système de sécurité ».

C’est donc une faille du système de sécurité qui est en cause. Vérité bien gênante pour les constructeurs espagnols au moment même où elles sont en compétition pour vendre leur train à grande vitesse au Brésil.

Choléra en Haïti : l’ONU méprise ses victimes

Une étude de l’université américaine de Yale vient de confirmer la responsabilité de l’ONU dans l’épidémie de choléra en Haïti qui a fait plus de 8 000 morts et infecté près de 650 000 personnes depuis octobre 2010. La souche du choléra a été introduite en Haïti par un contingent de Casques bleus népalais dont les déjections avaient pollué une importante rivière au nord de Port-au-Prince.

     Forte de son immunité garantie par une de ses propres conventions, l’ONU a toujours refusé d’enregistrer les plaintes des victimes haïtiennes, mettant en avant ses efforts pour lutter contre l’épidémie. Ainsi, l’ONU refuse d’indemniser ses victimes !

jeudi 8 août 2013

Entre les petits pavés (dans la mare) et la plage, nous, on préfère la plage

La droite locale a titillé la municipalité sur le coût de l'opération "Argenteuil plage" qui a lieu actuellement à la satisfaction de tous. Elle discute la véracité du financement uniquement par le sponsoring d'entreprises privées.
     1.Si il y a des mécènes pour ce genre de choses, c'est la moindre des choses. ce n'est qu'une toute petite partie de leurs profits récupérée de cette façon, en l'occurrence, pour le bien social de la société.
      2.Si tant est que ce sont les finances locales qui auraient permis ce genre d'initiatives, il n'y aurait rien à dire. Quand on voit le bonheur des participants à Argenteuil plage", petits et grands, on se dit que voilà de l'argent public bien utilisé.
        Mais ces gens qui mégotent et pinaillent, on ne les y voit pas. Ils sont actuellement en vacances loin d'Argenteuil pour la plupart. Il n'y a rien à leur reprocher à cela. Mais qu'ils pensent simplement aux autres qui, eux, ne peuvent pas partir en vacances.

Etats-Unis : le droit à la parole baillonnée par la loi

On vient d’apprendre que des entreprises américaines exploitant du gaz de schiste aux États-Unis ont conclu, en 2011, un accord dit « gag order », surnommé « clause du bâillonnement », avec une famille de fermiers dont l’exploitation est adjacente à l’un des sites de forage de Pennsylvanie. Cet accord stipule qu’en échange de 750 000 dollars dont cette famille a besoin pour sa santé, les parents ainsi que leurs enfants, respectivement âgés de 7 et 10 ans, n’auront plus le droit d’évoquer en public les gaz de schiste, malgré les conséquences ruineuses pour leur santé.
     C’est la première fois que ce type de clause, qui soumet légalement la liberté de parole à la puissance de l’argent, est appliquée à des enfants. C’est dans la dissimulation et l’opacité que ces grandes entreprises prospèrent. En attendant que la vérité sorte de la bouche des enfants...

Grèce : chômage record

Le taux de chômage officiel (donc probablement minoré) du mois de mai montre encore une progression en Grèce à 27,6 %. Quant aux jeunes, les trois cinquièmes sont sans emploi.
      Là-bas comme ici, la crise n’est pas passagère : c’est de plus en plus le mode de fonctionnement habituel du capitalisme. Ce qui le rend d’autant plus insupportable.