vendredi 13 juillet 2012

Otis licencieur ? A suivre

On apprend que la gigantesque multinationale des ascenseurs Otis prévoierait un plan dit "social" concernant des travailleurs des sites d'Argenteuil et de Cergy. Le prétexte avancé serait une nouvelle fois la "concurrence".
     Il est vraiment temps que tous les travailleurs s'unissent. Menacés par le chômage aujourd'hui, comme menacés par lui demain


PSA et cie : le patronat ose tout, tant qu’il n’a pas peur


Varin, le PDG de PSA, non content d’annoncer son plan de milliers de suppressions d’emplois, demande au gouvernement des baisses de charges salariales massives pour les entreprises. Ce que les patrons appellent « charges », ça n’est que du salaire différé, qui est un dû aux travailleurs. Et on leur demandera d’accepter une nouvelle baisse des remboursements de santé ou des réductions des pensions de retraite.
     Ces grands patrons se croient tout permis, pensent avoir tous les pouvoirs. Ils décident et les ministres doivent exécuter. Mais si ce gouvernement de gauche a déjà montré qu’il est, en fin de compte, prêt à s’incliner, en proposant de couper la poire en deux, ce n’est pas le cas des travailleurs. Et c’est tant mieux pour l’ensemble du monde du travail.

Corée du Sud : Grève dans l’automobile


Les ouvriers de Hyundai et Kia, deux grands constructeurs coréens d’automobiles, feront une demi-journée de grève nationale ce vendredi après-midi à l’échelle de tout leur pays, ainsi que des dizaines de milliers d’autres travailleurs de la métallurgie. Ils réclament des hausses de salaires équivalant à 107 euros mensuels et une diminution du temps de travail, et ont d’ores et déjà prévu une autre journée de grève le 20 juillet, au cas où le patronat ne reculerait pas.
     Les organisations patronales coréennes agitent le prétexte de la crise européenne pour essayer de faire croire que le moment est bien mal choisi pour une grève. Les patrons ont le même discours partout, et les travailleurs les mêmes armes : la lutte collective, la grève.
     La classe ouvrière est une classe internationale, et ses combats le sont. En dépit des propos de ceux qui essayent de dresser les salariés les uns contre les autres.

Mission locale du Parisis : la priorité, l’avenir de ses salariés


Depuis plusieurs mois, l’avenir de la « Mission locale du Parisis » d’aide aux jeunes en recherche d’emploi ou pour toute autre aide, est en suspens. Cet avenir incertain résulterait de divergences entre les communes composant l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons d’une part, et, d’autre part, les cinq autres communes concernées par l’activité de cette Mission.
     Il y a plusieurs mois, nous avions reçu une information de la part des salariés. Nous réitérons ici le soutien et notre disponibilité à leur égard, que nous avions marqués alors.
     Au-delà des missions d’aide aux jeunes, nécessaires, mais qui ne semblent pas en l’occurrence remises en cause, il en va de l’avenir de ces salariés. Dans tous les cas, leur emploi doit être préservé.
                                          Dominique Mariette, conseiller municipal d’Argenteuil

14 juillet : "A ceux qui tricolorent..."


La commémoration du 14 juillet n’a pas grand-chose à voir avec la Révolution débutée dans le royaume de France en 1789 et qui allait submerger l’Europe et la transformer. Drapeau tricolore,  Marseillaise, fête nationale du 14 juillet furent les éléments d’une opération pour unifier le peuple derrière les intérêts de sa classe dominante, alors que le mouvement ouvrier international se développait. C’était dans les années 1880.
     Aujourd’hui, alors que cela tricolore dans les rues d’Argenteuil, c’est ce que nous voulons rappeler. Les symboles du monde du travail ne sont pas ceux du Capital. Et pour illustrer notre propos, voilà un extrait d’un poème de jacques Prévert dont le titre n’a pas besoin, lui, de commentaire :
  
Printemps…été…1936

La mauvaise nuit…
De sa fenêtre, le capital voit ses usines occupées
Par les hommes des taudis
Il voit des drapeaux rouges flotter
Et le tricolore aussi…

Mais les drapeaux tricolores, c’est pas ce qui lui fait peur.

C’est le rouge qu’il craint
Celui de la Commune…
Celui du Cuirassé Potemkine, celui d’octobre 1917
Celui qu’on agite dans toutes les rues… dans tous les pays
Et le capital se fait de la bille… il rage….

                                                                                        Jacques Prévert

jeudi 12 juillet 2012

PSA :CCE de PSA-Citroën : une déclaration de guerre contre les travailleurs


C’est la fin du secret de polichinelle, la direction a annoncé officiellement ce qui était dans son plan « secret » dévoilé il y a un an et demi par la CGT : la fermeture de l’usine d’Aulnay et des milliers de suppressions d’emplois au total (8 000, dont 1 400 à Rennes). C’est un véritable crime, un crime social contre les travailleurs. Le groupe PSA et la famille Peugeot, son principal actionnaire, ont accumulé des milliards de profits ces dernières années. Et ces gens-là décident de bouleverser la vie de milliers de familles et de ruiner des régions. Pour gagner toujours plus !
     Comme l’a dit le représentant CGT de PSA Aulnay, c’est une déclaration de guerre à la classe ouvrière . Il faudra, dans le camp des travailleurs, que cette déclaration ait une réponse à la hauteur de l’attaque.


Un communiqué de Lutte Ouvrière du 12.07.12. :

Le groupe PSA sème la misère, il récoltera la colère
Après des mois de mensonges et de faux-semblants, la famille Peugeot, qui cache des milliards de bénéfices en Suisse depuis des décennies, a annoncé ce matin que l’usine PSA d’Aulnay, qui emploie plus de 3 000 salariés, fermera ses portes en 2014.
A cette fermeture s’ajoutent des milliers de suppressions d’emplois dans les autres usines du groupe, notamment à Rennes et à Sevelnord. Au total, 8 000 suppressions de postes sont annoncées. Sous prétexte que les ventes de PSA auraient chuté au premier semestre 2012, les actionnaires de PSA vont faire perdre leur gagne-pain à des milliers de travailleurs.
Il n’y a aucune raison d’accepter cela.
C’est une nécessité pour tous de faire reculer ce patronat avide, qui accumule des milliards sur le dos des travailleurs et licencie dans de nombreux secteurs. Il faut qu’il apprenne, lui et tous ceux qui le soutiendront, qu’en semant la misère, c’est la colère de tout le monde ouvrier qu’ils vont récolter.
                                                 Nathalie Arthaud

Un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 13.07.12. :

PSA : les mensonges grossiers du patronat

Depuis une semaine, la direction du groupe PSA - et derrière elle les représentants du patronat - ont mis en route la grosse machinerie pour préparer l'opinion à l'annonce de la fermeture d'Aulnay et de milliers de suppressions de postes dans d'autres usines.
     Dans cette comédie bien huilée, la direction du groupe a reçu le soutien de toute une partie de la presse, bien complaisante : depuis une semaine, les titres, tous plus catastrophistes les uns que les autres, s'enchaînent à la une des médias : « PSA s'effondre », « PSA au bord du gouffre », a même titré Le Figaro. Un gouffre où la famille Peugeot ne devrait pas se faire trop mal si elle devait y tomber, sa chute étant amortie par le matelas de milliards qu'elle cache en Suisse depuis des décennies.
     Mais la presse n'est pas seule à jouer cette partition : un certain Eric Saint-Frison, « consultant automobile », a expliqué le 5 juillet sur BFM avec le cynisme de ceux dont l'avenir n'est pas menacé par un licenciement : « La question est de savoir pourquoi il faudrait garder un site industriel là où il ne devrait plus y en avoir ? » Quant à la patronne du syndicat des milliardaires, Laurence Parisot, elle a naturellement pris fait et cause pour la fermeture d'Aulnay en expliquant qu'il fallait « accepter des restructurations » au nom de la compétitivité -- et cela même si c'était « douloureux ».
     Ce qui a provoqué toute cette effervescence, c'est la publication d'un simple chiffre : les ventes de PSA, au premier semestre 2012, auraient chuté de 13,6 %. Même si ce chiffre reflétait réellement une baisse des ventes, on ne voit pas bien en quoi il justifierait une saignée de milliers d'emplois : rappelons qu'en 2010 et 2011, PSA a réalisé les deux meilleurs chiffres de vente de son histoire, et que même avec 13 % de chute, le groupe resterait encore très au-dessus de ses chiffres des années 1990.
     Mais de toute façon, l'annonce de ce chiffre est une grossière manipulation. La direction « oublie » en effet de préciser que, suite à l'accord avec GM, elle a décidé de suivre l'embargo américain sur le marché iranien. Or, ce marché tenait jusqu'alors la deuxième place dans les ventes du groupe, juste après la France. En renonçant à exporter en Iran, PSA a décidé de s'asseoir sur 457 000 voitures vendues par an (en 2011), soit quelque 200 000 en six mois... quelle surprise, tout juste le chiffre de baisse des ventes annoncé cette semaine ! Hormis ce choix stratégique du constructeur, il n'y a donc pas de baisse des ventes... mais simplement une annonce bien opportune, qui permet de justifier aux yeux de l'opinion la fermeture d'une usine de montage.
     Il y a au moins une catégorie de la population que ces manœuvres rendent enthousiastes : ce sont les spéculateurs. Le jour où la presse a donné la parole à un syndicaliste du groupe qui disait craindre plus de 10 000 licenciements à venir chez PSA, l'action du groupe bondissait... de plus de 5 % !

                                                                                  Correspondant LO

Conseil municipal d'Argenteuil

Prochain Conseil
Lundi 10 septembre à 20 heures 30

mercredi 11 juillet 2012

Marché de Rungis : les éboueurs en grève


Les éboueurs du marché de Rungis sont en grève depuis une semaine, contre un nouveau règlement imaginé par leur patron, qui veut leur interdire de poser deux jours de repos consécutifs. 
     Le droit au repos est bien la moindre des choses. Encore plus dans cette activité physique extrêmement pénible. 
     Leur employeur aurait sans doute préféré que cette lutte reste discrète. Mais le temps passant, elle commence à se faire voir, entendre… et sentir !