samedi 13 octobre 2012

Extrait du meeting du 5 octobre à Montreuil de Nathalie Arthaud : exproprier les grands groupes capitalistes !


Sous la gauche comme sous la droite, le grand patronat fait ce qu'il veut, quand il veut, comme il veut, parce que le Parti socialiste lui laisse les mains libres.
     Le Parti socialiste au pouvoir n'imagine pas une seconde avoir une politique contraignante vis-à-vis du grand patronat. Il ne veut le forcer à rien, rien lui interdire. Il ne veut rien faire qui puisse le gêner. Alors il est voué à l'impuissance, mais c'est une impuissance choisie et voulue. Ce n'est pas qu'il ne peut pas, c'est qu'il ne veut pas !
     Oh, être contraignant vis-à-vis des travailleurs, ça, ils savent faire. Tout peut être imposé aux travailleurs : leur formation, leur métier, leurs horaires, leur lieu de travail. On peut leur imposer de changer de poste, de ville, de région. Dans l'entreprise, c'est le règne de la contrainte : interdiction de faire ceci, obligation de faire cela. Et on peut licencier les travailleurs, les priver de salaire, de ce qu'ils ont de plus précieux, quand bien même c'est toute leur vie qui en dépend !
     Eh bien un gouvernement des travailleurs, au service des travailleurs, ferait l'inverse ! Un gouvernement dans le camp des travailleurs empêcherait la fermeture d'ArcelorMittal. Il pourrait lui interdire de licencier et forcer Mittal à garantir, sur le site même, les emplois et les salaires de tous, ouvriers et intérimaires compris, sous peine de supprimer toutes les subventions qu'il touche dans le pays.
     Il pourrait aussi forcer Mittal à continuer l'activité, sous peine de réquisition. Il pourrait décider d'exproprier Mittal, c'est-à-dire de réquisitionner le site pour continuer de le faire tourner.
     Dans cette période de crise, alors que les grands groupes comme ArcelorMittal, Peugeot-Citroën, Sanofi, Unilever sont responsables du chômage et de la désolation de régions entières, il faut les empêcher de nuire, il faut leur imposer une politique coercitive, il faut les contraindre à prendre sur les profits pour sauver les emplois et verser des salaires.
     Pour cela, il faut contester le pouvoir qu'ils ont sur les entreprises, il faut être prêt à contester le monopole de la propriété capitaliste, il faut être prêt à exproprier pour de bon les grands groupes capitalistes et les banques, c'est-à-dire sans indemnité ni 

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