mercredi 31 mai 2023

Argenteuil, la mort de Pierre AUDIN

L’actualité locale a amené ces jours derniers deux sujets. L’un quelque peu dérisoire portant sur le petit remaniement qui se profile à la tête de l’exécutif municipal, et un autre, majeur, celui de la mort de Pierre AUDIN. Vous imaginez que je n’ai pas eu à choisir.

 

Une famille dont la joie s’est arrêtée le 11 juin 1957

 

 Association Josette et Maurice Audin

Militant du Parti Communiste Algérien, militant anticolonialiste, Maurice AUDIN fut arrêté, torturé et assassiné par l’armée française. Celle-ci croyait que sa terreur maintiendrait l’Algérie française. Elle dut s’incliner. L’indépendance de l’Algérie fut proclamée.

         Il fallut attendre 2017 pour que l’État reconnaisse sa responsabilité d’assassin.

         Ce fut le combat de toute une vie pour Josette AUDIN, la femme de Maurice, un combat commencé à Alger, puis poursuivi en France, à Argenteuil où elle arriva en 1966 après le coup-d ’état de Boumédienne. Elle fut enseignante au lycée Romain Rolland au Val-Nord jusqu’à sa retraite en 1991.

         Les enfants grandirent à travers cette histoire familiale des plus douloureuse. Car l’assassinat de Maurice AUDIN devint « L’affaire AUDIN » centrant autour du mathématicien disparu le sort de tous les torturés de la Guerre d’Algérie.

         Pierre AUDIN avait deux mois le 11 juin 1957.

         Avant lui était née Michèle et Louis. J’ai connu ce dernier, instituteur spécialisé à Argenteuil, sans que je connaisse alors le drame familial.

         Jean m’a appelé hier pour me dire que Pierre AUDIN avait enseigné une dizaine d’années au lycée Georges Braque d’Argenteuil.

         Maurice a disparu, Josette que j’avais rencontrée à l’occasion de la dédicace à son mari du « Parc Maurice AUDIN » n’est plus là. Louis est mort en 2006 d’un cancer, comme son frère Pierre dimanche.

         J’ai une émotion particulière pour l’histoire de cette famille, qui a payé pour un bel idéal qui est celui de l’engagement.

         Toute mes condoléances et mon amitié à Michèle.

                                                                      Dominique MARIETTE

 

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