Il est temps de frapper tous ensemble sur le Tam-Tam
La
ténébreuse affaire Cap Héloïse, dans le même style
À l’initiative de l’association Tam Tam Colonie du quartier des bas d’Orgemont, le quartier ancien de la Colonie parisienne de la fin du XIXème siècle, une pétition circule (que vous pouvez retrouver sur www.tamtamcolonie.com). Leur tract est sans ambiguïté : « Contre la destruction du patrimoine d’Argenteuil ».
Ce qui semble avoir mis le feu aux poudres est l’affaire du 5 de la rue des Bûchettes. Une belle propriété arborée du XIXème. Une rupture familiale. Une menace d’expulsion. Des procédures judiciaires pour entériner la vente par l’une des parties familiales de la propriété à un promoteur, un procès gagné puis perdu en appel, une menace d’expulsion…
Mais au-delà de cette affaire douloureuse avec des risques techniques et géologiques afférents, c’est contre la loi des promoteurs et les risques pour un quartier encore protégé que s’élèvent les initiateurs de la pétition.
Certes, ils ont bien raison de s’élever contre une telle perspective mais qui est à l’image des données générales de notre société où c’est la loi défendant la propriété privée qui domine et où les promoteurs, petits et grands, sont à l’affût de bonnes affaires, quoi qu’il en coûte à l’espace et à la vie sociale.
Argenteuil en est une « belle » illustration ces dernières années. Entre autres, l’affaire du Lidl. Celle du boulevard Labrière et de l’ancienne propriété Joly. Et en premier, lieu l’affaire de Cap Héloïse-Jean Vilar destructrice d’un espace patrimonial justement.
En complément, des promoteurs à l’affût, une municipalité consentante ou à la manœuvre, des annonces a posteriori, une population méprisée que l’on met devant le fait accompli.
Oui, pour refuser tout cela, il est temps de battre le rappel, de frapper sur le Tam-tam, et pas seulement à la Colonie. DM
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