Les anneaux olympiques noirs du maire
Voilà que Georges Mothron est content. Il pavane, il n’en peut plus. Il s’accroche à ce qui risque d’être sa seule réalisation durant douze ans de mandat. La maison de Monet rénovée, où le peintre vécut de 1874 à 1878 à Argenteuil boulevard Karl Marx (qui ne s’appellerait ainsi que plus d’un demi-siècle plus tard) doit être ouverte en septembre en tant qu’espace muséographique sur son œuvre.
Le maire est vraiment content : « C'est un gros projet. L'idée c'est de faire de cette maison le point de départ d'un parcours patrimonial. Nous sommes en train de voir avec la Région, le Département, Vnf et Haropa pour que les bateaux de tourisme puissent accoster à Argenteuil, avec la pose d'anneaux. L'idée, c'est de faire contrepoids à l'image d'Argenteuil. ». (La Gazette du Val d’Oise)
Sur ce dernier plan, il peut toujours rêver. Comme si l’histoire connue de la commune et des peintres qu’elle accueillit avait pu contrebalancer l’action néfaste de nombres de médias hostiles !
Un parcours « patrimonial » est donc sur les rails. Mais si nous avons bien compris il évitera une étape, pourtant essentielle dans l’œuvre de Monet : le fleuve, la Seine. Pour qu’il en soit autrement, il suffirait de rétablir la liaison piétonne avec celui-ci, conserver les arbres, et annuler le projet Fiminco cher au maire. Alors là, oui, on imagine comment sans difficulté, des bateaux de tourisme pourraient accoster sur des berges au cœur d’un élément de l’œuvre de Monet. Bien sûr, avec des anneaux de monsieur Mothron. DM
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