vendredi 29 mars 2024

Conseil municipal d’Argenteuil : quand les idées d’extrême-droite y pointent leur nez sans trop de réaction

 

Mépris de l’engagement bénévole et manque de curiosité notoires

 

Même pas cette curiosité élémentaire de sa part

Il y a au sein du conseil municipal d’Argenteuil, une conseillère, certes minoritaire, qui appartient à la sphère des idées d’extrême-droite. Elle est une transfuge de la majorité municipale actuelle, exclue de celle-ci dès le début de la mandature pour avoir exprimé des propos honteux pour le moins sur les réseaux dits sociaux.

         Mardi soir, lors du dernier conseil municipal d’Argenteuil, elle s’en est prise aux projets culturels PACTE de l’Éducation nationale. Ces projets sont initiés par des bénévoles valeureux, personnels de l’Éducation ou membres associatifs. Il était question mardi du vote de la subvention municipale, partielle mais utile pour chacun des trois projets en question.

         Suspicieuse la conseillère, à propos du projet mené par l’association Sous les couvertures dans plus de cent classes de la Ville : « Que savons-nous de ces projets ? Quels types d’auteurs ? Quels types de livres ? Quels en sont les thèmes ? » … pour finir, les explications ne lui ayant pas été fournies, par ne pas voter une délibération « mettant en péril les valeurs et l’esprit de la jeunesse ! ».

         Comme si au moins Madame s’était donnée la peine d’aller voir sur place en janvier, au lycée Georges Braque, de quoi il en retournait, les auteurs étant présents collectivement au Salon du Livre, avec leurs ouvrages présentés dans les classes aux élèves.

         À l’occasion d’une autre délibération, cette personne a montré qu’elle était moins regardante sur la réalité quand il s’agit de la « Tunique du Christ », une gloire locale, qui a été porté par le Christ lui-même comme chacun sait (Nous aurons bien l’occasion d’y revenir), sans aucune interrogation nécessaire sur la nature de la relique cette fois. DM

3 commentaires:

Agnès Ben Salem a dit…



Au vu de votre article, j'imagine que vous parlez de mon intervention de mardi dernier.
Je passerai sur les points provocateurs et fallacieux pour me concentrer sur l'essentiel : rétablir la vérité.
Sachez que si je pose des questions, c'est que je n'ai bien évidemment pas les réponses.
Il n'est pas question de suspicion comme vous dites, mais de transparence avant de prendre la responsabilité d'un vote.
Quand bien même le mien semblerait "minoritaire", mais vous vous y connaissez en terme de minorité avec 0.56% aux présidentielles.
Aucune information claire dans la délibération qui nous a été remise et encore moins d'explication fournie par l'adjointe qui m'a répondue que j'allais "repartir avec mes questions".
A aucun moment l'association dont vous faites mention, ni aucune autre par ailleurs, n'a été clairement et explicitement citée.
Il ne s'agit en aucun cas de ma part de remettre en cause le monde associatif , que j'ai souvent mis à l'honneur au travers de mes tribunes dans le journal municipal.
Peut-être qu'au temps où vous étiez conseiller municipal, vous étiez vous-même parfaitement informé de tous les dossiers!

MARIETTE a dit…

Bonjour, 0,56 % certes, mais la preuve que l'on peut militer pour ses idées et son programme en étant minoritaire, en tout cas pour l'instant, et loin de tout espoir politicien ! Mais nous sommes loin de notre sujet. Je répète que si vous veniez voir ce qui se passe lors de ce Salon du livre, votre intervention serait bien différente, il faut y venir. À Sous les couvertures, il y a Dominique Mariette, Lutte ouvrière dans la vie comme chacun sait, mais il y a des bénévoles bien différents. Le Salon ce sont des présences bien différentes. Entre Guy Carlier et moi-même qui assurait un débat sur le Moyen-Àge, certes un intérêt commun pour Argenteuil et une similitude puisque nous fûmes collégiens au collège Paul-Vaillant-Couturier, les convergences sont limitées... Quant à la municipalité, elle a boycotté de fait le Salon du Livre depuis plusieurs années, en particulier sans doute parce que nous n'acceptons pas le projet de liquidation de la salle des fêtes communale, et son diktat d'obédience à l'encontre des associations. Donc, l'adjointe au maire n'a pas, ce qu'elle aurait dû faire, répondu dans les termes qui s'imposaient à votre intervention. C'est son affaire. En tout cas, madame, cette dernière, suspicieuse pour le moins, n'a pas été appréciée par des bénévoles qui donnent beaucoup de leur temps pour diffuser une culture pluraliste propice aux débats. Mais je suis sûr que vous aurez maintenant à cœur de venir vous informer lors du prochain Salon du Livre. Oui, pour finir, lorsque je fus conseiller municipal, je n'étais pas au courant de tous les dossiers. Largement au courant de rien, j'aurais ainsi rompu avec la municipalité si j'avais eu connaissance de ce qui se tramait contre Jean Vilar. Mais chaque fois que je suis intervenu, c'était après m'être informé sur le sujet. Sur ce... DM.

Agnès Ben Salem a dit…

Bonjour, Merci d'avoir pris le temps de répondre dans le détail à mon commentaire suite à mon intervention lors du dernier conseil municipal.
Je partage la plupart de vos précisions et je suis sincèrement navrée si mon intervention a été mal comprise car je soutiens grandement le monde associatif.
il s'agissait pour moi d'obtenir plus de transparence de la part de la municipalité quant aux conditions dont elle mène l'action culturelle à Argenteuil et sur la façon dont elle distribue ou non les subventions et partenariats.
Je répondrai favorablement à votre invitation au salon du livre.

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