La
commémoration du 14 juillet n’a pas grand-chose à voir avec la Révolution débutée dans
le royaume de France en 1789 et qui allait submerger l’Europe et la
transformer. Drapeau tricolore, Marseillaise, fête nationale du 14 juillet
furent les éléments d’une opération pour unifier le peuple derrière les intérêts
de sa classe dominante, alors que le mouvement ouvrier international se
développait. C’était dans les années 1880.
Aujourd’hui, alors que cela tricolore dans
les rues d’Argenteuil, c’est ce que nous voulons rappeler. Les symboles du
monde du travail ne sont pas ceux du Capital. Et pour illustrer notre propos,
voilà un extrait d’un poème de jacques Prévert dont le titre n’a pas besoin,
lui, de commentaire :
Printemps…été…1936
La mauvaise nuit…
De sa fenêtre, le capital voit ses usines occupées
Par les hommes des taudis
Il voit des drapeaux rouges flotter
Et le tricolore aussi…
Mais les drapeaux tricolores, c’est pas ce qui lui fait peur.
C’est le rouge qu’il craint
Celui de la Commune…
Celui du Cuirassé Potemkine, celui d’octobre 1917
Celui qu’on agite dans toutes les rues… dans tous les pays
Et le capital se fait de la bille… il rage….
De sa fenêtre, le capital voit ses usines occupées
Par les hommes des taudis
Il voit des drapeaux rouges flotter
Et le tricolore aussi…
Mais les drapeaux tricolores, c’est pas ce qui lui fait peur.
C’est le rouge qu’il craint
Celui de la Commune…
Celui du Cuirassé Potemkine, celui d’octobre 1917
Celui qu’on agite dans toutes les rues… dans tous les pays
Et le capital se fait de la bille… il rage….
Jacques Prévert
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