mercredi 23 décembre 2020

Argenteuil : « Si Argenteuil m’était conté » et la politique (1)

 

Vive la réflexion politique, à toutes les échelles !

 

Si on en parle, tout de même, il faut dire qu'il était communiste, révolutionnaire, comme Lutte ouvrière...

La page Facebook « Si Argenteuil m’était conté » connaît le succès. Par les temps gris que nous connaissons, les heures du passé prennent un couleur plus gaie qui réconforte. Cela est d’autant plus vrai que l’énorme majorité de la population locale est née après les affres de la Seconde guerre mondiale.

         Ma génération par exemple a grandi durant ce que l’on appelle « Les trente glorieuses » décennies durant lesquelles des améliorations notables eurent lieu, qui firent rêver que cela continuerait.

         Notre nostalgie est donc tout à fait compréhensible.

         Et je raconterai -un de ces jours- mon propre itinéraire parcouru dans ces années-là, sur le plan de ce qu’elles nous permettent de comprendre certes de l’hier mais aussi de l’aujourd’hui.

         C’est pour cela aussi que « Si Argenteuil m’était conté » m’est paru bien sympathique. J’y ai posté deux-trois petits textes, dont le dernier portait sur Saint-Hilaire de Riez, au moment de la discussion du conseil municipal prévoyant sa vente. Ce texte, pour ne pas froisser, réduit pour le rendre plus soft pour tout lecteur, a fait l’objet malgré tout de commentaires peu amènes, ce qui a conduit, tout de même à ma grande surprise, à ce qu’il disparaisse des écrans… de la page.

         C’est ce « pas de politique » que je voudrais discuter ici, ce « pas de politique » qui serait une condition pour participer à cette page.

         Cet anathème contre la politique est non seulement injuste mais il ne peut pas être tenu.

         Il est injuste, car il passe à côté de la véritable définition de la politique, aux antipodes de la sphère politicienne qui n’en occupe qu’une marge lointaine, qui est « la réflexion sur la cité et ses pouvoirs », comme je l’expliquais à mes élèves du secondaire.

         Que l’on discute de l’érection d’un rempart au XVIème siècle  ou de la profonde liquidation du vieil espace urbain de la Ville à la fin des années 1960, on est contraint à faire de la politique, celle politique telle que je la définis et dont je me réclame. Reprenons mes deux exemples. Que se passait-il alors ? Quels étaient les enjeux ? Quelles positions alternatives ? Quels décideurs en présence ?

         Voilà pour aujourd’hui. La suite demain, justement en revenant sur Saint-Hilaire de Riez. Mais avant de nous quitter, que les choses soient claires. Pour ma part, et c’est une condition essentielle dans mes échanges, en particulier écrits, et particulièrement sur les réseaux sociaux, cette réflexion « politique » incontournable n’empêche pas la plus extrême courtoisie, l’exige même. Pour notre sujet, c’est une condition de cette discussion entre habitants, qu’ils soient nostalgiques ou pas. En tout cas, à demain. DM

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