Argenteuil – Éducation : le décès d’une enseignante émérite de la Ville

 

Françoise CARASSO-CRESPI vient de nous quitter

 

Françoise vient de nous quitter. Françoise CARASSO, nous l’avions connue lorsqu’elle s’appelait Françoise Crespi à l’occasion de la longue grève du printemps 1980 d’instituteurs à Argenteuil. Nous réclamions davantage d’effectifs.

         Depuis lors, nous gardâmes jusqu’à aujourd’hui, Françoise et moi, la même relation d’amitié. Nous lui portions depuis 40 ans, chaque semaine, notre journal Lutte ouvrière.

         Elle fut longtemps notre voisine à la cité Joliot-Curie. L’un et l’autre nous habitions ces quatre premiers escaliers du bâtiment Rouquès (« La chenille » avec ses 24 escaliers !) qui furent longtemps réservés, et cela avec bonheur pour tous, au logement des instituteurs d’Argenteuil.

         Françoise fut une enseignante émérite pendant des décennies à l’école Joliot-Curie du quartier, avant d’en devenir la directrice. À la retraite, elle continua à tenir une activité autour de la lecture dans cette école. Elle devint également bénévole des Restos du cœur.

         Françoise, d’origine italienne, avait grandi à Bourg-de-Péage à côté de Romans dans la Drôme. Après l’indépendance de l’Algérie, elle enseigna dans ce pays. J’ai retrouvé une photo de classe de 1964 de l’école de la cité La montagne à Hussein Dey dans la banlieue d’Alger, où elle figure. Elle resta toujours fidèle à ce pays, en s’intéressant particulièrement à la culture berbère.

         Discrète toujours, sensible, fraternelle, nous avons pris un café cet été sur l’avenue Gabriel Péri et nous avions parlé livres. Elle avait beaucoup apprécié « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu, qui est mon livre de cette année difficile 2020.

         Salut et fraternité Françoise ! Un signe d’amitié à ses filles, Dominique

Dès que j’aurai une information sur les obsèques de Françoise, je la diffuserai.