Petit recul entre amis
Le projet n’était pourtant pas le plus idiot des services de l’État, mais les petits calculs politiciens l’ont emporté. L’État annule son projet de voie dédiée au covoiturage, la voie de gauche de l’A15 dans le sens province-Paris sur 8 kms entre Sannois et Gennevilliers. Cette voie aurait été réservée aux véhicules avec au moins deux passagers, aux véhicules électriques, et aux taxis et ambulances. Soit dans les années qui viennent au moins le quart des utilisateurs de cette A15 qui a, à cet endroit… quatre voies !
Pas de quoi fouetter un chat donc. Mais cela avait déplu aux édiles du département et de la région qui clamaient n’avoir pas été « concertés ». Il est vrai qu’ils sont très sensibles sur le sujet, eux qui ne concertent jamais personne. En tout cas, ces messieurs-dames étaient très colère, ont tapé des pieds, et l’État vient de céder, alors que les élections se profilent, et alors que la petite affaire avait déjà coûté quelque 5 millions d’euros !
Le maire d’Argenteuil est très content. Mais on n’aimerait pas qu’il attrape un chaud et froid et qu’il continue sur cette lancée de sur-activité, puisqu’il déclare avoir participé à une « âpre bataille ». En comparaison, la bataille menée par le Comité Jean Vilar contre son projet Héloïse doit lui paraître une immense, une gigantesque, une extraordinaire, une vertigineuse bataille !
Dans cette affaire, retour donc à la case départ. La situation demeura la même pour tous ceux qui galèrent matin et soir dans « dans un secteur aujourd’hui mal irrigué par les transports en commun», comme le définissait le diagnostic à l’origine de ce projet. C’est vrai, un sujet qui n’a jamais passionné ni stimulé l’action de ces édiles du conseil départemental, de la région, mais aussi d’Argenteuil, et qui ne les a jamais, au grand jamais, conduit à d’âpres batailles ! DM
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