jeudi 14 juin 2012

Les résultats de Lutte Ouvrière (article paru dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 15.06.12, en vente à la Librairie des Ecoles, bd Léon Feix, près de Monoprix)


Au premier tour des élections législatives, le 10 juin, des candidats de Lutte Ouvrière étaient présents dans 552 circonscriptions, y compris les huit circonscriptions de Guadeloupe et de Martinique où il s'agissait de candidats communs de Lutte Ouvrière et de l'organisation trotskyste antillaise Combat Ouvrier.
     Sur l'ensemble de ces 552 circonscriptions, nous avons recueilli 126 522 voix, soit 0,50 % des suffrages exprimés, contre 218 235 voix et 0,85 % obtenus dans des conditions comparables aux élections législatives de 2007. Dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis (Aubervilliers-Pantin), notre camarade Nathalie Arthaud recueille 557 voix et 2,47 % des suffrages exprimés.
     On pourra trouver tous les détails de ces résultats, circonscription par circonscription, sur notre site.
Il s'agit bien sûr d'un résultat modeste, lié aux conditions politiques actuelles. Lutte Ouvrière n'a atteint 1 % des voix que dans vingt circonscriptions, au lieu des cinquante exigées pour bénéficier du financement public des partis. De ce fait nous ne bénéficierons plus de celui-ci et cela s'ajoute au fait que, les frais d'impression du matériel légal n'étant pas remboursés aux candidats obtenant moins de 5 % des voix, ceux-ci restent à notre charge. Rappelons cependant, contrairement à ce qu'ont affirmé certains journalistes, que notre présence électorale n'avait nullement pour but d'obtenir ce financement et ainsi de « gagner de l'argent »!
    Lutte Ouvrière est une organisation militante, qui compte sur ses sympathisants, sur ses militants, sur leurs cotisations et sur leur énergie pour exister et se financer, comme cela a toujours été le cas dans le mouvement ouvrier révolutionnaire. Réussir à s'exprimer, dans cette société bourgeoise, est toujours coûteux pour une organisation de travailleurs qui ne peuvent compter que sur leurs propres ressources. Nous avons existé avant que le financement public des partis soit institué. Nous ne l'avons pas particulièrement recherché et nous n'en avons d'ailleurs bénéficié que pour une part très limitée. Le fait que ce ne soit plus le cas ne limitera en aucun cas notre expression et nous savons pouvoir compter sur tous nos amis pour cela.

Avant le deuxième tour : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 15.06.12.


Tractations entre partis avant le second tour : et les programmes dans tout cela ?
Pendant deux jours, avant le dépôt des candidatures pour le second tour des élections législatives, les médias nous ont abreuvés des tractations entre les partis de chacune des grandes familles politiques pour savoir quel candidat se désisterait en faveur de tel autre d'un parti ami afin de favoriser son élection.
Le PS allait-il s'effacer devant un représentant écologiste, là où un accord avait été signé, ou au contraire se maintenir ? Le Front de gauche agirait-il de même ? Et à droite, qui de l'UMP, du Nouveau centre ou d'autres alliés resterait dans la course dans telle ou telle circonscription ?
Dans cette bataille de chiffonniers en vue d'obtenir un poste de député ainsi que les revenus et les privilèges y afférant, il n'y a plus aucun débat politique proposé par les uns et les autres ; pour autant, il est vrai, qu'il y en ait eu un avant. Tout se réduit à des questions de personnes. Cela n'a rien d'étonnant, c'est en fait ce type d'élection qui veut cela.
Le scrutin majoritaire à deux tours qui prévaut pour les élections législatives a pour but d'envoyer à l'Assemblée nationale une majorité stable, en utilisant le découpage électoral d'une part, le mode de scrutin majoritaire de l'autre. Le premier tour vise à éliminer les formations politiques minoritaires, qui ne peuvent se présenter au second si elles n'obtiennent pas 12,5 % des suffrages des électeurs inscrits. Au second tour, les « grands » partis cherchent à obtenir la majorité absolue au Parlement, à eux seuls si les résultats du premier tour leur laissent penser que c'est possible, sinon en s'appuyant sur leurs alliés, c'est-à-dire en leur octroyant des circonscriptions estimées gagnables. C'est ce fin dosage entre qui se maintient et qui se retire pour favoriser un candidat d'un parti allié, qui se discute dans les deux jours suivant le premier tour. Et il n'est question ni de programme politique, ni encore moins de représentation démocratique des courants présents dans la population.
                                                                                                 M.L.

Hénin-Beaumont : un appel de Lutte Ouvrière contre Marine Le Pen


À Hénin-Beaumont, où le deuxième tour des élections législatives oppose Marine Le Pen et le candidat du Parti socialiste, la candidate de Lutte Ouvrière a appelé à voter, au second tour, pour le candidat socialiste contre Marine Le Pen. Dans la 6e circonscription de Moselle, Lola Legrand, la candidate de Lutte Ouvrière, a fait de même, le second tour opposant un candidat socialiste à un candidat du Front national. Voici le communiqué envoyé à la presse par notre camarade à Hénin-Beaumont.
     « Le Parti socialiste a joué un rôle majeur dans l'accroissement de l'influence du Front national dans les milieux populaires. À chacun de ses passages au gouvernement, il a mené la politique du grand patronat et trahi les espoirs qu'il suscitait dans les classes populaires. Il a laissé à chaque fois son électorat déçu, désabusé et désorienté.
     Le fait que, dans une circonscription de vieille tradition socialiste, Marine Le Pen arrive en tête au premier tour avec 42 % des voix et puisse espérer être élue au deuxième tour, est une des conséquences des dégâts causés au fil des ans par la politique du Parti socialiste, et plus généralement de la gauche gouvernementale.
     Le Front national est cependant, de par ses idées réactionnaires, de par la haine qu'il propage entre travailleurs en fonction de leurs origines et de par son orientation, fondamentalement opposé aux intérêts politiques des travailleurs. Par solidarité avec ceux qui, malgré leur dégoût de la politique de la gauche, rejettent à juste raison le Front national, Lutte Ouvrière appelle ses électeurs à voter au deuxième tour pour Philippe Kemel, le candidat du Parti socialiste. »

                                          La candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Hubert

mercredi 13 juin 2012

PDG : Une autre méthode pour réduire l’écart des salaires

Aujourd’hui, le gouvernement a discuté des mesures à prendre pour limiter les salaires des patrons des entreprises publiques. Il est question qu’ils ne dépassent plus 20 fois la moyenne des 10 % des salariés les moins bien payés. C’est dire que leur salaire restera très enviable à plus de 37 000 € par mois !
       Mais surtout cette mesure ne fera pas augmenter d’un seul centime les salaires des travailleurs les moins bien payés.
      On leur suggère - histoire de sourire un peu - d’augmenter les salaires de tous les salariés, de façon à ce que les salaires les plus bas de ces derniers représentent 20 % des salaires des PDG.     
        Ils n’avaient pas pensé à cette formule. Ça vous étonne ?

mardi 12 juin 2012

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du 11.06.12.


Après le premier tour des élections législatives

Lutte Ouvrière, qui a été présente dans 552 circonscriptions, remercie les électrices et les électeurs qui ont voté pour ses candidats.
     Bien que nos résultats soient modestes, ils témoignent de l’existence d’un courant présent partout dans le pays, porteur de la conviction que les travailleurs doivent se donner un programme de lutte pour imposer leur droit à un emploi et à un salaire correct face au grand patronat et au gouvernement. Ils témoignent aussi qu’existe partout un courant qui n’a pas abandonné l’idéal d’une révolution sociale visant à ôter à la bourgeoisie capitaliste son pouvoir politique et sa mainmise sur l’économie. Et cela afin de construire une société sans propriété privée des moyens de production, sans course au profit, sans exploitation, sans concurrence et sans crise. Fût-il faible, ce courant préserve l’espoir de l’émancipation des exploités.
     Les résultats du premier tour indiquent que Hollande aura la majorité à l’Assemblée nationale. Les électeurs des classes populaires n’ont cependant aucune illusion à se faire : ce ne sera pas « le changement maintenant » promis par Hollande pendant la campagne de l’élection présidentielle.
     Les élections ont changé l’équipe politique chargée de gouverner pour le compte de la classe capitaliste, mais pas le pouvoir de celle-ci.
     La période électorale n’est même pas terminée que les licenciements ont repris et se multiplient. Jeter des travailleurs à la rue, les priver de ressources dans cette période de crise, est un crime social. Il est évident cependant que le gouvernement ne veut ni ne peut arrêter ce crime, faute de vouloir prendre des mesures contraignantes pour interdire les licenciements collectifs, faute aussi de vouloir s’en donner les moyens.
     Une fois de plus, un gouvernement de gauche mettra ses pas dans ceux des gouvernements de droite. Non seulement il reculera devant le mur de l’argent mais il mettra les moyens de l’État à la disposition de la classe capitaliste.
     L’offensive du grand patronat, qui cherche à récupérer sur le dos des travailleurs ce que le marché ne peut lui donner, découle directement de la crise économique et de son aggravation. Elle se poursuivra et s’intensifiera jusqu’à ce que la bourgeoisie se heurte à une opposition déterminée venant des exploités.
     Malgré la crise et les ravages du chômage, les travailleurs gardent leurs capacités d’intervention intactes. Bien que l’activité industrielle soit en diminution, bien qu’un nombre croissant d’usines soient fermées ou délocalisées, la vie économique se poursuit. C’est toujours l’exploitation de ceux qui continuent à produire qui engendre le profit des entreprises et enrichit leurs propriétaires et actionnaires.
     Lutte Ouvrière n’aura pas de députés. Nous continuerons cependant à dire la vérité aux travailleurs, même si elle n’est pas agréable à entendre. Il est toujours plus facile de faire miroiter de faux espoirs que d’affirmer que les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres luttes pour se défendre.
     Les élections terminées, Lutte Ouvrière sera toujours du côté des exploités. Sa raison d’être est d’agir dans les entreprises et les quartiers populaires pour que les exploités se donnent un parti représentant leurs intérêts matériels et politiques, un véritable parti qui ne cherche pas à conquérir un rôle dans les institutions politiques de la bourgeoisie ni des places de ministres pour ses dirigeants !
     Déjà dans l’opposition au gouvernement Sarkozy-Fillon, Lutte Ouvrière reste dans l’opposition au gouvernement Hollande-Ayrault. Il est important pour les travailleurs que l’opposition ne soit pas monopolisée par la droite et l’extrême droite car la pression qu’elles exerceront sur le gouvernement ira à l’encontre des intérêts du monde du travail. Il faut que se manifeste une opposition venant de la classe ouvrière et visant à imposer ses exigences.
      Nous continuerons à affirmer que les travailleurs ont la force de se défendre contre l’exploitation car ce sont eux qui font tourner l’économie. Organisés et conscients, ils ont la capacité de faire bien plus : prendre la direction de la production et de la société. La crise démontre chaque jour qu’ils le feraient infiniment mieux que les riches parasites, préoccupés de leur seul profit privé et qui mènent la société au désastre.

  

Retraités : il faut inverser la tendance !


Dans les pays membres de l’OCDE, c’est-à-dire 34 parmi les pays les plus riches de la planète, la situation n’a pas cessé de se dégrader. Tant au niveau de l’âge de départ à la retraite qu’au niveau des pensions. Les Echos d’aujourd’hui n’hésitent pas à titrer : « Les réformes des retraites se soldent par une baisse de 20 à 25% des prestations ».
     Cela donne une idée de l’ampleur des reculs en marche.

Fonction publique : un recul payé par les plus pauvres


En 2011, l’emploi dans la fonction publique a nettement reculé : nette baisse dans la fonction publique d’Etat, quasi stagnation de l’emploi dans les hôpitaux et les collectivités locales.
      C’est catastrophique pour les classes populaires. Moins de fonctionnaires signifie moins de service public.

lundi 11 juin 2012

Lutte Ouvrière présente à Argenteuil et Bezons

Sur Argenteuil, le candidat de droite, G. Mothron n'a obtenu au 1er tout que 30 % des voix alors que le candidat du PS frisait les 40 %. Nous espérons que G. Mothron aura passé une très mauvaise nuit qui lui aura laissé le temps de revoir les grands moments passés pour lui à l'assemblée où il cognait fort contre les classes populaires en votant toutes les mesures que ses chefs lui demandaient de prendre.
     Si sur Bezons, nous n'obtenons que 50 voix, soit 0,70% des votants, notre score est "meilleur" sur Argenteuil. 309 voix se sont portées sur notre candidat, soit 1,16% des voix. A Joliot-Curie, dans le bureau de vote n°16, nous avons obtenu 36 voix, soit près de 7 %.
     Je remercie ces 359 électeurs qui ont fait un geste politique en votant Lutte Ouvrière.
     Nos résultats sont très modestes, mais ils sont la preuve qu'à travers le pays, comme à Argenteuil et Bezons, des militants n'ont pas baissé les bras pour défendre la présence du communisme.