Des carriéristes de la bourgeoisie, aux antipodes de la lutte des travailleurs
Vendredi, j’ai eu une bonne discussion électorale avec un passant. Celui-ci nous reprochait de ne pas participer à la grande union de la gauche mise en place pour obtenir des députés.
Le programme du « Nupes » que l’on retrouve dans les circulaires des candidats c’est un certain nombre de revendications qui allèchent en particulier celle du retour à la retraite à 60 ans. Vous m’élisez, et l’affaire est dans le sac… si toutefois moi et mes confrères nous avons la majorité. Imaginons…
Notre politique à nous, militants et candidats de Lutte ouvrière est de dire : nous n’obtiendrons rien d’essentiel sans une vaste mobilisation des travailleurs. Nous rappelons qu’en 1936, ce n’est pas la coalition des partis de gauche et d’une partie de la droite, le Front populaire qui permit des avancées notables, mais la grève générale de juin 1936.
Mon interlocuteur et moi-même avons évoqué un épisode récent, celui de Tsipras qui une fois arrivé au pouvoir imposa de nouvelles mesures d’austérité. Mon vis-à-vis me dit alors : « Tsipras n’avait pas de c… ». Comme s’il s’agissait de qualités personnelles, comme s’il pouvait s’opposer par lui-même au Capital grec et européen, à la bourgeoisie de son pays, et à l’Église orthodoxe par sa seule détermination personnelle. Ce qui a valu pour Tsipras comme pour Mitterrand, Jospin, Hollande, si tant est que ces derniers aient eu la volonté de s’opposer, vaudra pour Mélenchon.
Dans la société de classes, il n’y a que le rapport de forces entre les deux camps qui compte. Pour imposer ses revendications et renverser le capitalisme, le monde du travail doit développer sa mobilisation. En sachant que derrière le gouvernement, il y a surtout la force de classe de la bourgeoisie, bien ferme sur les bases de sa domination, et de ses hommes de main de l’État, de la police et de l’armée. Ce sont ces idées et ces perspectives que nous diffusons à Lutte ouvrière.
En revanche, chacun ne trouvera rien de cela dans les déclarations de Mélenchon et la circulaire de la Nupes. Loin de là. C’est tout de même Mélenchon qui déclarait avant les présidentielles que s’il était élu, cela éviterait les grèves et les manifestations. DM
1 commentaires:
Tsipras n'est pas un cas isolé, la situation récente au Chili va dans le même sens, un gouvernement "de gauche" élu il y a 3 mois et applaudi par Mélenchon, gouvernement qui a depuis envoyé l'armée contre les indigènes qui se battent contre la spoliation de leurs terres, gouvernement qui vient aussi d'envoyer la police réprimer violemment des manifestations étudiantes qui s'opposent à la vie chère.
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