lundi 12 décembre 2011

SNCF : un motif peut en cacher un autre


A grand renfort de publicité, la nouvelle grille horaire SNCF, qui bouleverse 85% des horaires, a été mise en place ce week-end. Un peu partout des usagers protestent car beaucoup d’arrêts dans des petites gares sont supprimés et de nombreux trajets rallongés.
     La direction de la SNCF invoque la nécessité de grands travaux pour « moderniser les lignes ». Ce que sa publicité cache, c’est le vieillissement et la dégradation des lignes. A force de réduire les investissements et le nombre de cheminots affectés à l’entretien des voies, la sécurité exige de réduire la vitesse des trains un peu partout sur le réseau. Sans compter un autre aspect : la mise à la disposition de créneaux, appelés « sillons » par la SNCF, destinés à la circulation de rames du secteur privé.
     Faire arriver des trains à l’heure en toute sécurité, faire circuler des trains à des heures convenant aux usagers et organiser des arrêts dans des gares qui permettent les meilleures désertes, en un mot se mettre véritablement au service du public, ce n’est pas compatible avec la recherche du profit.



Areva veut licencier : répartition du travail entre tous

Les comptes du trust du nucléaire seraient dans le rouge. Il y aurait d'importantes suppressions de postes. On nous assure qu'il n'y en aura pas de ce côté de la frontière. Mais qu'il y en ait de l'autre côté est tout aussi inacceptable.
     Avec les milliards de profits accumulés les années précédentes, il ne doit pas être difficile à un tel trust de maintenir tous les postes et les salaires en répartissant le travail entre tous.

dimanche 11 décembre 2011

Conseil municipal d'Argenteuil demain soir 20 heures

Nous comptons intervenir en particulier à propos du budget, du plan local de l'habitat, du plan local d'urbanisme, de subventions à l'école privée, sur le point des indemnités des élus. Le Conseil doit être retransmis en direct via le site internet de la ville. Dès mardi matin, nos interventions seront sur le présent blog.

Nouveaux horaires à la SNCF : aucune dégradation n'est acceptable

Les horaires de la SNCF sont complètement bouleversés à partir de demain. Cela risque de compliquer la vie de nombreux travailleurs. Il y aurait 200 points de contestation de ces nouveaux horaires à travers le pays.
     La direction de la SNCF a choisi une dénommée Nicole Notat pour jouer le rôle de "médiatrice". Cela rappellera quelques mauvais souvenirs aux grévistes de 1995 quand cette dame, dirigeante d'une confédération syndicales, s'opposait à la grève contre une tentative de dégradation de régimes de retraite concoctée par la droite alors au gouvernement. Médiatrice ? Les usagers peuvent craindre le pire.

Congrès de Lutte Ouvrière : article extrait du blog de Nathalie Arthaud


Le congrès de Lutte Ouvrière
vendredi 9 décembre 2011
Notre congrès s’est tenu le week-end dernier. Évidemment, une large part était consacrée à la situation économique et politique aussi bien en France qu’à l’échelle internationale. Mais si les dirigeants politiques se préoccupent des conséquences de la crise économique pour les capitalistes et pour leurs affaires, la crise a des conséquences dramatiques pour les peuples, ne serait-ce que parce que la spéculation sur les matières premières et les produits alimentaires se poursuit, et c’est cela qui nous intéresse, nous.
     Comme chaque année, il y a eu des interventions de camarades étrangers qui militent sur les mêmes bases que nous dans une dizaine d’autres pays dans le monde, aux États-Unis, en Turquie, en Afrique, en Grande-Bretagne, en Haïti, en Espagne, en Italie, en Allemagne ou encore en Belgique. Et la première chose qui saute aux yeux, c’est que ce soit dans les pays riches ou dans les pays les plus pauvres, la crise se traduit par un sauvetage des couches les plus riches de la société et par une aggravation catastrophique des conditions de vie des classes populaires.
     Les interventions de nos camarades de Côte-d’Ivoire et d’Haïti m’ont particulièrement touchée. Les situations dans lesquelles sont plongées les populations de ces deux pays sont révoltantes. Quand dans les Bourses des pays riches, la spéculation se porte sur les matières premières, dans ces pays pauvres, ce sont alors des millions de gens qui basculent la misère.
     Cela me touche et me concerne, non seulement en tant que communiste, mais aussi parce que dans ces deux pays, la responsabilité passée, voire présente, de la bourgeoisie française et de son État est lourdement engagée. Et d’ailleurs, je tiens à rappeler ici mon opposition aux guerres menées par la France que ce soit en Afghanistan, en Libye ou en Côte-d’Ivoire.
     Nous avons aussi abordé la situation créée au sein de l’Union européenne par la crise pour constater que l’UE ressemble de plus en plus à un protectorat franco-allemand auquel les pays moins riches d’Europe sont soumis. Les dirigeants allemands, mais aussi français, imposent leurs conditions à des degrés divers aux autres pays de la zone euro. Ils se sont même comportés vis-à-vis de la Grèce comme s’ils étaient en pays conquis.
     D’ailleurs, j’ai été frappée par les réactions anti-allemandes des politiciens français, où Montebourg a rivalisé de bêtise nationaliste avec Marine Le Pen. Alors que la crise incombe entièrement au capitalisme et à ses profiteurs, on nous dit un jour que c’est de la faute des Grecs, le lendemain la faute des Italiens, et là c’est au tour des Allemands d’être désignés responsables ! Ce sont des mensonges destinés à protéger et à cacher les véritables responsables qui sont les capitalistes de la finance et de l’industrie.
     Nous avons aussi bien sûr pris du temps pour discuter de la situation politique en France marquée par l’élection présidentielle et par les législatives, auxquelles nous avons décidé de nous présenter dans un maximum de circonscriptions, et si possible dans toutes celles de métropole. Pour nous ces législatives seront le prolongement d’une campagne commencée avec la présidentielle. Ces deux élections constituent une seule et même campagne et nous y défendrons le même programme.
     Dans cette campagne, je dirai que les travailleurs n’ont pas à se préoccuper de toutes les discussions au sommet sur l’organisation européenne, ils n’ont pas à se soucier des négociations de marchands de tapis entre Merkel et Sarkozy, ils doivent se soucier de leurs affaires, mettre en avant leurs intérêts à eux et se battre pour leur droit à l’existence. Et ils doivent se battre pour ce qu’ils ont d’essentiel : l’emploi et leur salaire.
     Ma candidature assurera aussi la présence dans cette élection d’un courant communiste révolutionnaire. Ce courant communiste a accompagné le mouvement ouvrier depuis toujours, il a eu des hauts et des bas, mais il n’a jamais disparu. Le PCF ne le représente plus depuis longtemps et de surcroît, il a tenu dans cette élection à s’effacer derrière la candidature de Mélenchon. Eh bien, le courant communiste révolutionnaire existe toujours dans ce pays, il est représenté par notre parti et par ces temps de crise de l’économie capitaliste, il représente pour les travailleurs et pour la société dans son ensemble la seule perspective positive.

samedi 10 décembre 2011

Evaluation : un zéro pointé

Dans les entreprises, l'évaluation des travailleurs, ce n'est déjà pas extraordinaire. On peut dire au moins, on imagine en tout cas, que la hiérarchie y est au courant de ce que vous devez faire. Mais à l'Education nationale, dans les collèges et lycées, les chefs d'établissements, à qui l'on veut confier cette tâche, ne connaissent pas ce que les enseignants enseignent, programmes, connaissances, et méthodes. Un nombre de plus en plus grand d'entre eux n'ont même jamais enseigné.
     On comprend que les enseignants, les syndicats, les associations, et le plus grand nombre de chefs d'établissements eux-mêmes refusent la dernière lubie en la matière du gouvernement.

Education : en grève, en manifestation, le 15 décembre

Le SNUIPP appelle les enseignants en grève le 15 décembre, à venir à 9 heures discuter de la situation à l'espace Mandéla à Argenteuil. C'est une bonne chose. Nous avons besoin de discuter tous ensemble. La manifestation aura lieu ensuite, à 14 heures, place Denfert-Rochereau à Paris.

Sommet européen : un communiqué de Nathalie


Quand les dirigeants européens brassent du vent

Comme tous les sommets européens précédents, celui qui vient d’avoir lieu est qualifié de « sommet de la dernière chance ». La répétition des auto-congratulations après chacun de ces sommets serait simplement ridicule si, derrière le cirque médiatique, il n’y avait la crise et les menaces sur le sort des dizaines de millions d’exploités d’Europe. La rencontre entre chefs d’État a illustré le fait que l’Union européenne n’est en réalité qu’un conglomérat d’États qui cherchent à défendre, chacun, leur classe capitaliste nationale. C’est la jungle où les plus puissants, l’Allemagne et la France, imposent leur loi aux autres sans pour autant maîtriser les soubresauts de la finance et encore moins la crise.
     Les affirmations du genre « graver dans le marbre la nécessité de respecter l’équilibre budgétaire » sont dérisoires. Tout cela était déjà « gravé dans le marbre » il y a vingt ans lors du traité de Maastricht. Mais, derrière cette impuissance des États d’Europe à maîtriser l’économie, il y a la volonté d’imposer à leur population des plans d’austérité de plus en plus impitoyables. Le seul ciment de l’unité européenne en cette période de soubresauts financiers est la commune volonté de faire payer les classes exploitées afin de satisfaire les exigences des banquiers et les groupes capitalistes qui spéculent sur le marché financier.
     Les travailleurs n’ont aucune raison de se réjouir de ces sommets dont on ne sait qui, des États rivaux, sort victorieux, mais dont on peut être sûr que les victimes en sont les classes populaires. Ce n’est pas au profit des classes populaires que les États se sont endettés, ce n’est pas à elles de rembourser ! Le chantage à la dette ne doit pas empêcher les travailleurs de défendre leur peau, de refuser les licenciements et d’imposer par la lutte la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

                                                        Nathalie Arthaud, le 9.11.12.