Contre les séparateurs, la volonté d’affirmer notre classe
Notre combat pour recréer les liens et la conscience de classe
Naguère, à Argenteuil, il y avait bien des lieux et des occasions où tous les habitants, quelque que soient leurs origines, leurs quartiers, la profession de leurs parents, pouvaient se retrouver, se mélanger, se connaître, se rapprocher…
Sur ce plan, l’École jouait un rôle essentiel. Chaque été, plusieurs milliers d’enfants et d’adolescents de la Ville se retrouvaient pour un séjour de vacances dans les nombreuses « colonies » municipales. Les fêtes permettaient de se retrouver, celle dans « L’île » de la fin de l’année scolaire, et d’autres. Il y avait une semaine commerciale… À partir de 1971, la salle des fêtes Jean Vilar fut un lieu important de soirs de spectacles et de multiples autres initiatives locales. Dès sa fondation le PCF développa son réseau d’organisation aux quatre coins de la commune. Du « Prolétaire » à « La Renaissance », il avait un hebdomadaire non seulement informant mais reliant les habitants, aidant à faire progresser la conscience d’appartenir à un même monde, la classe ouvrière.
Aujourd’hui, l’École est marquée par la fracture entre l’École publique et les Écoles privées qui connaissent une dynamique certaine. Les colonies ont été liquidées. Les instants festifs ne sont plus que l’ombre de ceux passés, même si les efforts faits dans le sens d’un nouvel essor ne sont pas à négliger. Certes, la salle des fêtes Jean Vilar, et c’est pour cela que nous luttons avec acharnement pour sa pérennité, est toujours debout. Quant au PCF, sa politique l’a mené à son effondrement local.
Oui, il nous faut reconstruire, et avoir dans nos projets, tout ce qui peut aider à recréer ces liens essentiels. Ce sont ceux d’une classe sociale, qui au-delà de la singularité de chacun, a besoin de la conscience collective d’elle-même. C’est cette classe qui porte la force potentielle pour renverser le capitalisme. DM
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