dimanche 30 juin 2013

Lyon-Turin : un « désastre financier, économique et écologique de ce tracé" selon les opposants



     Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier à Modane, à la frontière franco-italienne contre le projet de ligne à grande vitesse ((no al treno alta velocità, LGV en italien), Lyon-Turin.
     Des deux côté de la frontière, ces opposants proclament depuis des mois que l’intérêt de ce TGV pour fret, au vu du coût prévu du projet (20 milliards) est basé sur une augmentation du trafic de 50%, une anticipation qui serait complètement fantaisiste. Le dernier rapport sur les infrastructures ferroviaires présenté ces derniers jours au gouvernement « leur donne raison » selon Daniel Ibanez, leur porte-parole, un ancien d’Argenteuil.
     Mais quand il s’agit de l’intérêt de grandes entreprises du BTP…


AVS : il y va pourtant du sort de milliers d’enfants et de milliers de salariés



Les Agents Vie Scolaires représentent un nouveau métier créé cette dernière décennie pour accompagner les élèves handicapés dans les classes.
     Mais à ce jour, l’Education nationale refuse d’en faire une véritable profession d’Etat, alors que ces travailleurs sont tellement nécessaires.
     Les AVS sont des contractuels pour quelques années. Heureusement pour eux que des associations d’handicapés, sollicitées en 2010 ont réemployé des AVS en fin de contrat et qui ont offert pour certains des contrats en CDI.
     Mais aujourd’hui ces associations s’inquiètent pour le sort des AVS à la rentrée prochaine. Par ailleurs, l’Etat veut reprendre la main sur le personnel AVS de ces associations dans la plus grande confusion, et non pas dans la voie de la solution la plus évidente : l’intégration dans la fonction publique.

samedi 29 juin 2013

Nouvelles des nouvelles déjà parues du blog




Une équation scolaire nulle

L’Ecole élémentaire Jean-Jacques Rousseau 2 du quartier d’Orgemont d’Epinay-sur-Seine était fermée hier. Les services de l’Education nationale veulent y fermer une classe pour la rentrée de septembre prochain alors que l’école est celle d’un quartier populaire qui ne baisse pas les bras mais connaît de multiples difficultés. Et les effectifs selon les normes mêmes de l’Education nationale ne sont pas de nature à entraîner une fermeture de classe dans ce groupe scolaire.
    Mais la donnée de l’équation pour la direction académique de Seine-Saint-Denis est simple :
    1.Le département connaît un manque dramatique d’enseignants pour le remplacement.
    2.Il n’est pas question d’embaucher au-delà des quelques postes annoncés par Peillon.
     3.On peut fermer des classes avec les conséquences que l’on connaît : hausse des effectifs par classe, efficacité réduite d’autant de l’activité commune. Mais cela « libère » des postes.
     Pour 1, la solution 3 convient pour les responsables de l’Education nationale.
     Oui, on le sait, une équation au résultat nul.
     Parents et enseignants en délégation vendredi à Bobigny se sont heurtés à un mur. Mais tous les murs sont franchissables. A suivre.

Cela ne supprime pas le fait qu’il faut vite une augmentations de tous les salaires

Les agents du nettoyage des rues de Bezons et d’Argenteuil revendiquaient la possibilité de bénéficier de « tickets-restaurant » dont une partie est à la charge de l’employeur.
    Cela devrait être mis en place à la fin du mois de juillet avec un effet rétroactif au 1er juin.
    Les travailleurs ne digèrent pas la baisse de leurs revenus.

« Refonder l’école » ou bousculer pour pas grand-chose la vie des gens ?

La direction du syndicat des territoriaux CGT de la Ville d’Argenteuil n’a pas du tout apprécié le vote de la réorganisation des horaires des écoliers de la ville qui aura des incidences sur les personnels des Ecoles et des centres aérés. Dans un tract, la CGT écrit : « En effet, malgré l’assurance écrite noir sur blanc du Directeur général des services, le Conseil Municipal du 24 juin a délibéré sur l’amplitude horaire du temps scolaire et périscolaire pour la rentrée 2014 alors que le seul choix du mercredi ou du samedi devait être présenté… ».
     Du côté de la direction de la mairie, on parle d’un quiproquo.
     Une chose est sûre, c’est que les agents des écoles et des centres aérés n’ont pas été consultés à ce jour.
     Ils ont leur mot à dire. Et c’est la moindre des choses.

     Une affaire sérieuse à suivre donc.

Mickey la main dans le sac

Eurodisney a été condamné pour avoir mené des enquêtes illégales sur des candidats à l’embauche, en consultant des fichiers de police. Le groupe a reconnu les faits, et prétend avoir stoppé cette pratique en 2004. Il a été condamné à 150 000 euros d’amende, une goutte d’eau rapporté au chiffre d’affaires de 2012 : 1,3 milliard d’euros !
     Une petite tape sur la main, en somme, pour cette pratique qui, aux dires mêmes des deux gendarmes à la retraite impliqués dans l’affaire, « n’est pas inhabituelle ».
    Eh oui, Disney se moque des lois à l’intérieur de son entreprise. Comme la plupart des patrons.

Cour des comptes : une mise en scène bien rodée

La Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, vient de produire un rapport constatant que le gouvernement devrait réaliser 28 milliards d’économies dans les deux prochaines années. Donc poursuivre le gel des salaires des fonctionnaires, réduire leur nombre et augmenter leur durée de travail, désindexer les retraites et les prestations sociales (allocations logement et chômage) de l’inflation.
     Quant aux plus de 100 milliards d’euros dont l’État fait cadeau chaque année au patronat, la Cour des comptes ne regarde pas de ce côté-là. Une cécité significative !

vendredi 28 juin 2013

Peillon…nades : quand la précipitation a des conséquences catastrophiques pour les conditions de vie et de travail des Atsem : un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Saint-Nazaire : contre le projet de la mairie – les agents des maternelles en lutte

La ville de Saint-Nazaire, de gauche plurielle, a décidé de mettre en place, dès la rentrée de septembre 2013, la réforme des rythmes scolaires. Faute de moyens, il est évident que la nouvelle organisation du temps de travail n'apportera rien de bon, ni pour les enfants, comme veulent le faire croire les élus de la mairie, ni pour les agents qui s'occupent des enfants. Les agents des écoles maternelles, les Atsem, sont en mouvement depuis le 4 juin contre le projet de la mairie qui veut les faire passer de 1 505 heures travaillées à 1 569 heures, soit une augmentation de 64 heures, sans être pour autant payés plus.
     En 2007, les Atsem en lutte avaient obtenu de travailler moins, pour compenser la grande amplitude de leur journée de travail. Passer plus de 9 heures chaque jour auprès des enfants, y compris pendant le repas de midi, chacun comprend que ce n'est pas de tout repos. C'est cet acquis que la mairie remet en question, pour pallier le manque de personnel. Le plan est d'augmenter leur temps de travail, avec l'argument d'égalité entre tous les agents de la mairie.
     Avec la CGT et FO, les Atsem demandent le report de la réforme à la rentrée de 2014 et le maintien des horaires à 1 505 heures, faisant grève totale certains jours, ou deux heures sur le temps de midi pendant la restauration scolaire, avec occupation des locaux de la mairie, et pique-nique. Sur 83, une cinquantaine d'Atsem participent aux actions. Les décisions se prennent en assemblée générale.
     D'emblée, les agents ont vu avec quel mépris les considéraient les élus, l'administration, et aussi certains syndicalistes, tout acquis aux propositions de la mairie. Le PCF, dans la majorité municipale contrairement aux autres années, a soutenu cette fois le conflit des Atsem.
     Face à leur détermination, le CTP (comité technique paritaire) qui devait entériner le projet de la hausse du temps de travail, reporté sans arrêt, n'a pu se tenir. Les Atsem refusant de sortir de la salle du conseil municipal où se tenait le CTP, l'administration n'avait plus qu'à remballer ses dossiers et à quitter la salle.
     Celui du mercredi 12 juin a été particulièrement animé. C'est au son du tambour, des casseroles, d'instruments en tout genre que les membres du CTP ont été accueillis. Une fois de plus, mais cette fois avec une musique endiablée et de nombreux applaudissements, les uns après les autres, les membres ont repris la porte.
     Dernier coup tordu en date : le CTP du lundi 17 juin, annoncé au foyer des travailleurs à 10 h, a eu lieu en fait à l'hôtel de ville. Quand les grévistes se sont aperçues de la supercherie, elles sont parties en manifestation, avec les banderoles, dans les rues de Saint-Nazaire, chantant à tue-tête pour rejoindre la réunion.
     Le vote a fini par avoir lieu au CTP du 20 juin. À part la CGT et le PCF (FO n'a pas de représentant), les autres membres, c'est-à-dire aussi la CFDT et l'Unsa, ont voté pour, sous la colère et l'écoeurement des Atsem présents dans les couloirs de la mairie.
     Cette mobilisation des Atsem, pendant trois semaines, a mis à nu le vrai visage du soi-disant « dialogue social » à la mairie, fait seulement de mépris et d'arrogance à leur encontre.
Samedi 22 juin, à l'appel de la FCPE, de la FSU, de la CGT et de FO, un rassemblement avait lieu devant l'hôtel de Ville... au milieu des mariages ! Les Atsem y étaient encore nombreuses et tout le monde s'est donné rendez-vous, au conseil municipal où le projet devrait être entériné, prévu vendredi 28 juin.

                                                                Correspondant LO



A Saint-Nazaire, on fabrique des bateaux, on mène (comme ailleurs) aussi les travailleurs en bateau

A Argenteuil, si la "refondation" ne s'appliquera qu'en 2014, tout ce qui concerne le personnel des écoles et du secteur "animation" reste en suspens. C'est ce qui nous a conduit à ne pas nous abstenir au conseil municipal de ce lundi, mais à voter contre. (voir notre intervention dans un message plus ancien de ce blog, daté du 25.06.13)



Association Conjugue du Val-Nord : les subventions doivent être versées, une solution doit être trouvée.

-Communiqué-
Argenteuil, le 27.06.13

Un différent important oppose depuis des mois la Municipalité d’Argenteuil et une association importante du Val-Nord, l’Association « Conjugue » qui a l’habilitation de « Centre social » et qui a fait depuis plus de deux décennies un travail important sur le quartier dit des Musiciens, au bénéfice non seulement de ses habitants mais aussi de tous ceux de la commune. Cela est dû en particulier à l’action et à l’engagement de très nombreux bénévoles
    Nous ne reviendrons pas sur l’aspect de ce différent concernant l’affectation de la nouvelle maison de quartier de la Bérionne, sauf pour répéter qu’un compromis satisfaisant les deux parties pourrait être obtenue permettant l’utilisation par tous de cet équipement.
     Le présent communiqué vise plus précisément le subventionnement municipal de cette Association.
     Je suis intervenu sur ce sujet lors du Conseil municipal du 8 avril dernier lors de  la délibération qui y était présentée sur laquelle les élus Lutte Ouvrière se sont abstenus. Le procès-verbal de ce Conseil termine mon intervention de la manière suivante : « Aussi, s’il (moi-même D.M) comprend les objectifs de la municipalité, souhaite-t-il affirmer que Conjugue ne doit pas disparaître, que les subventions prévues doivent jusqu’à nouvel ordre être versées à l’Association, et que des discussions sérieuses doivent être engagées entre cette dernière et la Municipalité. »
      Dans la réponse donnée par M. le maire d’Argenteuil aux différents intervenants, celui-ci, toujours selon le procès-verbal déclarait :
- «… Concernant Conjugue, M. le Marie rappelle que la Municipalité d’Argenteuil a pris l’engagement de financer 50 % du désengagement du Conseil général suite à sa décision de supprimer ses financements pour Maison pour tous et Conjugue… » ;
- « Néanmoins, elle (la Municipalité) ne souhaite pas la disparition des Centres sociaux Maison pour tous et Conjugue… » ;
- « M. le Maire répète enfin qu’il ne s’agit pas de choisir entre un Centre social municipal et Conjugue ou d’autres associations du même type… » ;
- « M. le Maire rappelle l’ampleur des financements prévus dans la convention, et alloués par la Ville à Conjugue : plus de 115 000 euros d’aides directes et indirectes, dont 14 000 euros suite au désengagement financiers du Conseil général du Val d’Oise en 2012… » ;
- «… toutes les structures y (au Val-Nord) ont leur place selon le Maire. Il recevra par ailleurs le président de Conjugue ».
     Si le rendez-vous prévu n’a pas eu lieu, après avoir été pris, mais au vu de circonstances exceptionnelles indépendantes des deux parties, il n’a, à ce jour, pas été repris. Quand au subventionnement il est toujours au point mort.
     Par ce communiqué transmis à la presse locale, au Maire d’Argenteuil et au Directeur de l’Association Conjugue, les élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil expriment leur regret d’une situation très dommageable qui ne peut pas durer, et espère qu’il en sera mis un terme le plus rapidement possible.


Dominique MARIETTE, MDommarie@aol.com, 06.99.49.98.64.

Une manifestation en défense de l'Association en mai dernier