dimanche 3 août 2025

Noyades : pas une fatalité

Une pratique de la natation bien loin des lauriers de Léon

 


La mer, si attirante, mais qui peut être si dangereuse


Du 1er juin au 23 juillet, 193 décès par noyades ont été recensées. Cela représente une hausse de 45 % en comparaison avec la même période de l’an passé.

         La dernière vague de fortes chaleurs est en partie responsable de cette hausse inacceptable. Mais pas seulement.

Ces accidents n’ont rien d’une fatalité. Leur nombre et leur gravité pourraient être drastiquement réduits si l’accès à des zones de baignade sécurisées était facilité et la maîtrise de la nage plus répandue.

           Bien des quartiers populaires et des communes rurales sont dépourvus de piscine. Le département de la Seine-Saint-Denis ne compte par exemple que 39 piscines publiques pour 1,7 million d’habitants. Dans ce département, seulement un quart des enfants de 11 ans savaient nager en 2021.

Pour des raisons budgétaires, certaines communes renoncent à financer l’apprentissage de la nage. Le coût total de fonctionnement des plus de 4 000 piscines publiques de France est d’environ 400 millions d’euro par an. C’est seize fois moins que la rallonge que vient d’annoncer Macron pour le budget de l’armée. Donner la possibilité à chaque enfant d’apprendre à nager correctement et à se baigner en toute sécurité n’est pas sa priorité.


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