La « démocratie », façon des militaires lorsqu’ils le décident
Aung San Suu Kyi
En Birmanie, un coup d'État militaire vient de conduire à l'arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi et d'autres membres de la LND, le parti au gouvernement depuis 2015. Les chefs de l'armée contestent la régularité des élections de novembre 2020, qui ont vu la LND remporter 82 % des voix, loin devant le parti des militaires, l'USDP. Le général Min Aung Hlaing serait donc désormais le nouveau maître du pays.
La population birmane, dont une grande partie vit au bord de la famine, a déjà connu une dictature militaire féroce, de 1962 à 2011. Depuis, l'armée n'a jamais été loin derrière le pouvoir civil. Aung San Suu Kyi a eu beau fermer les yeux sur les persécutions envers la minorité musulmane des Rohingya, et déclarer les généraux « plutôt gentils », elle n'a pas été payée en retour.
Si les États-Unis condamnent en paroles ce coup d'État, les capitalistes des pays impérialistes, Total en tête, ont toujours su faire des affaires en Birmanie, que la façade du régime soit démocratique ou dictatoriale. Ils sauront s'accommoder du nouveau virage.
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