dimanche 3 octobre 2021

Argenteuil, culture, cinéma, débat, Retour à Reims (Fragments), une soirée, demain, qui concerne particulièrement les militants ouvriers

Un documentaire très intéressant pour la réflexion des militants du monde du travail

 

Le cinéma Jean Gabin, le Figuier Blanc, l’Association pour la Défense du Cinéma Indépendant et la communauté de lecteurs Sous les couvertures organisent une ciné-rencontre

Lundi 4 octobre

20 h.15 au cinéma Jean-Gabin (parc de la mairie)

Pour le film documentaire

 Retour à Reims (Fragments)

de Jean-Gabriel Périot, en sa présence

 


En 2009, paraissait Retour à Reims du sociologue et philosophe Didier Éribon, un ouvrage très riche où il revenait sur la rupture radicale qu’il opéra au moment de l’adolescence avec son milieu familial, un milieu ouvrier très populaire. Il s’interrogeait dans ce livre sur les éléments de cette rupture qui prit une allure d’un franc rejet mêlé de honte où le sentiment sur l’écart culturel et les préjugés de sa famille à l’encontre de l’homosexualité jouèrent un grand rôle.

Dans retour à Reims l’auteur évoque les caractéristiques de ce milieu et l’évolution de ses représentations politiques, bases sur lesquelles il raisonne en tant que sociologue voulant comprendre ce rejet. Ce sont ces caractéristiques et cette évolution, ces « Fragments » que traite le réalisateur Jean-Gabriel Périot dans Retour à Reims (Fragments) en utilisant pour cette ballade sociologique et politique des extraits de films ou des extraits d’actualités. Une œuvre très réussie et propice à réflexion et à débat.

         Pour des militants communistes révolutionnaires qui considèrent que l’émancipation de la société sera l’œuvre du monde du travail, alors que nous militons dans un moment de recul de la conscience et de l’organisation des travailleurs, cette question est essentielle.

         Le PCF pendant longtemps a eu une emprise politique profonde sur le monde du travail. Celle-ci eut un caractère double et contradictoire. Un aspect positif si l’on peut dire, celui de poursuivre l’œuvre militante d’un siècle en transmettant une certaine conscience de classe et en maintenant un lien, certes ténu, avec les idéaux révolutionnaires. Mais également un aspect dramatiquement néfaste, sa politique, avec son ralliement au stalinisme et sa rupture profonde avec ces idéaux.

         Le résultat a été la désintégration au fil de ces quatre dernières décennies du premier aspect, favorisant par la même occasion l’attraction pour une partie notable du monde du travail des idées de l’extrême-droite.

         Réimplanter ces idéaux et cette conscience de classe, c’est bien sûr le cœur de toute notre activité militante à Lutte ouvrière. Pour l’instant, nous la menons avec obstination, mais dans la difficulté comme chacun le sait.

         En tout cas, voilà un évènement du 4 octobre prochain qui nous intéresse tout particulièrement. DM  

 

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