mercredi 27 novembre 2024

Combat des femmes pour l’égalité, des moyens gouvernementaux indignes

 

Des mots, toujours des maux

 

Paris, 25 novembre 2023

En 1999, l’ONU a fait du 25 novembre la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L’institution relevait alors que 70 % des femmes, à l’échelle mondiale, étaient un jour ou l’autre confrontées à la violence, le plus souvent celle de leur compagnon ou d’un autre proche, mais aussi d’un collègue de travail ou d’un agresseur anonyme.

         Vingt-cinq ans plus tard, si on parle davantage, du moins dans les pays les plus riches, des violences faites aux femmes, elles ne reculent pas, au contraire ! Rien qu’en France, en 2022, selon les estimations du gouvernement, 321 000 femmes ont été victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques dans leur foyer et 118 en sont mortes.

         Cette société capitaliste en crise, basée sur l’exploitation, engendre des rapports de domination dont les femmes sont les premières victimes. Et ce ne sont pas les belles paroles des responsables politiques ou celles de grandes entreprises qui se targuent de féminisme – sans toutefois aller jusqu’à pratiquer l’égalité salariale – qui y changeront quelque chose. Elles sont là pour camoufler l’absence d’investissements, les budgets en baisse, les moyens ôtés aux associations, par exemple pour financer l’ouverture de foyers d’accueil pour les femmes fuyant un conjoint violent.

         Journée contre les violences faites aux femmes oblige, le Premier ministre a annoncé des mesures censées prouver l’engagement du gouvernement. Mais concrètement, il prévoit seulement de porter le budget de l’aide universelle d’urgence à 20 millions d’euros, alors que les associations estiment les besoins à 2,6 milliards d’euros. Le gouffre entre ce qui est demandé et ce qui est donné prouve une fois de plus la franchise du gouvernement.

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