Une augmentation de salaire arrachée par les grévistes
Les grévistes devant le siège de la métropole
Depuis le jeudi 5 mai, une grande partie des agents de la métropole, en particulier les éboueurs et la propreté urbaine, ont fait grève pour le maintien des 5 jours d’ancienneté, une augmentation de salaire de 300 euros et une prime annuelle de 1500 euros, correspondant à un treizième mois.
La direction de la métropole a d’abord joué la fermeté, exigeant la reprise du travail avant toute négociation. Finalement, en fin de semaine, le président de la métropole proposait 150 euros, puis 120. Et lundi 16, plus rien du tout. Cette attitude méprisante a poussé les agents à remobiliser pour le lendemain. La venue annoncée de FR3 était une occasion d’interpeller la direction.
Mardi 17, le dépôt de Tours-Nord était en grève à 100 %. Ils ont décidé d’aller faire le tour des autres dépôts. À celui de Tours-Sud, les grévistes ont convaincu des gars déjà en tenue de travail de se remettre en grève. Ceux-ci sont allés se changer sous les applaudissements de leurs camarades. Ils se sont ensuite tous retrouvés au dépôt de Tours-Centre, rejoints par des agents des parcs et jardins et des déchetteries. Un comité de grève composé de 21 agents de différents services a été élu par l’assemblée générale. Il a été désigné et acclamé par l'AG, comme le seul représentant des grévistes - avec le soutien de la CGT et de FO, syndicats partie prenante de la grève - lors des prochaines négociations avec la direction.
À 15 heures, la direction rencontrait le comité de grève. Au bout de 30 minutes, trois membres du comité de grève ressortait pour rendre compte des propositions : 120 euros nets mensuels, la prime annuelle serait discutée en 2023. Cela ne convenait pas aux grévistes, ils ajoutaient le paiement d’une partie des jours de grève à leurs revendications.
Quand le comité de grève est ressorti, il n’y avait rien de nouveau, sinon que le retrait des jours de grève serait étalé à raison de un jour par mois. Dans l’AG, la discussion s’est engagée parfois houleuse. Certains trouvaient que ce n’était pas assez. D’autres bien plus nombreux intervenaient pour dire que bien sûr ce n’était pas assez, mais avoir arraché 120 euros par la grève, ce n’était pas rien. D'autant que les 120 euros sont étendus aux salariés à statut privé et aux apprentis. Les deux propositions ont été mises au vote et, sans surprise, c’est la décision de prendre les 120 euros nets qui l’a emportée.
Les grévistes étaient contents d’avoir fait céder la direction sur une partie de leurs revendications. Face au mépris et à la duplicité de leurs adversaires, c’est leur ténacité et l’organisation démocratique de la grève qui leur a permis de l’emporter.
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