samedi 1 septembre 2012

De plus en plus de retraités forcés de retravailler


Une enquête de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) estime que le nombre de retraités contraints de reprendre une activité pour boucler leurs fins de mois a triplé en six ans. Ils sont aujourd’hui 500 000 officiellement déclarés dans ce cas et, en fait, bien plus avec tous ceux qui ne sont pas déclarés.
     En réduisant dramatiquement leurs pensions, les « réformes » des retraites que les différents gouvernements nous ont imposées depuis près de vingt ans ont eu pour résultat de jeter dans le dénuement des centaines de milliers de retraités.
     Prendre sur les profits accumulés par la bourgeoisie pour assurer de véritables retraites à toutes et à tous, c’est une nécessité vitale.

Une goutte dans un océan de profits


Total, auquel le gouvernement demandait de faire un geste sur le prix de l’essence, a répondu qu’il ne pouvait pas aller au delà de 2-3 centimes, et pas longtemps, car cela l’obligerait, prétend-il, à « vendre à perte »...
     Quel cynisme ! Que sont 2 à 3 centimes pour Total, qui engrange des milliards de profits année après année ? En fait, il y aurait là amplement de quoi financer une baisse réelle du coût des carburants.
     Encore faudrait-il avoir la volonté de prendre l’argent là où il est. Au lieu de quoi, on le constate, ce gouvernement s’incline sans vergogne devant les magnats du pétrole.

mercredi 29 août 2012

Aéroports de Roissy :une correspondance ouvrière dans le numéro du 24 août de Lutte Ouvrière


Aéroports de Roissy, agents de sûreté : comment ne pas appliquer un accord...
À la fin de l'année 2011, la grève des agents de sûreté des aéroports avait mobilisé l'attention de tous, gouvernement compris. Le compromis de fin de grève, bien loin des revendications des grévistes, promettait l'octroi d'une prime fixe à tous et des améliorations des conditions de travail.
Huit mois après, si les patrons ont versé la première fraction de cette prime, ils ne l'ont pas étendue aux petites entreprises non liées au syndicat patronal, contrairement aux promesses de décembre ! Et même pour les autres entreprises, il a fallu des mois de réunions et une comédie à laquelle les syndicats se sont prêtés pour déterminer des « critères », alors que la prime devait être donnée à tous sans conditions !
Finalement, il semble qu'il faudra au moins un jour de présence sur les trois derniers mois pour y avoir droit, ce qui exclut les travailleurs en longue maladie. Le patronat en a fait une question de principe, histoire de dire qu'il n'a pas cédé. Et comme le reste des questions, vestiaires, horaires, accès aux cantines, etc. n'a donné lieu qu'à de vagues bavardages, les salariés, qui ont l'an dernier fait reculer le patronat, savent qu'il faudra remettre cela.
Correspondant LO

Hollande : dans le pays ou à l'extérieur, sa proximité avec le patronat


Hollande et les patrons : le service est compris

François Hollande a déjeun2, en grande pompe, avec une douzaine des plus grands patrons français.
     Il s’agissait de mettre en scène les bonnes relations entre le gouvernement et les entreprises.
     Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sera, lui, présent à l’ouverture de l’université d’été du Medef. « Jamais un responsable politique de gauche n’a prononcé de discours d’ouverture, et ce sera un moment important, devant plus de 3000 patrons » s’est félicitée Laurence Parisot, la présidente du Medef.
     Alors que les entreprises du pays, en particulier les plus grandes, mènent une véritable guerre contre les travailleurs et multiplient les licenciements, le gouvernement socialiste leur sert la soupe... et le caviar.

Merkel et Hollande, huissiers du capital

Réunis à Berlin, Angela Merkel et François Hollande ont sommé la Grèce de faire encore des efforts et donné une fin de non-recevoir au souhait du Premier ministre grec d’obtenir un assouplissement du plan d’austérité qui est imposé à Athènes.
     Doctement, après Merkel, Hollande a insisté pour que la « Grèce » fasse « les efforts indispensables ». Alors que la situation est déjà catastrophique pour les classes populaires en Grèce, qu’un quart de la population active est au chômage, il faudrait poursuivre les coupes sombres dans les retraites, dans les prestations sociales, continuer de baisser les salaires dans les services publics et révoquer des dizaines de milliers de fonctionnaires.
     Les grandes banques qui ont prêté à la Grèce veulent des garanties. Merkel et Hollande ne sont, après tout, que les huissiers du capital.

mardi 28 août 2012

Editorail des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 27 août

Leur rentrée et la nôtre
 
Ce serait, nous dit-on, la rentrée politique. En guise de rentrée, on assiste à un désolant échange de petites phrases entre politiciens. Mais qui peut s’intéresser sérieusement, dans les milieux populaires, au duel à droite entre Copé et Fillon pour l’accession à la tête de l’UMP ? Qui se soucie de connaître le nom de celui qui succédera à Martine Aubry à la tête du PS ?
     Une de ces petites phrases mérite cependant qu’on s’y arrête, celle de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, qui, après Hortefeux et Guéant, revendique le titre de premier “flic de France”. Ce titre, il le mérite largement. Il l’a encore prouvé ce week-end en faisant expulser un nouveau camp de Roms dans l’Essonne ; sans même respecter la procédure légale, pourtant peu contraignante. Pour justifier sa décision, il ose prétendre qu’il fait cela parce qu’il trouve indécent que des hommes, des femmes et des enfants vivent dans des conditions épouvantables dans des bidonvilles. Mais les jeter à la rue, dans l’errance et le dénuement, est-ce plus tolérable ?
     Mais il y a des questions qui sont presque absentes des préoccupations de ces politiciens. Celles qui concernent le monde du travail : d’une part, l’emploi, plus précisément le risque de le perdre – et, pour 80 000 à 100 000 d’entre eux, ceux de PSA, de Doux, de SFR ou de Carrefour, ce n’est pas qu’une hypothèse –, mais aussi la dégradation du pouvoir d’achat, car ni les salaires, ni les retraites, ni les indemnités diverses ne suivent les augmentations de prix, aussi bien des produits saisonniers que des produits industriels et les tarifs des services.
     Par exemple, le prix des carburants à la pompe continue de frôler des records depuis plus de deux mois. Et depuis ces deux mois, le gouvernement tergiverse, en dépit de l’engagement de campagne de Hollande qui avait promis de bloquer les tarifs. On nous dit enfin que le blocage sera décidé le 28 août, mais le ministre de l’Industrie nous prévient qu’il ne faudra pas s’attendre à une baisse considérable, en espérant que les trusts pétroliers participeront à l’effort. Pas de mots qui fâchent à l’égard de ces trusts pétroliers riches à milliards, pas question non plus d’exercer la moindre contrainte, ni même de réclamer qu’ils restituent les sommes qu’ils ont récupérées durant cette période de flambée des cours.
     En ce qui concerne les mesures relatives à l’emploi, c’est le même flou. Montebourg, le ministre chargé de fournir la pommade destinée à rendre cette question socialement moins douloureuse et surtout moins dangereuse, a demandé à ce que chacun y mette du sien, à la fois les employeurs et les syndicats, ce qui signifie dans sa bouche, les salariés. Sous une apparence d’équité, cette proposition est une formidable escroquerie. Comme si les grands patrons étaient dans un rapport d’égalité avec leurs salariés. Comme si, par exemple, la famille Peugeot, les actionnaires de PSA étaient les « partenaires » des 8 000 salariés qu’ils s’apprêtent à licencier. Même si PSA réduisait le nombre de ceux qu’il va jeter à la rue, ceux qui vont l’être et même ceux qui conserveront leur emploi ne subiront pas le même sort que les héritiers de la famille Peugeot et autres milliardaires !
     La rentrée à laquelle les travailleurs doivent se préparer se situe à l’opposé de celle de ces politiciens.
Face aux licenciements programmés et aux suppressions d’emplois qui se préparent, il faut imposer l’interdiction de tous les licenciements. Car perdre son emploi, c’est-à-dire son seul revenu, son salaire, dans cette période de crise, cela équivaut à une condamnation à la pauvreté, voire à la misère, de familles entières.
Face à l’augmentation incessante des prix, il faut imposer l’indexation des salaires, des retraites et des diverses indemnités sur l’évolution des prix en fonction d’un indice établi et contrôlé par les travailleurs.
     Notre rentrée à nous, travailleurs, se traduira de façon quasi certaine par des luttes ; ne serait-ce que pour répondre aux coups que le patronat, aidé par le gouvernement, nous prépare.
     Mais lutter ne suffira pas. Il faudra se donner des objectifs qui en vaillent la peine et qui concernent l’ensemble du monde du travail afin que cette riposte d’ensemble soit suffisamment large et puissante pour contraindre le patronat au recul.

vendredi 24 août 2012

Lutte Ouvrière : agenda pour les jours et les semaines à venir


Lutte Ouvrière Argenteuil : agenda


Venez discuter avec les militants communistes, révolutionnaires de Lutte Ouvrière à Argenteuil :

Tous les vendredis à leur permanence à l’angle de la rue Paul Vaillant Couturier et de l’avenue Gabriel Péri, de 17 heures 15 à 18 heures 15

Le 8 septembre, grande journée de présence des militants de Lutte Ouvrière à Argenteuil, dans les différents quartiers de la ville

Les 14, 15 et 16 septembre, fête de l’Humanité au Parc de la Courneuve, venez discuter au stand de Lutte Ouvrière. Dominique Mariette y sera le samedi de 16 heures à minuit.

Le 21 septembre, réunion publique Lutte Ouvrière à l’espace Nelson Mandéla, à 20 heures 15 : « Premiers mois de gouvernement du PS, quel premier bilan, quelles perspectives pour la défense des intérêts du monde du travail ? »

Le PS et les Roms : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 24 août


Martine Aubry, maires de municipalités : l'embarras du PS pour mener sa politique anti-Roms

À la suite de l'expulsion d'un camp de Roms dans l'agglomération lilloise qu'elle dirige, Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, se serait mise en colère contre le préfet qui ne l'aurait même pas prévenue et, du coup, elle mettait en cause Manuel Valls. Quelques jours plus tard, lors d'une conférence de presse, elle démentait ces propos qualifiés de « rumeurs de caniveau ». Toutefois elle disait regretter que l'expulsion des Roms se soit faite « dans l'urgence », sans solution de relogement.
     Quoi qu'il en soit des démêlés réels ou supposés de Martine Aubry et de Valls, nombre d'élus et surtout d'électeurs de Hollande sont mal à l'aise avec ces expulsions de Roms.
     Quand c'était le gouvernement Sarkozy qui les décidait, le PS les avait dénoncées. Ce qui a permis que les ténors de l'UMP se fassent un malin plaisir de souligner que le gouvernement actuel fait la même chose.
     Plusieurs maires du PS se sont sentis obligés, dans une tribune au journal Le Monde, d'affirmer leur solidarité avec la politique de Valls et de Hollande.
     Le sénateur-maire de Dijon, Rebsamen, a clairement exprimé la position du PS : « L'occupation illégale de terrains publics ou privés n'est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. (...) Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle. »
Tout est dit. Il n'est plus question du « pas de démantèlement sans solution alternative » promis par Hollande.
     Mais ce n'est pas le seul domaine où le PS déçoit ceux qui croyaient qu'il changerait, ne serait-ce qu'un peu, l'orientation politique sur des questions essentielles. La rentrée, politique, sociale, scolaire, va mettre en évidence le décalage entre les promesses de campagne (pourtant guère audacieuses) et les mesures que le gouvernement va adopter.

                                                                                     André VICTOR

Le maire d’Argenteuil a signé la pétition évoquée dans cette article. Nous le déplorons. D. MARIETTE

jeudi 23 août 2012

M Peillon est optimiste ! Méfiance, méfiance…


"Je n'ai pas de crainte, (...) la rentrée devrait bien se passer", a dit M. Peillon en soulignant que le gouvernement avait "tout fait pour que cette rentrée se passe le mieux possible".
     "Grâce aux emplois supplémentaires et aux recrutements auxquels nous avons procédés (6.000 en tout), nous avons déjà amélioré de nombreuses situations et nous pourrons réagir immédiatement si, par exemple, il manque un enseignant ici ou là", a-t-il déclaré.
      Au lycée Georges Braque, en juin dernier, la menace existait toujours sur le risque d’une augmentation nette des effectifs à cette rentrée de septembre, s’exprimant par une remise en question des effectifs traditionnellement limités d’élèves par classe en « zone d’éducation prioritaire ».
     Bref, à Braque, « cela va bien se passer » ? Si problème, une « réaction immédiate » se produira ?
     A suivre…