lundi 25 mai 2020

Éducation : directions d’école avec les moyens humains et matériels nécessaires, un point c’est tout


Véritable obsession ministérielle : les « maîtres directeurs » !



La députée LERM du Val d’Oise Cécile Rilhac fait à nouveau vaguement parler d’elle en remettant sur le tapis le projet ancien pour transformer les directeurs d’école primaire en véritables chefs d’établissements.
         Ce qui nous fait sourire, nous qui l’avons côtoyée durant une dizaine d’années, c’est le naturel avec lequel elle joue ce rôle, elle qui fut comme nous même qu’un petit prof d’un lycée abandonné de banlieue.
         Qu’un petit prof s’installe dans un habit de spécialiste ne nous pose bien évidemment pas de problème. De simples ouvriers ou employés devinrent du jour au lendemain lors de la Commune de Paris de 1871 ou de la Révolution russe responsable de tel ou tel secteur gouvernemental, en avouant par ailleurs très humblement au début de leur tâche qu’ils n’y connaissaient pas grand-chose, et cela pour un salaire d’ouvrier. Mais à la différence de cette députée, ces ouvriers et employés étaient contrôlés par une énorme mobilisation révolutionnaire de la population qui pouvait contrer ou infléchir leurs décisions.
         Mais aujourd’hui, ce ne sont ni les enseignants, ni les parents qui contrôlent cette députée autoproclamée spécialiste es éducation. Derrière son assurance, elle n’est que la porte-voix, comme tous ses semblables « En marche », de Blanquer, mais surtout de l’armada de hauts-fonctionnaires qui entourent ce dernier rue de Grenelle, et dont la carrière a vu et verra la succession de cohortes de ministres et de députés !
         Alors quand madame Rilhac avance un énième projet pour transformer le statut des directeurs d’école, ce n’est que la poursuite de ce que visent ces hauts fonctionnaires depuis des décennies : renforcer le poids hiérarchique pesant sur les enseignants de l’enseignement primaire en guise et place des moyens matériels et humains pour assumer correctement le fonctionnement des écoles. Ce n’est pas un nouveau statut de chef d’établissement qui réglera ce problème. On le voit bien dans la condition et les difficultés des principaux de collège ou des proviseurs de lycée qui servent de modèle.
         Alors, derrière l’assurance qui nous fait sourire de la députée et la satisfaction que cela semble lui procurer, il n’y a qu’une situation de prête-nom pour un objectif qui ne peut rien apporter au progrès de l’École primaire, mais qui n’est que la énième offensive de l’État contre les enseignants sur cette question des directions d’école.DM

1 commentaires:

samcarter806 a dit…
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