mardi 12 mai 2020

Dassault-Argenteuil : brèves du bulletin Lutte ouvrière de cette semaine


 Voir l’éditorial ci-dessus

 Notre priorité, notre  santé !
     La production, que la direction n’a d’ailleurs jamais souhaitée arrêter, reprends donc petit à petit. L’objectif clairement affiché par la D.G. étant que nous soyons tous présents au travail, en juin prochain. Il est pourtant clair que plus nous serons nombreux, moins notre sécurité sanitaire sera préservée, d’autant que l’objectif de ceux qui orchestrent l’opération est de donner la priorité à la production.
     La nôtre, c’est de rester sain et sauf, quoi qu’il en coûte aux actionnaires. Et pour ça on ne peut compter que sur nous-même.

C'est pas normal
     Le PDG a d’ores et déjà planifié pour juin prochain, une « phase 3 » qui consisterait à un « retour à la normale », avec journée complète pour chacun de nous, et promiscuité assurée pour tous. Bref  ces gens-là nous prépare un monde d’après comparable au précédent… avec le virus en plus.
     Le retour à l’anormal, on n’est pas d’accord.  

Pour rester sain, prenons notre avenir en mains
     Avec la fin du confinement et la généralisation planifiée de la reprise d’activité, c’est le problème des transports en commun qui est insoluble. La direction a donné son avis : en  gros que chacun se débrouille pour éviter de les utiliser, mais la débrouille n’est ni une solution, ni un remède, et certains parmi nous devront bien les utiliser. La promiscuité, inévitable dans les transports est source de contamination, celle-ci ne s’arrêtera pas à la porte de l’entreprise.
     La situation est exceptionnelle. L’organisation du travail doit l’être également tant qu’un vaccin n’est pas disponible.

Gardons ce qui marche
     Crise sanitaire oblige, pour respecter le protocole sanitaire, les horaires de travail sont réduits et la cadence est au ralenti. Demain la crise sociale arrive avec une autre vague, de licenciements cette fois.        

     Cette fois on a déjà des solutions : réduire le temps de travail et partager le travail entre tous pour que personne ne soit exposé au chômage.

Elle compte sur nous…et nous peut-on compter sur elle ?
     Pour reprendre le travail, la direction a besoin du travail des intérimaires. Pandémie oblige, ils prennent des risques pour sa production. Va-t-elle encore dire qu’elle ne veut pas prendre le risque de s’engager avec eux et les embaucher ?

Deux poids, deux mesures
     Le gouvernement l’a dit et redit. Il mobilise des dizaines de milliers de policiers et de gendarmes pour faire respecter les règles du déconfinement dans les transports. Avec des amendes salées pour qui ne sera pas en règle.
     En revanche, aucun contrôle n’est prévu dans les entreprises. On a pourtant vu, depuis le début de l’épidémie, que beaucoup faisaient passer leurs profits avant la protection de leurs salariés.
     La loi est la loi. Sauf pour le patronat.

Irresponsabilité patronale
     Le Medef et les dirigeants des PME se sont félicités d’un amendement adopté par le Sénat qui exonère de fait la responsabilité pénale des patrons en cas de contamination au coronavirus dans leur entreprise ou dans les transports.
     Tant qu’ils disent respecter les règles, ils ne sauraient être responsables, ont déclaré la ministre de la Justice et celle du Travail. Mais s’ils ne les respectent pas, qui tranchera ?
     Ce n’est pas encore tout à fait décidé, mais c’est déjà sur les rails… patronaux.

Avis scientifique et volonté du patronat
     Le gouvernement a tout fait pour que, le 11 mai, sonne la cloche de la rentrée pour les plus jeunes, ceux qui ne peuvent se garder seuls à la maison, pour mieux renvoyer les parents au boulot.
     Il est dangereux de rouvrir les établissements scolaires avant septembre, avait pourtant dit le conseil scientifique, que ce même gouvernement avait créé pour lui fournir des recommandations durant la crise sanitaire.
     Mais, entre l’avis de scientifiques et la volonté du patronat, le gouvernement n’hésite pas.

Pas plus de dix, sauf…
     Pas de rassemblement de plus de dix personnes à la fois. C’est une question de bon sens et c’est plus sûr pour votre santé, dit le gouvernement. Sauf pour les écoles, où la limite est portée à 15 élèves. Et sauf pour les entreprises où, là, aucune limite n’a été fixée.
     Le bon vouloir du patronat ne connaît pas de limite. Sauf celles que les travailleurs lui imposeront.

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