mercredi 23 décembre 2020

Argenteuil, travailleurs d’hier, retraités d’aujourd’hui, pour les Chibanis, avec le Covid, une très mauvaise période

 

Nos frères de classe largement oubliés

 


Nous les croisons dans les marchés populaires d’Argenteuil, par temps de pluie dans le centre commercial Côté Seine, par beau temps dans les parcs d’Argenteuil ou dans le jardin de la mairie. Ce sont les « Chibani », les « anciens », originaires pour la plupart d’Algérie.

         Ils sont âgés aujourd’hui, mais ils habitent toujours dans des foyers de travailleurs immigrés.

         Immigrés ! Pourtant, ils peuvent être là depuis plus de 60 ans. Ils ont travaillé dans l’industrie aux temps des « Trente glorieuses » et après. Certains sont toujours là car n’ayant pas bénéficié du « regroupement familial », d’autres parce que, jeunes travailleurs en France, ils sont restés célibataires…

         Dans les circonstances de l’épidémie, certes avec d’autres fractions du monde du travail, ils sont bien davantage isolés. Les cafés où ils se retrouvaient sont fermés. Les voyages de l’autre côté de la Méditerranée ne sont pas possibles. Le premier confinement en particulier a été une catastrophe pour eux.

         Oui, certaines fractions du monde du travail sont particulièrement victimes de l’épidémie. Les Chibanis sont de ceux-là, sans qu’institutions et municipalités se soucient d’eux. DM

 

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