La nécessité de l’union des agents et des usagers
Mes articles portant sur la situation de l’agence d’Argenteuil de la sécurité sociale ont suscité nombre de commentaires.
Je suis un militant du monde du travail qui considère que celui-ci aurait la force nécessaire pour changer une société de plus en plus barbare.
Un aspect essentiel du recul de la condition ouvrière, au-delà de l’intensification du travail, de la stagnation des revenus, et de la montée du chômage, est le recul profond des services publics qui sont ce que l’on appelle du « salaire différé ».
Lorsqu’il est question de ces services, il s’agit bien évidemment d’aborder les deux faces du problème : celui de la population, et celui des travailleurs, ces agents, qui font « marcher la boutique » pour résumer.
Nos dernières brèves sur la situation de l’agence de la sécurité sociale d’Argenteuil portaient sur une des faces, celle des usagers confrontés à une fermeture qui ne pouvait qu’entraîner pour eux des soucis, parfois très importants.
La seconde face est tout aussi importante évidemment.
Le travail des agents est de plus en plus difficile. Dans les transports, à l’Éducation, à la CAF, à la Poste, aux Impôts et bien sûr à la Sécurité sociale. Et il n’est pas étonnant que partout le maître mot est le manque d’effectifs.
La situation est particulièrement difficile pour tous les agents qui sont au contact du public. Il l’est parce que nous sommes à un moment particulier, celui d’une société qui va mal, où nombre d’habitants sont à cran quand ils sont confrontés à des questions administratives, et que les employés doivent faire face, parfois la peur au ventre, alors qu’eux aussi peuvent avoir personnellement bien des soucis.
C’est pourquoi il faudrait que les usagers et les personnels défendent ensemble ces services publics, dont la nécessité première est celle des effectifs.
Je rappellerai ici que ce n’est pas là seulement un vœu. L’an passé, en novembre, j’ai été à l’initiative (avec quelques autres), à 150 mètres de l’agence de l’agence de la Sécurité sociale de la rue de la poste prolongée, d’un rassemblement pour la défense des services publics utiles à la population. Il s’adressait certes aux usagers, mais aussi à tous les travailleurs de ces services qui sont aujourd’hui à la peine. Nous étions moins de 150. Mais ce n’était peut-être, souhaitons-le, qu’un début. DM
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