Véritable obsession ministérielle : les « maîtres
directeurs » !
La députée LERM du Val d’Oise Cécile
Rilhac fait à nouveau vaguement parler d’elle en remettant sur le tapis le
projet ancien pour transformer les directeurs d’école primaire en véritables
chefs d’établissements.
Ce
qui nous fait sourire, nous qui l’avons côtoyée durant une dizaine d’années,
c’est le naturel avec lequel elle joue ce rôle, elle qui fut comme nous même
qu’un petit prof d’un lycée abandonné de banlieue.
Qu’un
petit prof s’installe dans un habit de spécialiste ne nous pose bien évidemment
pas de problème. De simples ouvriers ou employés devinrent du jour au lendemain
lors de la Commune de Paris de 1871 ou de la Révolution russe responsable de
tel ou tel secteur gouvernemental, en avouant par ailleurs très humblement au
début de leur tâche qu’ils n’y connaissaient pas grand-chose, et cela pour un
salaire d’ouvrier. Mais à la différence de cette députée, ces ouvriers et
employés étaient contrôlés par une énorme mobilisation révolutionnaire de la
population qui pouvait contrer ou infléchir leurs décisions.
Mais
aujourd’hui, ce ne sont ni les enseignants, ni les parents qui contrôlent cette
députée autoproclamée spécialiste es éducation. Derrière son assurance, elle
n’est que la porte-voix, comme tous ses semblables « En marche », de
Blanquer, mais surtout de l’armada de hauts-fonctionnaires qui entourent ce
dernier rue de Grenelle, et dont la carrière a vu et verra la succession de cohortes
de ministres et de députés !
Alors
quand madame Rilhac avance un énième projet pour transformer le statut des
directeurs d’école, ce n’est que la poursuite de ce que visent ces hauts fonctionnaires
depuis des décennies : renforcer le poids hiérarchique pesant sur les
enseignants de l’enseignement primaire en guise et place des moyens matériels
et humains pour assumer correctement le fonctionnement des écoles. Ce n’est pas
un nouveau statut de chef d’établissement qui réglera ce problème. On le voit
bien dans la condition et les difficultés des principaux de collège ou des
proviseurs de lycée qui servent de modèle.
Alors,
derrière l’assurance qui nous fait sourire de la députée et la satisfaction que
cela semble lui procurer, il n’y a qu’une situation de prête-nom pour un
objectif qui ne peut rien apporter au progrès de l’École primaire, mais qui
n’est que la énième offensive de l’État contre les enseignants sur cette
question des directions d’école.DM
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