lundi 4 mars 2024

Argenteuil : l’automobile pour se déplacer, un usage guidé par des motivations très simples que la municipalité pourrait aisément comprendre

 

Une réponse à une situation très grise des transports en commun

 

Le rêve d’une jolie rue commerçante que les clients ne pourront plus rejoindre !

La voiture était au menu du dernier conseil municipal de la Ville mardi dernier. La municipalité y a confirmé son intention de « réduire la place de l’automobile dans le centre-ville”, notamment en passant Gabriel Péri à 2 fois deux voies. »

         Oui bien sûr…

         Tout d’abord, l’expérience a été tentée aux temps du Covid. Pas une réussite vite remise en question lorsque la circulation et la vie sociale ont repris leur rythme habituel.

         Mais qui empêche la municipalité de faire à nouveau l’expérience, si même la première n’a pas été concluante ?

         Plus sérieusement, toute la configuration actuelle des transports pour permettre les déplacements rend impossible aujourd’hui une circulation réduite et donc fluide dans cette artère.

         Considérons les déplacements intra-muros puis ceux extra-muros.

         Les premiers demeurent bien plus aisés en voiture eu égard à la situation du transport en autobus dans la Ville. Le Centre-Ville est un espace central y compris pour cette circulation d’autobus, mais également pour passer d’une partie de la Ville à une autre pour un certain nombre de quartiers.

         La question des déplacements extra-muros est bien plus prégnante, qu’elle concerne les habitants d’une ville de 115 000 habitants ou ceux des espaces périphériques en particulier dans le sens Val d’Oise vers Paris. Nous l’avons déjà évoqué, au vue des blocages Pont de Bezons et A15, la traversée d’Argenteuil est considérée comme une voie de dérivation pour traverser la Seine.

         Bien sûr, une autre qualité des transports en commun pourrait faciliter le choix de les utiliser. Mais le tramway ne touche le Val d’Oise que d’une façon marginale. Le T11 est en plan…

         La municipalité n’agit à son niveau même pas sur le plan où elle pourrait le faire. S’intéresse-t-elle au covoiturage ? Pourquoi a-t-elle rendu payant le parking de la gare du Val ? Pourquoi ne pas agrandir celui-ci ? Pourquoi ne pas rendre gratuit le parking Indigo de cette même gare qui doit demeurer très sous employé ? Pourquoi n’affirme-t-elle pas la nécessité de la gratuité des transports en commun en Ile de France ?...

         Pourquoi ? Parce que la municipalité est la municipalité que l’on connaît et qu’elle fait fi des évidences.

         Mais nous nous répétons, qu’elle fasse dès aujourd’hui pendant un mois ou deux l’expérience des deux fois une voie sur Gabriel Péri, et elle y verra plus clair. À moins qu’elle ait dans l’idée de dériver la circulation vers Léon Feix, Alfred Labrière, Héloïse vers le pont d’Argenteuil… Un retour en arrière de plus d’un demi-siècle… pour le même blocage. DM

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