lundi 15 juillet 2013

Argenteuil-sécurité : notre sentiment

Dans la dernière « lettre du maire », celui-ci revient sur les décisions prises majoritairement lors du dernier conseil municipal concernant le renforcement des moyens de la police municipale (nous nous y sommes opposé). Le plus étonnant est l’angle de l’argumentation telle qu’il apparaît dans cette feuille. Selon lui, il n’y a pas hausse de l’insécurité dans la commune, il y a hausse du "sentiment d’insécurité".
      Bref, si l’on va créer avec les impôts locaux davantage de postes de policiers municipaux, une brigade canine, des policiers armés de flashs-ball, encore plus de caméras de vidéo-surveillance, c’est que le sentiment d’insécurité serait à la hausse.
     Mais sur ce terrain, il n’y a pas de limite, et il faudrait toujours davantage de moyens policiers ?
     Il faudrait bien plus sûrement s’interroger sur la hausse de ce sentiment, si tant est qu’elle existe, et voir comment la combattre.
     On serait alors dans le champ de la montée de l’individualisme, du manque de points de repère, de l’absence de confiance dans la jeunesse, des autres, de confiance dans les forces de l’action collective, d'espoir…

     Sur ce plan d’une véritable politique de « gauche », il y aurait bien des choses à faire, pour ramener la population, en tout cas celle de notre classe, à  de meilleurs « sentiments ».

dimanche 14 juillet 2013

Canada : accident ferroviaire de Lac-Mégantic, un article du dernier numéro de Lutte ouvrière

Canada : accident ferroviaire de Lac-Mégantic – l'irresponsabilité meurtrière des trusts pétroliers et des compagnies ferroviaires

La moitié de la bourgade de Lac-Mégantic, dans l'est du Canada, a été dévastée par l'explosion et l'incendie dus au déraillement d'un train de pétrole brut, dans la nuit du 6 juillet 2013. Pour l'instant, quinze décès sont déclarés, mais une trentaine de personnes sont portées disparues, et de nombreux habitants se retrouvent sans logement.
Propriété de la compagnie américaine MMA (Montreal Maine and Atlantic Railway), ce convoi de 72 wagons-citernes, garé en pente dans la commune voisine de Nantes, a dévalé la voie sans conducteur et sans aucun contrôle, jusqu'au centre ville de Lac-Mégantic. Un premier incendie sur une locomotive du convoi à l'arrêt à Nantes serait à l'origine de l'accident.
La catastrophe de Lac-Mégantic, pour être de loin la plus grave, n'est pas isolée. Une partie de la presse dénonce en effet les compagnies ferroviaires et pétrolières qui se partagent les profits du marché du pétrole, quitte à mettre en danger les populations.
La responsabilité des trusts pétroliers
Le chargement qui a déraillé à Lac-Mégantic proviendrait des gisements de pétrole de schiste du Dakota du Nord. La construction d'oléoducs ayant pris du retard, les compagnies pétrolières utilisent largement le transport par train, à travers les États-Unis et le Canada, sur des lignes de chemin de fer passant en pleine ville.
Aux États-Unis, le volume de pétrole sur les voies ferrées a été multiplié par vingt depuis cinq ans. L'association des chemins de fer du Canada estime qu'aujourd'hui 140 000 wagons-citernes transportent du pétrole brut sur le territoire canadien, contre 500 seulement en 2009. Un choix qui n'oblige pas aux investissements lourds que seraient les oléoducs.
Bonne affaire pour les compagnies ferroviaires
Le transport du pétrole est une affaire en or. L'entreprise Burlington Northern Santa Fe, propriété du milliardaire Warren Buffet, transporte ainsi un million de barils par jour. Le Canadien Pacifique (CP) se vante de transporter dix-neuf fois plus de pétrole aujourd'hui qu'en 2010.
Ces transports sont réalisés dans des conditions dangereuses. 112 déversements de pétrole se sont produits sur les voies ferrées aux États-Unis entre 2010 et 2012, dix fois plus que les deux années précédentes. Récemment, deux trains ont déraillé à deux jours d'intervalle dans les environs de Lac-Mégantic, le dernier provoquant le déversement de 13 000 litres de diesel. Un habitant de Lac-Mégantic dénonçait dans la presse la vétusté et le manque d'entretien des voies, par ailleurs inadaptées à de tels convois, qu'il qualifiait de « fusils chargés ». Par ailleurs, les économies de main-d'oeuvre ont conduit, par exemple, à la suppression par plusieurs compagnies du cheminot affecté à la surveillance et à la sécurité du convoi.
Le gouvernement canadien veille... les yeux fermés
Le Premier ministre conservateur Stephen Harper, après avoir comparé la ville dévastée à « un site de guerre », a affirmé qu'il serait « irresponsable de commenter la situation ». Il y a pourtant beaucoup à dire sur les responsabilités gouvernementales. Les accidents s'accumulent, mais le gouvernement n'exerce que peu de contraintes sur les compagnies, dont il exige seulement une autoréglementation et une « culture de la sécurité ». Le financement de la sécurité ferroviaire a été réduit de trois millions de dollars alors que le transport ferroviaire explose. Les autorités locales et les services d'incendie ne sont pas informés des horaires des trains et de la nature des produits convoyés. Par exemple, MMA n'avait toujours pas précisé lundi 8 juillet la composition exacte des hydrocarbures du train de Lac-Mégantic. Ce sont toutes ces complicités et ces négligences qui ont conduit à la catastrophe.
                                                     Alain CHEVARD

 

Canon : des suppressions d'emplois inacceptables

Comme bien d’autres en ce moment, le groupe Canon prévoit des suppressions d’emplois massives, dont 453 en France. La direction invoque un « contexte économique difficile ».
En réalité, le groupe a racheté un concurrent et en profite pour augmenter encore ses marges sur le dos des salariés. Avec 2,32 milliards d’euros de bénéfices prévus cette année, en hausse de près de 30%, Canon a de quoi voir venir, et surtout de quoi préserver tous les emplois.

samedi 13 juillet 2013

Retraites : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Retraites : repousser les attaques du gouvernement et du patronat 

Les confédérations syndicales, CGT, FO, FSU et Solidaires, réunies lundi 8 juillet appellent à une journée de grèves et de manifestations le 10 septembre contre les projets inacceptables du gouvernement et du patronat qui veulent s'en prendre à nouveau aux salariés et aux retraités.
     C'est le rapport Moreau, concocté par la Commission pour l'avenir des retraites, qui va servir de base aux attaques. Cette commission a été créée sur mesure en février dernier par Jean-Marc Ayrault pour donner une apparence objective, voire scientifique, aux attaques des gouvernements et du patronat contre les salariés et les retraités.
     La commission a lu dans sa boule de cristal que les caisses de retraites seraient en déficit de quelque 20 milliards en 2020, et elle se risque même à prévoir divers scénarios évaluant les besoins de financement en 2040 et en 2060 ! Ces experts voient loin, très loin, quand il s'agit de justifier l'injustifiable.
Attaques contre les actifs....
     Les entretiens que Jean-Marc Ayrault a eus avec les confédérations syndicales la semaine dernière n'ont fait que confirmer la volonté du gouvernement d'utiliser les conclusions du rapport Moreau pour justifier un nouvel allongement de la durée de cotisation. Hollande l'avait d'ailleurs déjà annoncé en prétendant même que c'était « la mesure la plus juste » ! Mais où est la justice quand un salarié, approchant du départ avec une retraite pleine, voit cette possibilité reculer ? La retraite devient alors une sorte de mirage que beaucoup désespèrent d'atteindre. La durée de cotisation est déjà de 41 ans et demi et la loi Fillon de 2003 avait prévu de l'amener à 42 ans en 2020, prétextant l'augmentation de l'espérance de vie. Il serait question d'accélérer ce système et de le perpétuer au-delà de 2020 pour atteindre 43, voire 44 ans de durée de cotisation.
    Bien que le gouvernement dise ne pas vouloir reculer encore l'âge de la retraite, l'allongement de la durée de cotisation aboutit en fait au même résultat : il faudrait travailler plus longtemps pour parvenir à obtenir une retraite à taux plein. Mais les patrons se débarrassent des travailleurs âgés et seulement un peu plus de la moitié des personnes entre 55 et 60 ans ont un emploi. Et quand arrive l'âge de la retraite, déjà repoussé à 62 ans, la grande majorité des travailleurs sont sans emploi. Hollande reconnaît, avec un certain cynisme, que « si nous ne parvenons pas à retenir les seniors dans l'emploi, alors nous n'aurons fait qu'augmenter la durée du chômage pour les plus de 60 ans sans faire d'économies pour le régime général ».
      Augmenter la durée du chômage, alors que les années de chômage aboutissent à une réduction considérable de la pension de retraite ? Augmenter la durée du chômage alors que des centaines de milliers de personnes, arrivées en fin de droit, tomberont dans la misère ? Le gouvernement est bien conscient de cette ignominie mais il ne veut pas déplaire au patronat en l'obligeant à payer. Non seulement il ne va pas augmenter les cotisations patronales - ou alors vraiment a minima - car le patronat est contre, mais il n'est pas question de supprimer les exonérations de cotisations sociales du patronat qui vident les caisses depuis trente ans ! Ces exonérations se montent à près de 30 milliards d'euros chaque année, c'est plus du double du déficit des caisses de la Sécurité sociale, y compris la caisse de retraite. Si le patronat payait ce qu'il doit, il n'y aurait aucun problème de financement de la protection sociale. Non seulement le gouvernement n'a nullement l'intention de revenir sur les cadeaux antérieurs mais il a commencé par donner 20 milliards de plus au patronat.
...et contre les retraités !
   Comme il faut bien payer toutes ces largesses envers le patronat, le gouvernement envisage de s'en prendre non seulement aux actifs mais aussi aux retraités, sous prétexte d'équité pour que tout le monde paye. Il n'a que l'embarras du choix sur la façon de réduire le montant des pensions : ne pas les revaloriser en fonction de la hausse des prix, augmenter les prélèvements comme la CSG, supprimer l'abattement de 10 % lors de la déclaration d'impôt, etc. Toutes mesures inacceptables alors que la pauvreté se répand déjà chez les vieux travailleurs.
    Gouvernement et patronat arguent du déficit des caisses de retraites pour imposer des sacrifices à la population laborieuse. Il s'agit d'un piège car le problème est posé volontairement à l'envers : au lieu de rogner sur les droits des travailleurs, il faut au contraire partir de ces droits et les améliorer au fil des années et trouver ensuite les financements dans les richesses produites qui ne cessent d'augmenter, malgré la crise. La retraite à 60 ans avec 37 années et demie de cotisation était considérée comme un droit il y a trente ans. Aujourd'hui les travailleurs ne devraient pas avoir à partir dans de plus mauvaises conditions, bien au contraire, et la pension de retraite devrait être égale au salaire car la vie n'est pas un tiers moins cher pour les retraités !
     Alors oui, il faut se préparer à se défendre et à refuser toute nouvelle régression. Plus même ; c'est une véritable contre-offensive qu'il faut préparer pour regagner le terrain perdu.
                                                             Dominique CHABLIS

CDI INTÉRIMAIRE : LA PRÉCARITÉ À DURÉE INDÉTERMINÉE

Le patronat des entreprises d’intérim a trouvé trois syndicats pour signer un accord qui bénéficie aux patrons de la branche, pas aux travailleurs réduits à louer leur force de travail pour quelques jours, quelques semaines, toujours sous la menace d’être renvoyés au gré des besoins des patrons.
Les géants de l’intérim, Adecco, Manpower ou Ranstad, peuvent se réjouir. Elles vont pouvoir échapper au petit renchérissement des cotisations chômage, qui était censé permettre aux travailleurs d’avoir des contrats un peu moins courts. C’est quand même un cadeau de 200 millions d’euros dont vont bénéficier ces entreprises.
La moitié des deux millions de travailleurs qui travaillent en intérim ne parviennent à trouver du travail qu’un mois et demi par an. Cet accord ne va rien régler pour eux. Cela va simplement garantir au patronat d’avoir en permanence un volant de travailleurs les plus qualifiés dont il a besoin. En plus, ces derniers risquent de perdre les quelques primes de précarité qui leur permettaient de garder la tête hors de l’eau.

Tobin : vous avez dit Tobin ?



Deux poids, deux mesures
Déjà d’un montant dérisoire dès le départ, le projet européen de taxe dite Tobin prend l’eau.
Cet impôt devait taxer les transactions financières, mais à 0,1%. Les spéculateurs en tout genre ont crié : « On nous étrangle ! » Et le ministre de l’Économie Moscovici les a entendus, trouvant le montant initial « excessif ».
Le projet final est à l’image de cette Europe capitaliste : on passerait, progressivement à une taxe de 0,01%, soit 10 fois moins. Les services fiscaux affirment que le coût de sa collecte risque d’être supérieur à ce que ce qu’elle rapporterait.
Augmenter de 5% l’électricité, bloquer les salaires des fonctionnaires, diminuer les pensions de retraite, cela paraît normal à ceux qui nous gouvernent, mais égratigner timidement les plus fortunés, ça, pas question !



vendredi 12 juillet 2013

Liberté d'expression et de diffusion au-delà de provocations de très mauvais gout, une information AFP-Libération suivie d'un article de Lutte Ouvrière de 2011

L'article de Libération

Un libraire porte plainte pour menaces à Argenteuil


Le commerçant dit avoir été menacé après avoir placé dans sa vitrine un exemplaire de «Charlie Hebdo» sur l'islam.
Un libraire d’Argenteuil (Val-d’Oise) a porté plainte jeudi, disant avoir été menacé par des jeunes qui lui reprochaient d’avoir mis en vitrine des numéros de Charlie Hebdo sur l’Islam, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Le libraire, installé dans la cité du Val-d’Argent, dit avoir été menacé de représailles par des jeunes se réclamant de l’Islam, mercredi vers 16 heures, alors qu’il se trouvait dans sa boutique, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information duParisien.
«Les jeunes lui ont demandé de retirer le numéro de son kiosque, ce qu’il a refusé», a indiqué cette source. «Ils l’ont intimidé en frappant sur la vitrine du magasin, mais il n’y a pas eu de coups». Le commerçant a alors contacté la police, qui l’a escorté jusqu’au commissariat de la ville, où il a porté plainte. Des patrouilles de police ont par ailleurs été mises en place pour surveiller le magasin, a ajouté la source proche du dossier.
Selon le libraire, les menaces ont commencé à cause de la couverture d’un numéro hors-série de l’hebdomadaire intitulé La vie de Mahomet, placé en vitrine, a-t-il raconté à l’AFP. «Une demi-dizaine de jeunes se sont regroupés devant le magasin, ils ont dit qu’ils allaient me casser la vitrine», a-t-il rapporté. Par précaution, il a d’abord retiré le numéro de sa vitrine, avant de se raviser et d’y placer le numéro de la semaine.
Sur cette une, consacrée à la fusillade survenue lors de manifestations favorables à l’ex-président Mohamed Morsi, en Egypte, l’hebdomadaire titre «le Coran, c’est de la merde», ajoutant, dans un cadre jaune, en-dessous, «ça n’arrête pas les balles».
«L’un des jeunes a alors arraché Charlie de la vitrine, l’a déchiré sur le trottoir. Il est revenu avec deux-trois copains et m’a dit "sale pute, on va te faire la peau"», a-t-il raconté. «Je fais mon métier et je n’ai pas l’intention d’en changer», a ajouté ce libraire, qui dit avoir reçu le soutien du directeur de Charlie Hebdo, Charb.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions religieuses à Argenteuil, ville de 105 000 habitants à une dizaine de kilomètres de Paris, près d’un mois après les agressions, en pleine rue, de deux jeunes femmes portant le voile. Plusieurs associations avaient alors dénoncé une «montée de l’islamophobie».

Sur une autre situation, nous écrivions dans notre hebdomadaire en novembre 2011

Les fous de dieu contre la liberté d'expression 

Dans la nuit du 2 aux 3 novembre, les locaux deCharlie Hebdo ont été incendiés, vraisemblablement par des islamistes qui n'appréciaient pas que le journal sorte un numéro caricaturant Mahomet et ironisant sur la charia, c'est-à-dire la loi islamique. D'autres fondamentalistes, catholiques cette fois, ont systématiquement tenté d'empêcher les représentations au Théâtre de la Ville à Paris, et maintenant en province, d'une pièce qu'ils jugent offensante envers leur dieu.
Au nom de ces dieux, différents quand ils ne sont pas opposés l'un à l'autre, que les hommes ont inventés, et des codes moraux d'un autre âge qui vont avec, des fanatiques s'arrogent le droit d'interdire par la violence la liberté d'expression et veulent faire prévaloir leurs doctrines. À les entendre, se moquer de leurs dieux ou de leurs prophètes serait un blasphème et, à ce titre, les auteurs de ces critiques devraient être au mieux muselés, pour ne pas dire crucifiés.
Ces actes ont été à juste titre unanimement condamnés, y compris par des autorités religieuses, mais il n'en reste pas moins qu'il existe un consensus autour de l'idée qu'on peut se moquer de tout sauf de la religion. Ce n'est pas dit aussi crûment, certes, c'est masqué derrière les discours proclamant la liberté de croyance.
Bien que la France ne soit plus « la fille aînée de l'Église », comme elle le fut pendant des siècles depuis le règne de Pépin le Bref, comme l'affirment certaines encyclopédies, la référence à la religion est omniprésente dans les institutions. Le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des Cultes. On voit régulièrement des dirigeants politiques, et le président de la République, assister à une messe à Notre-Dame de Paris, Sarkozy a été nommé chanoine honoraire du Latran par Benoît XVI. Chaque dimanche, la messe est diffusée sur une chaîne de télévision publique. Et les manuels scolaires, qui étudient l'histoire des religions, glissent sur l'évolution des idées qui ont amené des penseurs à lutter contre l'ignorance et l'obscurantisme, et qui rejetaient l'existence d'un dieu qui tirerait les ficelles et forgerait le destin de l'humanité. Par contre, la place faite aux athées, aux libres-penseurs qui combattent ce que Marx appelait « l'opium du peuple », est pour ainsi dire inexistante.
Les auteurs de ces atteintes à la liberté d'expression ne sont qu'une poignée d'illuminés fanatiques. Mais leur violence trouve un fond dans la propagation des idées réactionnaires, et plus particulièrement celles qui reposent sur la religion.
On peut être totalement pour la liberté de conscience, et nous le sommes sans réserve, sans se prosterner devant ce caractère prétendument sacré de la religion, ou même du sentiment religieux.
Marianne LAMIRAL

AU BRÉSIL, LES TRAVAILLEURS S’EN MÊLENT.

En juin d’immenses manifestations ont eu lieu dans les grandes villes brésiliennes contre la vie chère et pour réclamer de meilleurs services publics dans la santé ou l’éducation.
La grève générale appelée par les syndicats a été un succès jeudi, paralysant les ports en particulier. A travers les syndicats les travailleurs participent au mouvement reprenant les revendications générales mais en mettant en avant des revendications spécifiques au monde du travail : la semaine de travail de 40 heures, le refus de l’allongement des cotisations- retraite et contre l’aggravation des conditions de travail.
Les travailleurs sont la seule force ayant les moyens de s’opposer à la catastrophe engendrée par la crise du capitalisme.