De Sarkozy à Hollande : la continuité de l'appareil d'État
Face aux attaques de l'UMP qui l'accuse de remplacer les hauts
fonctionnaires, patrons des entreprises publiques, etc., en poste sous
le précédent gouvernement, par des proches du Parti socialiste, le
gouvernement se défend de s'être livré à cette « chasse aux sorcières ».
Ainsi, « seuls les directeurs, préfets et recteurs considérés comme
trop ouvertement liés au pouvoir sarkozyste ont été
éloignés. Nombre de personnalités marquées à droite conservent, à
l'arrivée, leurs positions » commente le journal Le Monde. Et Hollande
de se vanter d'avoir respecté l'engagement de sa campagne
électorale d'un « État impartial ».
Il n'y a pourtant pas de quoi se vanter. Car tout ce que cela montre,
c'est que, pour l'appareil d'État, entre le gouvernement de Hollande et
celui de Sarkozy, c'est la continuité, pas le
changement. D'élection en élection, les gouvernements changent, mais pas
les hauts fonctionnaires, ni les magistrats, les policiers, les chefs
militaires, les diplomates, etc. Et ce sont aujourd'hui à
peu de choses près les mêmes hauts fonctionnaires qui préparaient les
dossiers des ministres de Sarkozy-Fillon qui préparent aujourd'hui ceux
des ministres de Hollande-Ayrault, les mettent en forme et
les font -- ou pas -- appliquer. Cherchez la différence !
J.J.L.