C’est de tout cela dont nous, travailleurs, avons à discuter
Une semaine importante vient de commencer.
Des travailleurs ont décidé de profiter de l’appel à se mobiliser le 10 septembre, lancé sur les réseaux sociaux, pour exprimer leur colère, même si beaucoup se méfient, à raison, des récupérations. Car il ne s’agit pas de tirer les marrons du feu pour des politiciens qui n’aspirent qu’à prendre la place de Bayrou pour taper eux aussi sur les travailleurs.
Les confédérations syndicales, qui craignent comme la peste les mobilisations qui leur échappent, n’ont pas appelé nationalement au 10 septembre et ont décidé de le faire pour le 18. Elles créent ainsi un facteur d’hésitation et de division supplémentaire et montrent, une fois de plus, qu’elles ne sont pas prêtes à s’engager dans un combat déterminé pour défendre les intérêts vitaux des travailleurs. Elles ne méritent pas plus notre confiance que les politiciens.
Mais rien de cela ne doit conduire les travailleurs à rester spectateurs. Au contraire, il nous faut agir en nous donnant les moyens de contrôler notre lutte en la dirigeant nous-mêmes. Ce sera possible si nous organisons nos propres comités de lutte permettant à tous les travailleurs, syndiqués ou non, de définir collectivement leurs revendications et de choisir leurs représentants, leur stratégie et leurs actions.
Une chose est sûre : seuls ceux qui lutteront pourront espérer se faire entendre. Et pour cela les travailleurs possèdent une arme bien plus puissante que toutes les pétitions en ligne, les boycotts et les blocages : celle de la grève. C’est cette force collective que le grand patronat craint et c’est cette force que la classe ouvrière doit redécouvrir pour partir au combat.

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