samedi 1 janvier 2022

Argenteuil, la défense de Jean Vilar est l’affaire de tous (9)

 

Tous unis en 2022 contre un projet désastreux

 

Tous unis !

Un commentaire d’un de nos articles de ces derniers jours portant sur le combat qui s’est développé à Argenteuil contre le projet Fiminco m’a quelque peu interpellé. Cet article portait sur le marché Héloïse. J’y rappelais que le projet en question était fondamentalement antagonique avec la pérennité du marché populaire Héloïse. Tout en affirmant son accord avec cette brève, mon commentateur indiquait  que « beaucoup pensent que ce marché dénature la ville attention mettre en avant la disparition du marché Héloïse risque d'être contre-productif auprès d'une classe moyenne à Argenteuil ! »

         Si beaucoup pensent ainsi, je considère seulement qu’il y a encore beaucoup à faire pour supprimer nombre de toiles d’araignée et pour combattre des points de vue à courte vue.

         Comme sa sœur la salle Jean Vilar, le marché Héloïse a largement été abandonné depuis des décennies. Il a été dans le collimateur des municipalités successives qui n’ont eu de cesse de le réduire.

         Je partage l’argument environnemental de nombre de combattants contre le projet Fiminco. Cette donnée culturelle ne nous est pas étrangère. Mais je ne la dissocie pas de la donnée sociale fondamentale qui lui est liée. Défendre le complexe Jean Vilar c’est défendre un espace du collectif essentiel au développement de la conscience collective. Voir tout ce que nous avons écrit sur ce sujet. Défendre le marché Héloïse, c’est défendre un espace collectif, essentiel aux plus modestes, qui s’ouvrait naguère à bien d’autres catégories de revenue mais que l’on a réduit à cette nature de façon délibérée. (Je rappelle ici comment on a réduit à sa portion congrue le nombre de brocanteurs qui attira longtemps nombre de chineurs… aux revenus plus élevés).

         Défendre l’espace Jean Vilar et refuser de lui adjoindre la défense du marché Héloïse serait faire le jeu de nos adversaires. Ce serait affaiblir considérablement nos forces en les divisant.

Qui peut être intéressé aujourd’hui au projet Fiminco ? Le promoteur certes ? La municipalité ? Quelques amis de l’un et de l’autre ?

Pour le reste, l’immense majorité de la population le rejette. Il n’y a pas de « classes moyennes » qui tiennent dans cette affaire. Il y a les intérêts communs des différentes catégories de revenus des habitants d’Argenteuil, actifs, demandeurs d’emploi, retraités, à arrêter le saccage et à détruire un peu plus ce collectif tellement malmené.

C’est l’union de tous qui permettra que nous l’emportions. DM

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