Chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM
Là où nous dansions, de Judith PERRIGNON
J’avais beaucoup aimé Les faibles et les forts. Je n’ai pas été déçu par la lecture de son dernier roman.
Certes, il faut se concentrer pour suivre les personnages puisque l’on circule des années 1930 à aujourd’hui, mais le thème est traité autour d’une énigme avec délicatesse et justesse au moyen d’une écriture originale et attachante qui se lie immédiatement au lecteur.
Nous sommes dans un quartier qui a été marqué par les investissements du New deal de Roosevelt. Une cité moderne comme les nôtres des années 1960. Mais comme pour les nôtres, le temps a passé, et comme bien des grands ensembles de ce temps-là ici, ces constructions vont être détruites.
Ce roman parle de Detroit dans le Michigan. Detroit qui fut la grande ville de l’automobile, marqué par les luttes du mouvement ouvrier où les ouvriers noirs représentèrent une part majoritaire des prolétaires. Detroit, un creuset de l’histoire de la musique noire. J’ai appris que John Lee Hooker, le grand chanteur de blues fut d’abord un de ces ouvriers de l’automobile de Detroit.
Mais les choix du patronat, le chômage, la pauvreté ont conduit à la faillite de la ville qui n’est pas facile ces dernières années à relever. Une situation qui a abouti à la marginalisation croissante de la jeunesse, avec ses trafics, la drogue, les gangs.
Cela vous fait penser à quelque chose. Vous avez raison. Lorsque Judith PERRIGNON écrit sur les États-Unis, nous dirigeons notre pensée vers ici. Elle le fait avec beaucoup de délicatesse, je dirais même de tendresse pour une réalité et des personnages victimes d’un déterminisme qui pourrait ne pas être.
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