lundi 23 mai 2022

Argenteuil-Bezons, PPG-Bezons, un PSE annulé, entre satisfaction et amertume

 

Une décision bien tardive

 


 

L’usine PPG de Bezons était un vestige du Joint français. La multinationale de la chimie a décidé de s’en débarrasser. Elle y est parvenu. Les travailleurs ont été licenciés. Mais le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était toujours en cours. Il avait été refusé à plusieurs reprises et à plusieurs niveaux. Il vient d’être définitivement rejeté par la cour d’appel de Versailles.  Le tribunal a donné raison aux anciens salariés de PPG de Bezons partis depuis fin décembre 2021.

         « En cas de licenciement pour motif économique, l'employeur doit mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Ce plan vise à éviter les licenciements ou à en limiter le nombre. Il est établi en fonction du nombre de salariés dont le licenciement est envisagé. » écrivent les services du gouvernement.

         Les anciens travailleurs de PPG de Bezons sont aujourd’hui victimes d’une situation ubuesque, puisque les licenciements n’ont pas été « évités » et que leur nombre n’a pas été « limité ». Ils ont tous été licenciés et le site est aujourd’hui presque entièrement démantelé.        Nous ne savons pas quel bénéfice pécunier les anciens de PPG pourront obtenir. Les indemnités de plus (avec les barèmes du gouvernement) que le tribunal des prud'hommes donnera probablement au bout de plusieurs années, ne gommera pas le préjudice subi pour les salariés À la fois cette décision judiciaire est une satisfaction morale qui reconnaît une nouvelle fois que les décisions des actionnaires de PPG n’avaient pas de véritable fondement. Mais cette victoire ne peut qu’être mêlée d’amertume. DM

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