Quand le confinement donne des idées au patronat
« Dans mon entreprise, alors qu’aucun accord sur le télétravail n’avait
pu être signé depuis des années, ce mode n’étant pas accepté par la direction
internationale, nous avons été contraints par le confinement d’y passer du jour
au lendemain.
On aurait pu penser à un progrès, et
bien, certainement pas.
La direction désirant continuer plus
que jamais à contrôler ses salariés, et ne disposant plus de « manager de
proximité » pour le faire, vient de déployer un outil de contrôle de
l’activité effectuée sur les ordinateurs de l’entreprise.
En l’occurrence, il s’agit d’un outil
qui a été présenté comme ayant pour objectif de contrôler la
surcharge de travail des salariés en télétravail… mais en masquant bien sûr le
fait qu’il peut aussi être utilisé à des fins négatives.
La fiabilité de cet outil est très
faible car il ne fait pas de différence entre le temps de travail effectif, le
temps de pause, les temps de débuts et de fins, les tâches effectuées sans
interactions sur le PC (car non monitorées). La mise en place d’un tel outil de
contrôle est de manière évidente perçue comme un déni de confiance vis-à-vis
des salariés. Cet outil de « tracking » n’apporte donc rien aux
travailleurs hormis un sentiment d’être continuellement surveillés.
A cela s’ajoute maintenant la directive
de remplir quotidiennement les relevés d’activé qui étaient mensuels jusqu’à présent….
Pour finir, la cerise sur le gâteau :
pour se connecter, sous prétexte de sécurité la direction exerce une pression
très forte pour contraindre les salariés à utiliser nos moyens personnels à
titre professionnels (tout en disant bien qu’elle ne peut pas nous y obliger).
Bref, travail à distance ou en «
présentiel » comme on dit dorénavant, le capitalisme sera toujours… le
capitalisme. »
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