vendredi 21 novembre 2025

Argenteuil, Quartier du Val-Nord, quartiers populaires et serviteurs de la bourgeoisie : dimanche soir, tous à vos écrans !

 

« On n’est pas des racailles ». Écrit et réalisé par Djamel Mazi et Eric Kollek. 23h20 dimanche sur France 5 et sur france.tv.

 

 

Le 25 novembre 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, organisait à Argenteuil une opération d’autopromotion présidentielle. Quelques mois plus tôt, à La Courneuve, dans une grande cité de la Ville, il avait affirmé vouloir « nettoyer la cité au kärcher ». À Argenteuil, ce 25 novembre, il sera reçu par de nombreux jeunes du quartier de la façon dont il pouvait s’attendre. C’est ce qu’il voulait. D’autant plus qu’il a annoncé sa venue avec la volonté de débarrasser le quartier de « l’économie souterraine ». L’ambiance est électrique. Les projectiles volent.

         Depuis les étages d’un bâtiment, une dame s’adresse à lui. Sarkozy lui répond : « Vous en avez assez hein ? Vous avez assez de cette bande de racailles ? On va vous en débarrasser ».

         Si Sarkozy a réussi son opération publicitaire, nombreux sont les habitants du quartier à être en colère. Même le maire d’alors, Georges Mothron, membre de l’UMP comme le ministre, déclare regretter les paroles de Sarkozy.

         « Cette scène a marqué ma vie. Elle a marqué mon quartier ». Sur le sujet, 20 ans après, l'enfant du quartier, Djamel Mazi, journaliste à France Télévisions, a réalisé le film, "On n'est pas des racailles".

         Il avait 19 ans en 2005. « Vingt ans plus tard, j’ai voulu comprendre ce qu’il restait de cet épisode. Et de ceux qu’on appelait les racailles. J’ai rouvert mes archives. » et « Donner la parole à mes potes d’enfance », en utilisant en particulier les images qu’il avait tournées à l’époque avec sa petite caméra.

         Selon La Gazette qui l’a rencontré, son objectif était de : « remettre une mémoire à l’endroit. Celle d’une jeunesse stigmatisée, mais pleine de talent, de courage et d’espérance. Ce film, c’est un retour aux sources. C’est une quête de vérité. Et de dignité. ».

         « On ne saura jamais mais en tout cas, cette phrase, il l’a dite. Cette insulte nous a marqué au fer rouge. 20 ans après, tous restent marqués par cet épisode. Toufik me raconte qu’aujourd’hui encore quand il organise des compétitions, on lui parle encore de ça ».

         Vingt ans ont passé et il revient aussi dans le film sur ce qu’est devenu le quartier, et sur l’engagement de nombreux animateurs et acteurs qui y agissent, sans lesquels le quartier serait un ghetto, ce qu’il n’est absolument pas.

         En tout cas, tous à votre poste dimanche soir dans la nuit de novembre. Nous avons hâte de voir cette réalisation qui nous concerne tous, en particulier les habitants d’Argenteuil. DM

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