lundi 1 juillet 2013

Budget de l’Etat se réduisant, ce sera moins de services publics

Dans le cadre de la campagne de ces derniers jours de  mise en condition de la réduction des budgets de l’Etat, et des annonces gouvernementales en la matière, Les Echos du jour propose comme titre : « Premières coupes dans le train de vie de l’Etat ».
     Les gens qui écrivent ce genre de titre, à l’image de la bourgeoisie qu’ils « informent » savent effectivement ce que le terme « train de vie » signifie.
     On est là aux antipodes du monde des classes populaires pour lesquelles cette expression est inconnue.
      Quand on a un tout petit budget, il n’y a pas de train de vie ou se réduit à boucler la fin du mois.
      En revanche, quand l’Etat réduit son budget, cela sera en premier lieu aux dépens d’elles. Cela veut dire encore moins de services publics.
      Les services publics ou apparentés, les classes dominantes et leurs chantres les utilisent à la marge.

     Ils sont vitaux pour l’énorme partie de la population.

Education : 93 : un département sinistré, des familles et des enfants en difficulté

Nous avons parlé ces derniers jours du sort réservé aux élèves, aux parents, aux enseignants d’une école d’Epinay-sur-Seine où l’administration veut fermer une classe, en dépit des normes mêmes de l’Education nationale en la matière. Mais 21 autres écoles de Seine-Saint-Denis classées pourtant en « Zone d’Education Prioritaire » sont dans la même situation : fermetures de classes prévues ou refus d’ouvrir les classes nécessaires.
     Dans des communes comme Saint-Denis, Stains, Aulnay sous bois, Clichy sous bois…

     Pas des villes où habitent les décideurs-casseurs, on peut en être sûr.

Pour rendre inutile ce genre de photo..

Il faut créer ce genre de situation : maintien des classes, c'est moins d'élèves par classe.

PSA : licenciements pour les uns, aggravation de l’exploitation pour les autres

Le constructeur automobile PSA claironne que la production de la Peugeot 2008 va augmenter à l’usine de Mulhouse, affirmant qu’il y aurait 200 « créations de postes ». En réalité, il s’agira surtout d’intérimaires, qui ne compenseront pas le départ des 1 000 intérimaires prévu cette année dans cette usine… La direction prétend réserver ces postes en priorité aux ouvriers des usines d’Aulnay et de Rennes qui vont perdre leur emploi. Même si c’était vrai, 200 emplois créés contre plus 11 000 suppressions d’emplois, cherchez l’erreur !
     Par ailleurs, il sera demandé 13 jours de travail supplémentaire aux ouvriers de Mulhouse d’ici la fin de l’année.

     Licenciements d’un côté, cadences augmentées de l’autre : cette recette classique a aussitôt fait monter l’action PSA en Bourse…

dimanche 30 juin 2013

Antilles : assez de la vie chère et de la « profitation » !

En déplacement en Martinique et en Guadeloupe, Ayrault s’est fait interpeller dans la rue à Fort-de-France. La vie sur ces deux îles est nettement plus chère que sur le continent, et le gouvernement vient de supprimer le RSTA, une prime de 100 € obtenue après la grève générale de 2009 pour les petits salaires. À cela s’ajoute le chômage, deux fois plus élevé aux Antilles.
     Contre cette « profitation » des importateurs et des distributeurs, aux mains de ces familles békés qui s’enrichissent sur le dos de la population antillaise, il faudrait renouer avec la méthode de 2009 : la grève, et le contrôle direct des prix par la population.

Austérité : une mise en scène bien rodée



Il y a quelques jours, la Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, a produit un rapport constatant que le gouvernement devrait réaliser 28 milliards d’économies dans les deux prochaines années. Donc poursuivre le gel des salaires des fonctionnaires, réduire leur nombre et augmenter leur durée de travail, désindexer les retraites et les prestations sociales (allocations logement et chômage) de l’inflation.
     Depuis, par des informations savamment orchestrées, un autre plan de la déclinaison de ce programme d’économies est diffusé. Il concerne les embauches pour les services publics. Sauf Pôle emploi, les universités, la justice et l’éducation, tous les ministères sont touchés.
     A l’Education, on nous parlait de 60 000 embauches en 5 ans, soit une moyenne de 12 000 par an, ce qui très-très nettement insuffisant. Et pourtant, on apprend que le nombre de postes supplémentaires créés en 2014 pour l’éducation, la justice et la sécurité s’élèvera au total à moins de 10 000. Alors, à combien pour l’éducation ?
     Quant aux plus de 100 milliards d’euros dont l’État fait cadeau chaque année au patronat, ni la Cour des comptes ni le gouvernement  ne regardent pas de ce côté-là. Une cécité ignificative !

Lyon-Turin : un « désastre financier, économique et écologique de ce tracé" selon les opposants



     Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier à Modane, à la frontière franco-italienne contre le projet de ligne à grande vitesse ((no al treno alta velocità, LGV en italien), Lyon-Turin.
     Des deux côté de la frontière, ces opposants proclament depuis des mois que l’intérêt de ce TGV pour fret, au vu du coût prévu du projet (20 milliards) est basé sur une augmentation du trafic de 50%, une anticipation qui serait complètement fantaisiste. Le dernier rapport sur les infrastructures ferroviaires présenté ces derniers jours au gouvernement « leur donne raison » selon Daniel Ibanez, leur porte-parole, un ancien d’Argenteuil.
     Mais quand il s’agit de l’intérêt de grandes entreprises du BTP…


AVS : il y va pourtant du sort de milliers d’enfants et de milliers de salariés



Les Agents Vie Scolaires représentent un nouveau métier créé cette dernière décennie pour accompagner les élèves handicapés dans les classes.
     Mais à ce jour, l’Education nationale refuse d’en faire une véritable profession d’Etat, alors que ces travailleurs sont tellement nécessaires.
     Les AVS sont des contractuels pour quelques années. Heureusement pour eux que des associations d’handicapés, sollicitées en 2010 ont réemployé des AVS en fin de contrat et qui ont offert pour certains des contrats en CDI.
     Mais aujourd’hui ces associations s’inquiètent pour le sort des AVS à la rentrée prochaine. Par ailleurs, l’Etat veut reprendre la main sur le personnel AVS de ces associations dans la plus grande confusion, et non pas dans la voie de la solution la plus évidente : l’intégration dans la fonction publique.

samedi 29 juin 2013

Nouvelles des nouvelles déjà parues du blog




Une équation scolaire nulle

L’Ecole élémentaire Jean-Jacques Rousseau 2 du quartier d’Orgemont d’Epinay-sur-Seine était fermée hier. Les services de l’Education nationale veulent y fermer une classe pour la rentrée de septembre prochain alors que l’école est celle d’un quartier populaire qui ne baisse pas les bras mais connaît de multiples difficultés. Et les effectifs selon les normes mêmes de l’Education nationale ne sont pas de nature à entraîner une fermeture de classe dans ce groupe scolaire.
    Mais la donnée de l’équation pour la direction académique de Seine-Saint-Denis est simple :
    1.Le département connaît un manque dramatique d’enseignants pour le remplacement.
    2.Il n’est pas question d’embaucher au-delà des quelques postes annoncés par Peillon.
     3.On peut fermer des classes avec les conséquences que l’on connaît : hausse des effectifs par classe, efficacité réduite d’autant de l’activité commune. Mais cela « libère » des postes.
     Pour 1, la solution 3 convient pour les responsables de l’Education nationale.
     Oui, on le sait, une équation au résultat nul.
     Parents et enseignants en délégation vendredi à Bobigny se sont heurtés à un mur. Mais tous les murs sont franchissables. A suivre.

Cela ne supprime pas le fait qu’il faut vite une augmentations de tous les salaires

Les agents du nettoyage des rues de Bezons et d’Argenteuil revendiquaient la possibilité de bénéficier de « tickets-restaurant » dont une partie est à la charge de l’employeur.
    Cela devrait être mis en place à la fin du mois de juillet avec un effet rétroactif au 1er juin.
    Les travailleurs ne digèrent pas la baisse de leurs revenus.