Le mystère d’un bien de travailleurs passé à un « lieu » communal
Extrait de la notice du militant ouvrier anarcho-syndicaliste d’Argenteuil Louis Épinette, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier
La municipalité ne s’y est jamais intéressée, mais elle découvre aujourd’hui que l’ex-Bourse du travail de l’angle du boulevard Jean Jaurès et de la rue du Perreux est un « lieu emblématique de notre histoire ».
C’est vrai, elle devrait l’être en tout cas pour tous les travailleurs de la Ville. L’histoire de l’activité militante pour leur organisation en tant que classe n’est pas seulement un élément d’histoire et de mémoire, mais une source de multiples réflexions pour leur action d’aujourd’hui.
L’itinéraire de la propriété de ce lieu jusqu’à sa possession par la Ville n’est pas clair. C’est un sujet d’autant plus important à démêler qu’il est en rapport avec le choix de la municipalité actuelle de réduction des locaux de l’espace Nelson Mandela et de leur utilisation par le mouvement syndical d’Argenteuil actuel, choix qui a connu dernièrement un nouvel épisode malheureux. Il faudrait reconstituer les étapes de l’histoire ouvrière de ce lieu à partir sans doute de 1920, où il devint la « Maison du peuple » par souscription des travailleurs de la localité et des environs.
Sur l'histoire de cette Maison du peuple, disons de 1920 à 1935, non seulement année de la victoire de la liste du PCF aux élections municipales de la Ville, mais également de la réunification de la CGTU et de la CGT au sein d'une même confédération CGT. Son histoire dans le cadre de cette municipalité ouvrière, de 1935 à 1939, quand en septembre de cette année-là, le PCF fut interdit. Son affectation durant la guerre alors que la CGT est hors-la loi. De 1944 à 1988, son rôle de "Bourse du travail" CGT. Le contrat passé entre cette dernière à cette date et la municipalité dirigée alors par Robert Montdargent.
Nous allons dans les temps qui viennent tenter de nous atteler à ce travail et à ce parcours. Je vous sollicite. Je sais que je pourrai compter sur l’aide d’autres militants de collectionneurs de documents, de notre amie Élise, mais aussi de tous ces habitués des pages Facebook appréciées, « Si Argenteuil m’était conté » et « Argenteuil d'hier et aujourd’hui ». Je les en remercie tous à l’avance. DM
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire