lundi 24 septembre 2012

Ikea : la grève, un coup de colère nécessaire.


Les travailleurs du magasin Ikea de Paris-Nord II, qui emploie 480 personnes, étaient en grève samedi et dimanche dernier. Le ras-le-bol a explosé contre les conditions de travail qu’impose le sous-effectif devenu chronique, la disparition des jours de repos fixes, la multiplication de temps partiels aux horaires impossibles et la réduction imposée du travail le dimanche et la nuit – aux heures majorées donc – ce qui a pour effet d’amputer des salaires déjà insuffisants.
     Chez Ikea comme ailleurs, le patron cherche à faire travailler plus pour des salaires en berne. Les travailleurs ont réagi. Souhaitons qu’ils gagnent !

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière de ce lundi 24 septembre


Ils amusent la galerie pendant que les coups pleuvent sur les travailleurs

Alors que les licenciements se multiplient, que les hausses de prix poussent vers la pauvreté ceux qui sont privés d’emploi comme ceux qui ont un emploi mal payé ; alors que Hollande vient d’annoncer un plan d’austérité qui va imposer de nouveaux sacrifices aux classes populaires, le psychodrame qui secoue les milieux politiques n’a rien à voir avec les problèmes réels des travailleurs, il a pour objet la ratification du traité budgétaire européen.
    Hollande avait promis dans sa campagne de renégocier ce traité qui a été élaboré et signé par Sarkozy et Merkel. Mais les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient, Hollande a repris le traité à son compte sans y changer une virgule. Et il est cocasse de voir aujourd’hui Ayrault, qui n’a eu de cesse de dénoncer la règle d’or, en expliquer tous les bienfaits aussi bien que le faisait Fillon.
     La situation est d’autant plus comique que la droite apparaît dans cette affaire comme la meilleure alliée de Hollande puisque dans son écrasante majorité, elle s’apprête à voter en faveur du traité. Après tout, Hollande ne fait que mettre ses pas dans ceux de Sarkozy…
     À gauche, au contraire, cette ratification divise jusqu’au Parti socialiste. Parmi les députés socialistes, il y en a qui sentent que ce reniement ne passera pas, et ils se préparent pour certains à s’abstenir, pour d’autres à voter contre.
     Quant aux écologistes, ils se préparent à voter contre le traité et donc contre le gouvernement, ce qui va imposer à ses deux ministres - et qui tiennent à le rester- une gymnastique difficile.
     Mélenchon dénonce le traité et il appelle, avec le Parti communiste à une manifestation pour réclamer un référendum sur la question. Mélenchon ne cache pas son ambition : il va répétant qu’il n’est pas dans l’opposition mais une « alternative » à Hollande-Ayrault. Autrement dit, si l’équipe du Parti socialiste se déconsidère, ce sera « ôte-toi de là que je m’y mette ».
     Dans toute cette affaire, où sont donc les intérêts des travailleurs ? Nulle part. Certainement pas du côté de la coalition UMP-PS, car ce traité, comme tous ceux qui ont jalonné l’histoire de la construction européenne, est fait pour plaire au grand capital.
    Mais ils ne sont pas plus du côté de ceux qui réclament à grands cris un référendum. Ils nous expliquent que le traité consacre « l’austérité à perpétuité » et qu’il enfoncera l’économie dans la récession et les déficits. Mais cela fait déjà quatre ans que l’économie recule. Pour imposer l’austérité Sarkozy et maintenant Hollande n’ont pas eu besoin de ce traité, ou d’on ne sait quel bout de papier. Faire payer les travailleurs, imposer des sacrifices à la population est le b.a.-ba de leur politique. Qui feraient-ils payer sinon ? Les capitalistes ? Les actionnaires ? La bourgeoisie ? Mais c’est justement ce qu’ils ne veulent pas faire !
     Quant au grand patronat, il mène sa propre politique sans se soucier le moins du monde de l’agitation politicienne : il n’y a que le profit et la concurrence qui comptent.
    Si des centaines de travailleurs des usines Doux se retrouvent au chômage, ce n’est pas la faute de l’Union européenne, c’est de la responsabilité de la famille Doux, l’actionnaire principal. Et si des dizaines de milliers d’autres travailleurs sont menacés de licenciement, c’est parce que le grand patronat impose implacablement la loi du profit. Mettre en avant l’Europe ou Merkel comme les responsables de la situation, c’est une façon de tromper les travailleurs et de faire diversion.
     Quand bien même la mobilisation permettrait d’obtenir un référendum et en admettant qu’à l’issue du référendum le traité serait rejeté, qu’est-ce que les travailleurs y gagneraient ? La garantie qu’ils n’auront plus à payer sous prétexte de rembourser la dette ? La garantie que les licenciements et les fermetures d’entreprises cessent ? La garantie que dans la crise, le droit des travailleurs à la vie passe avant tout le reste ? Non, rien de tout cela !
     Pour obtenir ces garanties, il faudra se battre. Les licenciements, l’austérité imposée aux travailleurs ne sont pas une question de traité mais une question de rapport de forces. Et le rapport de forces ne se décide pas dans un référendum sur une question pipée.
     Il se décide dans notre capacité collective d’affronter le grand patronat en chair et en os, dans notre capacité à lui imposer les objectifs qui répondent à nos deux problèmes vitaux en cette période de crise : préserver notre emploi en forçant le patronat à répartir le travail entre tous sans perte de salaire et préserver le pouvoir d’achat en imposant qu’il augmente au même rythme que toutes les augmentations des prix.

Handicap :handicapés et laissés pour compte


Cette année encore, 6 000 élèves handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire, faute de postes d’auxiliaires de vie scolaire individuels (AVSi) en nombre suffisant. Le gouvernement avait annoncé en juillet la création de 1 500 postes d’AVSi supplémentaires, mais le recrutement n’a pas encore été organisé !
     Bien que, depuis des années, les associations de parents d’élèves handicapés demandent la création d’un véritable métier d’accompagnement, les AVS sont, à l’heure actuelle, des contrats précaires, sous-payés et en CDD de trois ans renouvelables une fois.
Il faut embaucher en CDI les AVS qui le souhaitent, en recruter et en former en nombre suffisant tout de suite !

Peillon : peut mieux faire


L’annonce tonitruante par Vincent Peillon que le ministère de l’Éducation nationale allait recruter 40 000 enseignants en 2013, a provoqué des réactions. Outrancières à droite où l’on devient enragé dès qu’on prononce le mot « fonctionnaire » et gênées du côté de Matignon où l’on prêche la rigueur à tout va.
     Même si cette annonce devait se concrétiser, ce qui reste à vérifier, il n’y a pas de quoi s’extasier. Si l’on déduit le remplacement des 22 000 départs à la retraite, il ne reste plus que 18 000 créations de postes. Or en cinq ans, Sarkozy en a supprimé près de 80 000, dégradant gravement les conditions d’accueil des élèves. Le ministre Peillon a de la marge pour améliorer sa copie et pour que l’on revienne à une situation plus acceptable dans l’enseignement.

dimanche 23 septembre 2012

Européenne de Poduits de Beauté-Gatineau-Revlon : Non aux licenciements !!!

Le comité de défense de cette entreprise qui est soutenu par les organisations syndicales CGT et UNSA, a profité ce jour de la foire de Bezons pour diffuser un tract à la population. C'est bien volontiers que nous en extrayons les passages suivants : "La semaine dernière la direction nous annonçait la fermeture de l'usine de Bezons et le licenciement de la majorité des salariés du siège à Paris. Au total, 88 salarié seront licenciés
     L'entreprise EPB appartient au groupe Revlon et produit des cosmétiques. Ce n'est pas une petite entreprise mais un groupe de 5000 salariés qui existe dans le monde entier... Le groupe pour ces mêmes six premiers mois déclare plus de 100 millions de dollars de bénéfices. C'est dire que le groupe a largement les moyens de maintenir les activités et les emplois... Ces licenciements ne visent en fait qu'à accroître davantage les profits et satisfaire encore les actionnaires... Son objectif est de garder la marque Gatineau mais de produire ailleurs, sans doute à moindre coût, mais pas moins cher, pour le consommateur...
...La direction nous a informé de ses projets en même temps que la presse... Il n'y a aucune raison  que nous soyons les sacrifiés de ses choix stratégiques. Et nous comptons bien lui imposer de prendre en compte nos exigences."

Air-France : des bagagistes en colère à Roissy

De nombreux salariés d'une société chargée d'acheminer les bagages au terminal 2F de Roissy étaient présents au tribunal de Bobigny vendredi. Ils doivent être transférés de leur société à une autre le 1er octobre, et dénoncent les conditions juridiques de ce transfert. Ils dénoncent également, entre autres choses, une modification de leur grille salariale prévue par le repreneur.
     Ce qui arrive à ces travailleurs de Roissy est monnaie courante. Un important donneur d'ordre sous-traite une activité, en l'occurrence Air France. A partir de là, ce donneur d'ordre considère que ce n'est plus son affaire. Ensuite, les travailleurs doivent subir les vicissitudes des changements de sociétés sous-traitantes. Subir ou se battre.
     Ces travailleurs ont d'autant de raisons de ne pas se laisser faire et d'obtenir la solidarité des autres travailleurs d'Air France.

samedi 22 septembre 2012

Nathalie Arthaud en meeting le 5 octobre


Nathalie Arthaud en meeting
 vendredi 5 octobre 2012 à 20h30
Espace Paris-Est Montreuil
128, rue de Paris
Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Métro : Robespierre (ligne 9)
Départ en voiture d’Argenteuil : 19 heures devant le café « Les deux gares », sortie Orgemont de la gare d’Argenteuil-centre. Retour assuré. S’inscrire.

Portugal : la force de la rue obtient un important recul gouvernemental face à l’austérité


Cette nuit, le gouvernement portugais a accepté d’abandonner son projet d’augmentation des cotisations sociales à l'encontre des travailleurs.  Il voulait les faire passer de 11 à 17 %. Dans le même temps, il voulait diminuer celle du patronat de 23,75% à 18%. Cela a entraîné une montée de la protestation et des grandes manifestations la semaine passée. Cette nuit, des milliers de manifestants s’étaient réunis devant le palais présidentiel.
            Ce recul montre que les gouvernements, injonctions de l’Union européenne ou du FMI ou pas, peuvent reculer devant la force de la rue. A condition que le monde du travail utilise ses armes : l’expression de sa colère grandissante à travers grèves et manifestations.
            Au Portugal, en Espagne, en Grèce, comme ailleurs, comme ici.