samedi 13 juillet 2013

Retraites : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Retraites : repousser les attaques du gouvernement et du patronat 

Les confédérations syndicales, CGT, FO, FSU et Solidaires, réunies lundi 8 juillet appellent à une journée de grèves et de manifestations le 10 septembre contre les projets inacceptables du gouvernement et du patronat qui veulent s'en prendre à nouveau aux salariés et aux retraités.
     C'est le rapport Moreau, concocté par la Commission pour l'avenir des retraites, qui va servir de base aux attaques. Cette commission a été créée sur mesure en février dernier par Jean-Marc Ayrault pour donner une apparence objective, voire scientifique, aux attaques des gouvernements et du patronat contre les salariés et les retraités.
     La commission a lu dans sa boule de cristal que les caisses de retraites seraient en déficit de quelque 20 milliards en 2020, et elle se risque même à prévoir divers scénarios évaluant les besoins de financement en 2040 et en 2060 ! Ces experts voient loin, très loin, quand il s'agit de justifier l'injustifiable.
Attaques contre les actifs....
     Les entretiens que Jean-Marc Ayrault a eus avec les confédérations syndicales la semaine dernière n'ont fait que confirmer la volonté du gouvernement d'utiliser les conclusions du rapport Moreau pour justifier un nouvel allongement de la durée de cotisation. Hollande l'avait d'ailleurs déjà annoncé en prétendant même que c'était « la mesure la plus juste » ! Mais où est la justice quand un salarié, approchant du départ avec une retraite pleine, voit cette possibilité reculer ? La retraite devient alors une sorte de mirage que beaucoup désespèrent d'atteindre. La durée de cotisation est déjà de 41 ans et demi et la loi Fillon de 2003 avait prévu de l'amener à 42 ans en 2020, prétextant l'augmentation de l'espérance de vie. Il serait question d'accélérer ce système et de le perpétuer au-delà de 2020 pour atteindre 43, voire 44 ans de durée de cotisation.
    Bien que le gouvernement dise ne pas vouloir reculer encore l'âge de la retraite, l'allongement de la durée de cotisation aboutit en fait au même résultat : il faudrait travailler plus longtemps pour parvenir à obtenir une retraite à taux plein. Mais les patrons se débarrassent des travailleurs âgés et seulement un peu plus de la moitié des personnes entre 55 et 60 ans ont un emploi. Et quand arrive l'âge de la retraite, déjà repoussé à 62 ans, la grande majorité des travailleurs sont sans emploi. Hollande reconnaît, avec un certain cynisme, que « si nous ne parvenons pas à retenir les seniors dans l'emploi, alors nous n'aurons fait qu'augmenter la durée du chômage pour les plus de 60 ans sans faire d'économies pour le régime général ».
      Augmenter la durée du chômage, alors que les années de chômage aboutissent à une réduction considérable de la pension de retraite ? Augmenter la durée du chômage alors que des centaines de milliers de personnes, arrivées en fin de droit, tomberont dans la misère ? Le gouvernement est bien conscient de cette ignominie mais il ne veut pas déplaire au patronat en l'obligeant à payer. Non seulement il ne va pas augmenter les cotisations patronales - ou alors vraiment a minima - car le patronat est contre, mais il n'est pas question de supprimer les exonérations de cotisations sociales du patronat qui vident les caisses depuis trente ans ! Ces exonérations se montent à près de 30 milliards d'euros chaque année, c'est plus du double du déficit des caisses de la Sécurité sociale, y compris la caisse de retraite. Si le patronat payait ce qu'il doit, il n'y aurait aucun problème de financement de la protection sociale. Non seulement le gouvernement n'a nullement l'intention de revenir sur les cadeaux antérieurs mais il a commencé par donner 20 milliards de plus au patronat.
...et contre les retraités !
   Comme il faut bien payer toutes ces largesses envers le patronat, le gouvernement envisage de s'en prendre non seulement aux actifs mais aussi aux retraités, sous prétexte d'équité pour que tout le monde paye. Il n'a que l'embarras du choix sur la façon de réduire le montant des pensions : ne pas les revaloriser en fonction de la hausse des prix, augmenter les prélèvements comme la CSG, supprimer l'abattement de 10 % lors de la déclaration d'impôt, etc. Toutes mesures inacceptables alors que la pauvreté se répand déjà chez les vieux travailleurs.
    Gouvernement et patronat arguent du déficit des caisses de retraites pour imposer des sacrifices à la population laborieuse. Il s'agit d'un piège car le problème est posé volontairement à l'envers : au lieu de rogner sur les droits des travailleurs, il faut au contraire partir de ces droits et les améliorer au fil des années et trouver ensuite les financements dans les richesses produites qui ne cessent d'augmenter, malgré la crise. La retraite à 60 ans avec 37 années et demie de cotisation était considérée comme un droit il y a trente ans. Aujourd'hui les travailleurs ne devraient pas avoir à partir dans de plus mauvaises conditions, bien au contraire, et la pension de retraite devrait être égale au salaire car la vie n'est pas un tiers moins cher pour les retraités !
     Alors oui, il faut se préparer à se défendre et à refuser toute nouvelle régression. Plus même ; c'est une véritable contre-offensive qu'il faut préparer pour regagner le terrain perdu.
                                                             Dominique CHABLIS

CDI INTÉRIMAIRE : LA PRÉCARITÉ À DURÉE INDÉTERMINÉE

Le patronat des entreprises d’intérim a trouvé trois syndicats pour signer un accord qui bénéficie aux patrons de la branche, pas aux travailleurs réduits à louer leur force de travail pour quelques jours, quelques semaines, toujours sous la menace d’être renvoyés au gré des besoins des patrons.
Les géants de l’intérim, Adecco, Manpower ou Ranstad, peuvent se réjouir. Elles vont pouvoir échapper au petit renchérissement des cotisations chômage, qui était censé permettre aux travailleurs d’avoir des contrats un peu moins courts. C’est quand même un cadeau de 200 millions d’euros dont vont bénéficier ces entreprises.
La moitié des deux millions de travailleurs qui travaillent en intérim ne parviennent à trouver du travail qu’un mois et demi par an. Cet accord ne va rien régler pour eux. Cela va simplement garantir au patronat d’avoir en permanence un volant de travailleurs les plus qualifiés dont il a besoin. En plus, ces derniers risquent de perdre les quelques primes de précarité qui leur permettaient de garder la tête hors de l’eau.

Tobin : vous avez dit Tobin ?



Deux poids, deux mesures
Déjà d’un montant dérisoire dès le départ, le projet européen de taxe dite Tobin prend l’eau.
Cet impôt devait taxer les transactions financières, mais à 0,1%. Les spéculateurs en tout genre ont crié : « On nous étrangle ! » Et le ministre de l’Économie Moscovici les a entendus, trouvant le montant initial « excessif ».
Le projet final est à l’image de cette Europe capitaliste : on passerait, progressivement à une taxe de 0,01%, soit 10 fois moins. Les services fiscaux affirment que le coût de sa collecte risque d’être supérieur à ce que ce qu’elle rapporterait.
Augmenter de 5% l’électricité, bloquer les salaires des fonctionnaires, diminuer les pensions de retraite, cela paraît normal à ceux qui nous gouvernent, mais égratigner timidement les plus fortunés, ça, pas question !



vendredi 12 juillet 2013

Liberté d'expression et de diffusion au-delà de provocations de très mauvais gout, une information AFP-Libération suivie d'un article de Lutte Ouvrière de 2011

L'article de Libération

Un libraire porte plainte pour menaces à Argenteuil


Le commerçant dit avoir été menacé après avoir placé dans sa vitrine un exemplaire de «Charlie Hebdo» sur l'islam.
Un libraire d’Argenteuil (Val-d’Oise) a porté plainte jeudi, disant avoir été menacé par des jeunes qui lui reprochaient d’avoir mis en vitrine des numéros de Charlie Hebdo sur l’Islam, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Le libraire, installé dans la cité du Val-d’Argent, dit avoir été menacé de représailles par des jeunes se réclamant de l’Islam, mercredi vers 16 heures, alors qu’il se trouvait dans sa boutique, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information duParisien.
«Les jeunes lui ont demandé de retirer le numéro de son kiosque, ce qu’il a refusé», a indiqué cette source. «Ils l’ont intimidé en frappant sur la vitrine du magasin, mais il n’y a pas eu de coups». Le commerçant a alors contacté la police, qui l’a escorté jusqu’au commissariat de la ville, où il a porté plainte. Des patrouilles de police ont par ailleurs été mises en place pour surveiller le magasin, a ajouté la source proche du dossier.
Selon le libraire, les menaces ont commencé à cause de la couverture d’un numéro hors-série de l’hebdomadaire intitulé La vie de Mahomet, placé en vitrine, a-t-il raconté à l’AFP. «Une demi-dizaine de jeunes se sont regroupés devant le magasin, ils ont dit qu’ils allaient me casser la vitrine», a-t-il rapporté. Par précaution, il a d’abord retiré le numéro de sa vitrine, avant de se raviser et d’y placer le numéro de la semaine.
Sur cette une, consacrée à la fusillade survenue lors de manifestations favorables à l’ex-président Mohamed Morsi, en Egypte, l’hebdomadaire titre «le Coran, c’est de la merde», ajoutant, dans un cadre jaune, en-dessous, «ça n’arrête pas les balles».
«L’un des jeunes a alors arraché Charlie de la vitrine, l’a déchiré sur le trottoir. Il est revenu avec deux-trois copains et m’a dit "sale pute, on va te faire la peau"», a-t-il raconté. «Je fais mon métier et je n’ai pas l’intention d’en changer», a ajouté ce libraire, qui dit avoir reçu le soutien du directeur de Charlie Hebdo, Charb.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions religieuses à Argenteuil, ville de 105 000 habitants à une dizaine de kilomètres de Paris, près d’un mois après les agressions, en pleine rue, de deux jeunes femmes portant le voile. Plusieurs associations avaient alors dénoncé une «montée de l’islamophobie».

Sur une autre situation, nous écrivions dans notre hebdomadaire en novembre 2011

Les fous de dieu contre la liberté d'expression 

Dans la nuit du 2 aux 3 novembre, les locaux deCharlie Hebdo ont été incendiés, vraisemblablement par des islamistes qui n'appréciaient pas que le journal sorte un numéro caricaturant Mahomet et ironisant sur la charia, c'est-à-dire la loi islamique. D'autres fondamentalistes, catholiques cette fois, ont systématiquement tenté d'empêcher les représentations au Théâtre de la Ville à Paris, et maintenant en province, d'une pièce qu'ils jugent offensante envers leur dieu.
Au nom de ces dieux, différents quand ils ne sont pas opposés l'un à l'autre, que les hommes ont inventés, et des codes moraux d'un autre âge qui vont avec, des fanatiques s'arrogent le droit d'interdire par la violence la liberté d'expression et veulent faire prévaloir leurs doctrines. À les entendre, se moquer de leurs dieux ou de leurs prophètes serait un blasphème et, à ce titre, les auteurs de ces critiques devraient être au mieux muselés, pour ne pas dire crucifiés.
Ces actes ont été à juste titre unanimement condamnés, y compris par des autorités religieuses, mais il n'en reste pas moins qu'il existe un consensus autour de l'idée qu'on peut se moquer de tout sauf de la religion. Ce n'est pas dit aussi crûment, certes, c'est masqué derrière les discours proclamant la liberté de croyance.
Bien que la France ne soit plus « la fille aînée de l'Église », comme elle le fut pendant des siècles depuis le règne de Pépin le Bref, comme l'affirment certaines encyclopédies, la référence à la religion est omniprésente dans les institutions. Le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des Cultes. On voit régulièrement des dirigeants politiques, et le président de la République, assister à une messe à Notre-Dame de Paris, Sarkozy a été nommé chanoine honoraire du Latran par Benoît XVI. Chaque dimanche, la messe est diffusée sur une chaîne de télévision publique. Et les manuels scolaires, qui étudient l'histoire des religions, glissent sur l'évolution des idées qui ont amené des penseurs à lutter contre l'ignorance et l'obscurantisme, et qui rejetaient l'existence d'un dieu qui tirerait les ficelles et forgerait le destin de l'humanité. Par contre, la place faite aux athées, aux libres-penseurs qui combattent ce que Marx appelait « l'opium du peuple », est pour ainsi dire inexistante.
Les auteurs de ces atteintes à la liberté d'expression ne sont qu'une poignée d'illuminés fanatiques. Mais leur violence trouve un fond dans la propagation des idées réactionnaires, et plus particulièrement celles qui reposent sur la religion.
On peut être totalement pour la liberté de conscience, et nous le sommes sans réserve, sans se prosterner devant ce caractère prétendument sacré de la religion, ou même du sentiment religieux.
Marianne LAMIRAL

AU BRÉSIL, LES TRAVAILLEURS S’EN MÊLENT.

En juin d’immenses manifestations ont eu lieu dans les grandes villes brésiliennes contre la vie chère et pour réclamer de meilleurs services publics dans la santé ou l’éducation.
La grève générale appelée par les syndicats a été un succès jeudi, paralysant les ports en particulier. A travers les syndicats les travailleurs participent au mouvement reprenant les revendications générales mais en mettant en avant des revendications spécifiques au monde du travail : la semaine de travail de 40 heures, le refus de l’allongement des cotisations- retraite et contre l’aggravation des conditions de travail.
Les travailleurs sont la seule force ayant les moyens de s’opposer à la catastrophe engendrée par la crise du capitalisme.


Grèce : Grève contre de nouvelles mesures d’austérité

Lundi dernier, plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires étaient en grève en Grèce pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité.
     L’Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI sont en effet d’accord pour débloquer une nouvelle aide financière de plusieurs milliards d’euros, à condition que le gouvernement grec s’engage à supprimer au moins 4 000 emplois de fonctionnaires d’ici la fin de l’année et impose des mutations à 25 000 agents administratifs.
     De plans d’austérité en mesures de rigueur, le niveau de vie de la population a dégringolé, le taux de chômage des jeunes atteint 60 % tandis que les banques, les spéculateurs en tout genre continuent à s’enrichir.
     Les travailleurs grecs, du privé comme du public, n’ont aucune raison d’accepter.
 
 
Manifestation en mars dernier


jeudi 11 juillet 2013

Capital : pour les riches, ça va, meme très bien

Tapie : pleurer la bouche pleine, un métier !
 
« C’est la mort avant la mort ! », s’est exclamé Tapie, suite à la décision de la justice de saisir certains de ses biens. Rien que ça !
     Mais les biens saisis ne représentent qu’une partie de la somme totale et ne signifient pas dépossession : Tapie pourra continuer à profiter de son hôtel particulier à Paris, de sa villa sur la Côte d’Azur, de son yacht, etc. Bref, assis sur son tas d’or, il se paie le ridicule de pleurer la bouche pleine.
 
 
La crise ? Connais pas !
 
Le patronat français justifie tous les jours ses attaques contre les salariés sous prétexte de difficultés économiques, de charges trop lourdes, etc.
     Mais, dans les faits, la fortune des riches explose. En un an, la richesse des 500 premières fortunes de France a augmenté de 25%. En une décennie, leur capital a été multiplié par 10. Arnault, Bettencourt, Dassault, etc., caracolent en tête.
     De riches parasites de plus en plus riches d’un côté, des travailleurs qui galèrent et des chômeurs de plus en plus nombreux de l’autre : voilà qui résume ce système économique capitaliste injuste et inhumain.

Saint-Leu : Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : contre une suppression de poste, personnel et familles réagissen, un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : contre une suppression de poste, personnel et familles réagissent
Mardi 25 juin, une partie des travailleurs du foyer de vie pour personnes handicapées de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) se sont mis en grève et, accompagnés de familles de résidents, sont allés protester au Conseil général contre un poste non remplacé.
L'APAJH 95 (Association du Val-d'Oise) est une structure qui accueille des personnes handicapées. Au foyer de Saint-Leu, qui accueille quinze résidents, les problèmes s'accumulent : non-remplacement des éducateurs absents, refus d'un mi-temps thérapeutique pourtant prescrit par la médecine du Travail, un mi-temps non remplacé, du matériel indispensable en panne non réparé, et pour faire passer le tout, convocations répétées des salariés et pressions diverses de la part de la direction.
Si les résidents sont traités dans des conditions décentes, c'est parce que l'équipe travaille le mieux possible et se serre les coudes, malgré les conditions dégradées, les salaires en baisse et les rumeurs de fermeture du centre. Cela explique les liens entre les travailleurs du foyer et les familles.
Le cas de Saint-Leu est loin d'être un cas isolé. L'APAJH 95 a d'ailleurs été condamnée aux Prud'hommes pour avoir abusé de contrats en CDD, avec des travailleurs sans formation, et sans embauche à la clef. De plus, l'Agence régionale de santé, qui intervient dans le financement, a menacé récemment de ne plus la subventionner car elle coûterait trop cher. Depuis, elle est revenue sur sa menace, mais en exigeant que les travailleurs renoncent à leurs congés annuels supplémentaires, ou en revoyant les temps de travail à la hausse.
Ce qui a mis le feu aux poudres est l'annonce du remplacement de deux salariés, un chef de service à mi-temps et un éducateur à temps plein, par un chef à temps plein et... un éducateur sportif à 40 % seulement sur les après-midi. Cette annonce a été très mal prise par l'équipe éducative et par les familles des résidents, un éducateur à temps plein étant évidemment indispensable. De plus, le nouveau chef de service va devoir suivre une formation, ce qui surprend beaucoup, car la direction refuse aux salariés des formations auxquelles ils ont pourtant droit.
Avant le débrayage du 25 juin, des courriers de protestation avaient été envoyés au Conseil général, sans réponse. Et lorsque les grévistes ont été reçus par une responsable au Conseil général, elle leur a affirmé n'avoir reçu aucun courrier, et s'est étonnée du non-remplacement de l'éducateur. Il ne reste plus qu'à passer des paroles aux actes.
Les travailleurs et les familles ont mis un pied dans la porte. En tout cas ils sont convaincus que s'ils obtiennent un recul de l'APAJH dans l'intérêt des salariés et des résidents handicapés, ils le devront à leur mobilisation.