dimanche 7 juillet 2024

Argenteuil. Abandon du projet Cap Héloïse : toujours, la volonté de ne pas s’incliner. Une « morale »

Point n’est besoin d’être sûr de gagner pour entreprendre

 

 

Sans la réaction rapide et déterminée de militants avec la création en 2016 du Comité Jean Vilar, l’abandon du projet Fiminco annoncé ces derniers jours n’aurait sans doute pas eu lieu.

         Bien évidemment, comme le secret est de rigueur, nous ne connaissons ni les étapes de cet abandon ni ses raisons multiples profondes, qu’elles viennent du promoteur ou de la municipalité elle-même, et cela à l’approche des prochaines élections municipales de 2026.

         Mais l’action du Comité Jean Vilar a compliqué et ralenti l’affaire concoctée d’abord par le maire Philippe Doucet dont le projet, modifié ou pas, a été repris en 2016 par son successeur.

         Lutte ouvrière s’est investi dès son annonce en 2016 dans le combat pour le refuser. Il y avait une évidence et une raison profonde pour le faire. Liquider la salle des fêtes communale Jean Vilar était pour nous un désastre pour l’activité sociale et associative, pour l’action des écoles et la vie culturelle, dont pâtiraient en premier lieu les jeunes et les habitants des quartiers populaires.

         Pour notre part, nous avions besoin de connaître l’avis de la population. De septembre à la Toussaint 2017, nous sommes allés à la rencontre des parents d’élèves de pratiquement l’ensemble des écoles élémentaires de la Ville. Nous disposions de la pétition qui avait été mise au point. La conclusion fut sans appel. L’énorme majorité de la population réprouvait le projet. Cela allait être le socle de 7 années d’action du Comité Jean Vilar et de la nôtre.

         Cette histoire reproduit ce qui s’est passée de 2005 à 2008 à propos du projet de démolition de la cité Joliot-Curie où à quelques-uns nous décidâmes d’entreprendre le combat pour son abandon. Bien sûr, ce fut le basculement de la municipalité qui nous permit en mars 2008 de l’emporter. Mais si nous n’avions pas entrepris l’action, jamais cette issue n’aurait été possible.

         C’est ce qui s’est répété avec l’action du Comité Jean Vilar. Je le redis, d’autres éléments sont intervenus dans ce dénouement heureux. Mais sans la réaction sous la forme rapide de la création du Comité Jean Vilar, cette fin n’aurait pas eu lieu.

         Oui, il n’est point besoin d’être sûr de gagner pour entreprendre. DM

 

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