Baldusdottir, de Kristin Marja, le tome 1, L’esquisse d’un rêve, Karitas, et le tome 2, l’art de la vie, Karitas, Grands romans Points
1300 pages, et le voyage commence. Une véritable saga du monde nordique. Plus précisément, nous voilà en Islande. C’est le voyage de vie au long cours, d’une femme, Karitas, durant tout un siècle. Dans un univers particulier, celui de cette petite île de l’Atlantique nord, au climat et au relief difficiles, marquée par la mer et la pêche. Des rapports rugueux entre les êtres où n’est pas absente la solidarité familiale et autre, mais où la tradition est marquée ici comme ailleurs par des rapports de domination de l’homme.
Et voilà Karitas, une femme, une femme libre dont le parcours va être un chemin de liberté, un chemin semé d’embûches qui ne l’empêcheront pas jusqu’à très tard et jusqu’à la fin d’être cette femme libre. Pas facile, face aux autres, face à la famille, face à la tradition, et face à l’amour. Mais le plus important est cette volonté de liberté.
Femme libre en Islande au début du XXème siècle, pas facile. Mais n’oublions pas que l’Islande sur ce plan pourrait en remonter aux autres, en tout cas ces dernières décennies.
Mais il n’y a pas seulement la liberté de cette femme, défendue bec et ongle. Il y a l’art. Une femme créatrice, une femme artiste, cela fait tache dans l’Islande de ces temps rudes. Et de surcroît une peintre, et de surcroît une peintre moderne, attirée par tous les courants de la peinture contemporaine du XXème siècle, laquelle est toujours dans la continuité des siècles antérieurs. Et en plus, une femme sans frontière, même si son cœur et son histoire la lient à cette île du nord, perdue en mer comme aurait dit Brel.
Donc un livre de ces livres aux lectures de long cours. Mais un grand livre, écrit avec une écriture qui peut décontenancer, mais on s’y fait, et même avec plaisir.
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