Barnier Premier ministre : tout ça pour ça !
Publié le 11/09/2024
Emmanuel Macron a fini, 51 jours après la démission du gouvernement Attal, par nommer Michel Barnier Premier ministre. Il a trouvé dans les rangs des LR, un politicien qui a toutes les qualités requises aux yeux du grand patronat.
Si Barnier devient le plus vieux Premier ministre de la 5e République, il a été aussi le plus jeune conseiller général et le plus jeune député en Savoie en 1978. C’est ainsi qu’il s’est illustré très tôt en votant comme d’autres députés contre la dépénalisation de l’homosexualité. Ce réactionnaire blanchi sous le harnais a été également quatre fois ministre dans des gouvernements de droite. Les marins pêcheurs comme les agriculteurs peuvent se souvenir des promesses distribuées à foison quand il était ministre de l’Agriculture en 2007 ; promesses toujours non tenues, comme pour tout politicien qui se respecte. Et Barnier était aussi ministre des Affaires étrangères en 2004 quand, à Abidjan, le gouvernement Chirac avait fait tirer sur des manifestants qui demandaient le départ de la France de Côte d’Ivoire.
Il a continué à servir les intérêts de la bourgeoisie, en tant que commissaire européen à deux reprises et a été missionné pour négocier les conditions du Brexit. Ce qui lui a valu l’estime du très réactionnaire Viktor Orban, président de la Hongrie, dont il partage les positions homophobes et contre le mariage pour tous.
Barnier est aussi apprécié de l’extrême droite pour ses positions xénophobes. Lors de la primaire à droite qui avait précédé les présidentielles de 2022, il avait surenchéri sur la démagogie anti-immigrée de ses concurrents en se prononçant contre le droit du sol à Mayotte et en invoquant un moratoire sur l’immigration légale, adhérant à l’idée de la démagogue Le Pen, selon laquelle l’appauvrissement du monde du travail viendrait des travailleurs immigrés. Il a aussi été l’artisan dans l’Union européenne de la fameuse directive Bolkestein, destinée à permettre aux patrons d’appliquer à un travailleur en sous-traitance dans un pays la législation sociale de son pays d’origine.
En cinquante ans de vie politique, le nouveau Premier ministre a ainsi approuvé toutes les attaques contre le monde du travail. Dernièrement encore, il se disait partisan de la retraite à 65 ans. Son CV répond donc aux vœux du patronat. Quant aux travailleurs, ils savent déjà que les mauvais coups de ce premier ministre leur seront réservés.
Aline Urbain (Lutte ouvrière n°2928)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :
Ce soir vendredi 13 septembre de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou »
Samedi 14 : de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche, de 10 h.15 à 10 h.45 devant Monoprix,
Et de 11 h. à midi au marché Héloïse.
Réunion de rentrée de Lutte ouvrière-Argenteuil
Jeudi 19 septembre
19 H.30
Espace Nelson Mandela
Lutte ouvrière à la fête de l’Humanité
Lutte ouvrière aura un stand à la Fête de l’Humanité qui se déroulera les 13, 14 et 15 septembre, sur la Base 217 du Plessis-Pâté, près de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne.
Notre stand sera situé place Agnès-Varda, côté rue Frida-Kahlo, au même emplacement que l’an dernier.
Il y aura une librairie avec nos publications ainsi qu’un coin « livres d’occasion » (ouvrages politiques et romans).
Quatre débats seront organisés : l’un aura lieu le vendredi à 19 h 30, et deux le samedi, dont un à 14 h 30 et l’autre à 19 heures avec Nathalie Arthaud. Jean-Pierre Mercier tiendra un débat le dimanche à 14 h 30.
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